Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, était en déplacement ce vendredi à l'école Jules Vallès de Saint-Fons pour le lancement de la campagne de tests salivaires dans les écoles. De jeunes écoliers se sont alors prêtés au jeu, sous les yeux du secrétaire d'Etat, qui a pu échanger avec quelques enfants, pour savoir notamment s'ils appréhendaient ou non ce test.
Concrètement, rien de plus simple : il suffit de cracher de la salive dans une petite fiole, et le tour est joué. A noter que les enfants ont besoin d'une autorisation parentale. Pour Gabriel Attal, les tests salivaires "sont une grande avancée dans la politique de dépistage du gouvernement". "On sait que pour certains publics, notamment les jeunes enfants, l'écouvillon nasal peut être difficile à supporter. Ces tests salivaires sont une avancée majeure. Je veux saluer la mobilisation totale des acteurs de l'enseignement pour que ce soit une réussite. Ça démarre de manière très positive et surtout il y a une vraie adhésion des familles", a-t-il déclaré.
Dans l'académie de Lyon, 12 000 tests par semaine vont être déployés dans un premier temps. "Ça va progressivement augmenter à 17 000 d'ici deux semaines. Notre objectif est d'arriver à 200 000 tests par semaine en France d'ici la mi-mars", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Ces tests répondent à la "norme PCR". "La haute-autorité de santé a rendu un avis positif sur leur fiabilité. Je n'ai pas d'alerte particulière sur les variants. La recherche continue à se poursuivre pour d'autres types de tests, avec pourquoi pas, un jour, des tests salivaires qui pourront être testés en antigénique", a complété Gabriel Attal.
Personnels de santé, médecins scolaires, infirmières… sont mobilisés pour effectuer ces prélèvements salivaires. Du personnel supplémentaire pourrait être recruté si besoin. La SUNIPP avait appelé au boycott de ces prélèvements salivaires cette semaine car, selon le syndicat, des enseignants pourraient "assurer l’encadrement de ces prélèvements après une rapide formation par des personnels de laboratoire". Le porte-parole du gouvernement a tenu à préciser que "rien ne sera jamais imposé, tout se fait sur la base du volontariat".
Pour rappel, une classe doit fermer si un cas du variant brésilien ou sud-africain est détecté soit chez un enfant, soit chez un membre de la famille de l'enfant. "Si nous devons fermer des classes, nous sommes prêts. Il y a des plans de continuité pédagogique pour assurer l'enseignement, même sous forme hybride", a de son côté réaffirmé le recteur Olivier Dugrip, qui était également présent à Saint-Fons.
B.B.