Lyon : comment la société de conseil Adod mise sur la croissance éthique et horizontale en encourageant l'entrepreneuriat

Lyon : comment la société de conseil Adod mise sur la croissance éthique et horizontale en encourageant l'entrepreneuriat
Christophe, Bénédicte, Irma et Laïla qui entourent leur dirigeant David Burian - LyonMag

Encore toute jeune entreprise, Adod sort d'une année "légèrement blanche" à cause du Covid-19.

Ce qui n'a jamais remis en cause les projets de son dirigeant David Burian, qui pilote la société de conseil tout en souhaitant créer des vocations chez ses équipes.
N'en déplaise à certains, Lyon garde une attractivité folle. Et un lien se crée à vie chez certains expatriés.

Ce fut le cas pour David Burian, 32 ans, qui, après un double parcours d'ingénieur généraliste "avec une coloration business" s'est frayé un chemin dans le monde du conseil à Paris puis Vienne en Autriche, avec des missions en Pologne et en Tchéquie. "En 2017, l'envie d'entreprendre qui m'habitait depuis toujours est devenue plus irrépressible qu'avant. En m'expatriant, je me suis rendu compte que j'étais définitivement lyonnais. Et le contexte dans lequel j'évoluais me correspondait de moins en moins", nous confie-t-il, faisant notamment référence au manque d'éthique dans certains milieux.

Il a donc quitté la cigarette, l'Autriche et son employeur pour revenir au bercail et créer Adod en janvier 2018. Sa société de conseil basée dans le 2e arrondissement de Lyon propose de la prestation de service intellectuel (pilotage de projets et de l'architecture) à des grands groupes localement présents.

"On va s'adresser aux DCI, aux DAF... Par exemple, on vient de remplir une mission d'optimisation des coûts pour un grand groupe dans le secteur de la chimie", poursuit David Burian. Mais toujours dans la Métropole de Lyon car "(son) moteur, c'est le consulting simple et direct. Or, le fait de ne pas trop se disperser géographiquement permet de garder de la cohérence".

Si le Covid-19 n'a pas eu "de gros impact" sur la société lyonnaise, elle a mis un petit coup de frein à sa croissance. L'objectif du million d'euros de chiffre d'affaires prévu en 2020 a été finalement repoussé d'un an. Pour David Burian, la vraie difficulté du moment réside dans celle de voir physiquement des personnes et de potentiels clients, et donc de "créer du lien et son réseau".


Arroser la petite graine de l'entrepreneuriat

Pas question toutefois de broyer du noir pour celui qui croit "dur comme fer à la création de valeurs et de richesses par l'entrepreneuriat et l'intrapreneuriat".
Car Adod pourrait bien servir de modèle dans les prochaines années. David Burian évoque volontiers son appétence pour la "croissance horizontale" qu'il imagine prendre vie "en encourageant l'entrepreunariat et en faisant sa promotion au niveau local".

"Je n'ai pas la prétention de faire de l'Inception dans le cerveau des autres. Mais il y aura forcément des personnes chez Adod qui auront des idées de services innovants, de nouveaux produits. Mon objectif est d'arroser cette petite graine et de la voir germer", poursuit le jeune entrepreneur.

En parallèle de sa gestion d'Adod, David Burian construit donc ce projet pour son équipe pluridisciplinaire pour "avoir, en fil rouge pour l'ensemble des salariés, de la formation et de la sensibilisation autour des sujets qui font l'entrepreneuriat comme les relations B2B, B2C, B2B2C, gestion RH, gestion d'entreprise, gestion administrative. Il faut le démystifier car ce n'est pas si compliqué que ça en réalité. Avec le temps, l'idée c'est que ce fil rouge se transforme en lab intrepreneurial pour ceux qui auront vu germer leur graine. On veut ensuite valider leurs modèles économiques et puis faire de l'essaimage : le salarié quittera Adod pour monter sa structure".

Une vision qui trouve écho chez Laïla Faraj, business manager chez Adod : "L'entreprise ne doit pas seulement être un endroit où l'on exécute son métier central. Ce doit être un cocon qui permet aux personnes de développer d'autres choses, en s'appuyant sur les ressources de l'entreprise. C'est aussi ce qui m'a donné envie de rejoindre Adod".
"C’est le meilleur moyen en tant que consultante pour me mettre à jour", poursuit Irma Giron, qui est justement intervenue sur la mission de cost killing avec le client du secteur de la chimie.

Le million d'euros de CA en 2021, 100 collaborateurs en 2028 et susciter des vocations en interne, autant de défis que David Burian s'est fixé pour avancer dans ce secteur ultra-concurrentiel. "La région est suffisamment riche pour nous apporter à tous du business. Oui, il y a beaucoup de concurrents, mais c'est parce qu'il y a beaucoup de business", précise l’entrepreneur.

A.A.

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