Le réalisateur lyonnais laissait derrière lui un grand vide dans le cinéma français. Sa filmographie prolifique et son attachement à sa ville de Lyon et à l’Institut Lumière dont il était le président lui ont permis de faire d’incroyables rencontres, notamment lors du Festival Lumière.
Et ce n’est pas Martin Scorsese qui dira le contraire. Le cinéaste américain, Prix Lumière 2015, a rendu hommage à Bertrand Tavernier à travers un post Instagram : "J’ai rencontré Bertrand Tavernier pour la première fois au début des années 70. Lui et son ami proche et ancien collaborateur Pierre Rissient avaient vu Mean Streets et l’avaient défendu publiquement, ce qui signifia énormément à mes yeux. J’ai rapidement compris que Bertrand connaissait tout de l’histoire du cinéma. Et il était passionné par tout ce qui touchait au cinéma : passionné par ce qu’il adorait, ce qu’il détestait, passionné par braquer les projecteurs sur de nouvelles découvertes et d’anciennes gloires et passionné par les films qu’il faisait. (…) Une dernière chose à propos de Bertrand que tous ses amis et proches savent : il était si passionné qu’il pouvait vous épuiser. Il pouvait s’assoir pendant des heures, et débattre en faveur ou en défaveur d’un film, d’un réalisateur, d’un musicien, d’un livre ou d’une position politique, jusqu’à ce que vous vous disiez ‘Mais d’où lui vient toute cette énergie ?’. C’est dur de croire que je n’aurai jamais une autre chance d’être le destinataire tout cela. Ou d’avoir une autre rencontre avec cet extraordinaire et irremplaçable homme".
Un texte très classe de la part de l’une des figures du cinéma mondial.