Si la mesure n’était pas sans effets pervers involontaires, gelant parfois certaines situations problématiques, elle avait le mérite de sauver la situation des artistes et techniciens de la Culture, qui n’avaient pas pu exercer leur métier au cours de l’année 2020.
Les intermittents ne savent pas s'ils seront mangés à la sauce blanche
Nous sommes un an plus tard et la situation est floue. On ne sait toujours pas si les intermittents seront laissés à eux-mêmes. Ceci après un temps encore plus long d’inactivité. Ou si l’année blanche sera prolongée de quelques mois ou d’un an. Le rapport Gauron sur le sujet remis au gouvernement il y a quelques jours propose différentes pistes entre aménager à plusieurs niveaux le calcul des allocations-chômage des intermittents du spectacle ; le deuxième, de prolonger d'un an ou de plusieurs mois l’année blanche ; le troisième, joujou de complexité, de mélanger ces deux pistes. Quand on lit le rapport, on devine que c’est la solution la plus lisible, la prolongation, qui est privilégiée. Et c’est une bonne chose.
Il faut savoir également que pour le peu des intermittents qui ont réussi à travailler cette année, la perte de pouvoir d’achat est grande, environ 25% du revenu moyen d’un artiste-interpréte. Et extrêmement rares sont ceux qui ont pu travailler.
Alors qu’on se presse chez Carrefour, on ne peut aller voir les comédiens sur les planches au Point du Jour.
Les lieux sont restés fermés toute la saison. Un grand nombre de festivals sont annulés, les autres auront bien du mal à fonctionner avec un modèle économique réduit et des normes qui évoluent tout le temps. Prolonger l’année blanche de plusieurs mois serait donc une mesure juste. Surtout que malgré différentes études sanitaires montrant un faible danger de contamination sous réserve de gestes barrières adaptés, les événements culturels n’ont jamais été autorisés à reprendre depuis l’automne dernier.
Une année blanche qui pose aussi la question de la réforme de l’assurance chômage.
Mais soutenir plus longtemps les intermittents pose en même temps une grosse difficulté au gouvernement. La réforme de l’assurance chômage portée par le gouvernement et contestée de la CGT à la CFTC amène aussi à raboter les indemnités d’autres précaires qui alternent emploi à contrats durée déterminée et inactivité. Le rapport note d’ailleurs ce risque d’inégalité de traitement. C’est d’ailleurs pour cela que les lieux occupés à Lyon et Villeurbanne de l’Opéra et du TNP, mais aussi partout en France ont ajouté aux revendications culturelles des revendications s’inscrivant plus largement dans la question de la précarité….
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Romain Blachier
Toute la mentalité d’une bonne partie des « cultureux » français résumée dans ses commentaires lénifiants et totalement à côté de la situation sociale.
Signaler RépondreOn a plus entendu ceux-là depuis un an que d’autres voix plus dignes réclamant avant tout des mesures sanitaires plus efficaces pour en sortir. Il y en a eu, mais peu. Difficile d’être solidaire avec des gens qui se considèrent comme une caste à part.
Incroyable ! On vous parle de gens qui crachent au visage de leurs concitoyens dans une situation littéralement dramatique sur un plan sanitaire, économique et social et vous traduisez : « Il est regrettable que vous n’entreteniez pas de bons rapports avec vos voisins. »
Signaler RépondreTragique bouffon !
Les personnes qui fraudent impunément le système sont actuellement les grosses entreprises internationales installées sur notre territoire sans payer d’impôts. Là, il y a de quoi être en colère et ce serait légitime.
Signaler RépondreQuant aux intermittents du spectacle, selon vous, ils seraient fraudeurs ? À quel niveau ? Quelle information avez-vous là-dessus ?
Il est regrettable que vous n’entreteniez pas de bons rapports avec vos voisins.
Signaler RépondreEt merci de ne pas mettre tous les travailleurs du spectacle vivant et de l’audiovisuel dans le même chapeau : l’exception ne confirme pas la règle.
