Et ce n’est qu’après 22h que les organisateurs de la fête sauvage du 30 mars dernier sur les quais de Saône ont été entendus par les juges pour des faits de mise en danger de la vie d’autrui.
Agés de 23 et 26 ans, ils avaient, ce jour-là, publié une story Instagram sur le compte de leur association Ex.Terre pour lancer une invitation à leurs 900 abonnés à un "apéro sonore" : "On espère vous voir nombreux à venir profiter des dernières lueurs du jour avec nous". Le choix des mots, le poids des conséquences.
La suite, on la connaît. Plus de 300 personnes s’étaient agglutinées autour de leurs enceintes bluetooth, bravant les gestes barrières, le port du masque, l’interdiction de se baigner dans la Saône et de boire de l’alcool sur le quai, et enfin le couvre-feu puisque les derniers fêtards quittaient les lieux à l’intervention de la police après 20h.
"Un gros bras d’honneur aux efforts de tout le monde"
"On avait déjà fait ce genre d’apéros dans des parcs et il n’y avait pas eu beaucoup de monde, pas plus de 20 personnes", a tenté de se justifier Léo. La ligne de défense des deux frères, c’est que l’évènement les a dépassés. "On a été pris par l’engouement des gens. Vers 17h, on a supprimé la story parce qu’il y avait trop de gens", a rajouté le jeune homme, arrivé à Lyon l’été dernier.
Mais l’histoire répétée avec leurs avocats s’est confrontée aux questions insistantes et aux remontrances des juges et de la procureure de la République Dominique Sauve. "On a l’impression que vous faites un gros bras d’honneur aux efforts de tout le monde face au Covid-19", leur a reproché le président. Tandis que l’avocate générale rappelait qu’Arthur, le plus âgé, n’avait pas été coopératif avec les enquêteurs. Il avait pris soin de laisser son téléphone portable à un ami avant de se rendre au commissariat parce qu’il ne voulait pas "qu’on fouille (sa) vie privée" et a refusé de donner le nom de la personne à qui appartenaient les deux grosses enceintes bluetooth ramenées sur les quais fin mars.
De la défiance, Arthur en a aussi pour les médias dont il "a peur". Les deux frères ont d’ailleurs refusé de s’exprimer devant la presse et d’être pris en photos. A les écouter, s’ils se retrouvent aujourd’hui devant le tribunal, c’est aussi parce que des journalistes ont fait leur travail et ont informé concernant leur sauterie du quai de la Pêcherie. D’où leur décision, avant de se rendre à la police, de communiquer avec le Petit Bulletin, seule publication à les avoir, dans un éditorial, félicités de leurs agissements, en minimisant des faits désormais établis par la justice. Et s’ils ont été obligés de fermer le compte Instagram d’Ex.Terre, c’est évidemment parce qu’ils étaient harcelés de messages à cause des articles les concernant.
Une leçon pas franchement retenue
Petit à petit, le vernis craquait. Les frères ont débuté l’audience en clamant s’être rendus compte "après coup" de la gravité des faits, d’avoir peut-être provoqué un cluster. Et puis, à force d’être interrogés, ils ne voyaient plus trop où était le problème. "Beaucoup d’étudiants en détresse sont venus faire la fête avec nous, on a eu des retours positifs, ils étaient heureux", s’est félicité Léo. Quand la procureure a demandé à Arthur ce qu’il imaginait que le personnel soignant pensait de cette fête, le jeune homme s’est fermé : "Je ne peux pas parler à la place du personnel soignant". Même réponse concernant ce que penseraient les commerçants non-essentiels. Fin 2020, Arthur a pourtant perdu son travail dans la restauration à cause des fermetures dues à l’épidémie…
Au terme de longues réquisitions concernant ce rassemblement "illégal, immoral, irresponsable et méprisant", la procureure a réclamé une peine de 4 à 6 mois de prison avec sursis pour Léo et Arthur M.I., ainsi qu’une amende de 7000 euros et une contravention de 5 fois 500 euros pour la personne morale qu’est l’association organisatrice Ex.Terre. Et l’avocate générale d’appuyer sur "le sérieux pathétique" dont ils avaient fait preuve dans leurs déclarations et de leur volonté de "provoquer l’autorité".
"Ils n'ont pas eu le coeur d’éteindre les enceintes"
L’avocate de la défense, Me Mélanie Sanzari, a conclu les échanges par sa plaidoirie tardive, clamant qu’il était "difficile en 2021 d’avoir 20 ans !". "Est-ce que la jeunesse craque ? Ça serait légitime", a-t-elle lancé, avant de reconnaître qu’elle ne pouvait pas demander la relaxe car ses clients "étaient conscients qu’ils enfreignaient la loi". Pour Me Sanzari, les deux frères n’ont simplement "pas eu le coeur d’éteindre les enceintes" alors qu’arrivaient de plus en plus de fêtards heureux de partager un moment, comme avant.
Le tribunal les a finalement condamnés à 3 mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende. L'association Ex.Terre dont ils sont les gérants a écopé de 1500 euros d'amende. Un "avertissement judiciaire" pour le tribunal, une "peine pour l'exemple" selon leur avocate.
Mais Léo et Arthur n’en ont pas encore terminé avec la justice. Ils seront attendus devant le tribunal le 21 mai prochain pour des faits de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique remontant à l’automne dernier. "Il ne faudrait pas que votre présence devant nous devienne une habitude", leur a conseillé le président du tribunal.
A.A.
Vite appeler les psychiatres qui ont développé la théorie de la bouffée délirante, ça marche super bien ! Un joint une bouffée délirante tu passes même pas devant le juge.
Signaler RépondreLe sursis est généralement révoqué en cas de récidive pour des faits similaires. Ce n'est pas le cas ici.
Signaler Répondre« Léo et Arthur n’en ont pas encore terminé avec la justice. Ils seront attendus devant le tribunal le 21 mai prochain pour des faits de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique remontant à l’automne dernier. »
Signaler RépondreComment ça se passe pour le sursis s’ils sont ensuite condamnés pour des faits antérieurs à ce jugement ?
là les juges n'ont pas peur de sévir et dans le même temps des petits crétins pour être poli font tout ce qu'ils peuvent pour rendre la vie des lyonnais impossible sans risque
Signaler RépondreT'es un génie toi. Tu ne peux pas dire si il y a eu un cluster ou non à partir du moment où ce n'est pas quantifiable: Connais-tu toutes les personnes qui y ont participé? Sais-tu si ils se sont tous fait testés après