Intermittent du spectacle n’est pas un métier, en effet : c’est un régime spécifique d’assurance chômage. Nos métiers, par contre, sont multiples et leurs intitulés sont regroupés dans les annexes 8 (métiers de l’audiovisuel, autrement dit la TV et le cinéma) et 10 (métiers du spectacle vivant, autrement dit le théâtre, le cirque, la danse, la musique sous toutes ses formes, les spectacles de rue...). Nous sommes nombreux, nos fonctions sont complexes, nos vies sont mal comprises et peu communes. Non, nous ne travaillons pas par loisir.
Signaler RépondreIntermittent n'est pas un métier mais un statut sous lequel on exerce des centaines de metiers différents qui pour la plupart réclame des années d'études et un investissement important....
Signaler RépondreOn est quand même très loin de la définitions d'un loisir...
Intermittent du spectacle c'est pas un métier, c'est un loisir pour une majorité
Signaler RépondreCa serai un peu comme si le chomage donnait de l'argent aux fouteux de 5eme division
Ya les pro de Ligue 1 et 2, et les autres ont un boulot à côté.
Mais les intermittents bossent de temps en temps, et touchent des mois de chômages pour quelques jours travaillés.
Les musicos, les acteurs, de seconde zone, devrait bosser à côté. Et si un jour ils arrivent à vivre de leur passion bah tant mieux. Le chomage des intermittents est un pur scandale à la francaise
Ils fraudent pas le système, c'est le système qui est injuste.
Signaler RépondreIls coutent très cher à l'assurance chômage, et les travailleurs cotisants doivent payés pour eux.
Il faudrait 2 caisses différenciés pour les intermittents et pour les salariés. Que les intermittents touchent à hauteur de leurs cotisations.
De même pour les retraités du publique qui viennent prendre dans les caisses du privé
quels éléments vous permettent de dire cela ?
Signaler Répondresi vous croyez réellement à cela vous auriez signé de votre vrai nom.
Signaler RépondreQuels que soient les gouvernements j'ai toujours fait les manifs en soutien aux intermittents, statut important pour la culture. Par contre vous je suis sur qu'on ne vous y a jamais vu, trop occupé à vous inventer des pseudos sous clavier.
Bonne journée
Mes voisins de palier sont des intermittents du spectacle et du cerveau. Une trentaine d’années, installés l’été dernier, il ne s’est pas passé une semaine sans qu’ils fassent une ou deux fêtes dans leur 40m2. Trop dure la vie... Ils font tout ce qui faut pour que l’épidémie dure, et rien à foutre des appels des scientifiques et des personnels hospitaliers. Mais attention, hein, ils sont « de gôche », solidaires toussa. Grave stylés ! Toujours une bonne excuse pour s’affranchir de toutes les consignes sanitaires. Les efforts, c’est pour les autres...
Signaler RépondreÀ mes yeux, ces gens-là ne valent pas mieux que les actionnaires qui spolient les travailleurs. Autre look, autre discours mais même mentalité de profiteurs et d’égoïstes. La solidarité à sens unique, sans condition. Tout pour ma gueule !
Les intermittents qui ont passé leur temps à frauder le système et voler des prestations indues. Je ne vais pas pleurer pour eux.
Signaler Répondre2 ans de GJ + 1 an de pandémie : chômage, récession, dette....En 10 ans, la décadence nationale !
Signaler RépondreSi la question de la précarité intéressait les électeurs du coin, ceux-ci n'auraient pas votés pour laurent wauquier.
Signaler RépondreMonsieur blachier
Signaler RépondreLA réponse est la suivante... Précarité pour les pauvres grâce au patronat qui d une part paie
Mall ses employés Par rapport au coût de vie
ENSUITE ce chômage payer qui n incite pas les gens à travailler..... Voilà monsieur l avis d une personne non énarque et non syndiqué et non politique....
Monsieur Blachier soutient Macron et son gouvernement .La reforme de l'assurance chômage,c 'est votre vision de la société donc stop au retournement de veste ! L'arrêt de la culture c'est votre vision de la gestion de crise. Moralité,un article qui ne dit rien surtout.
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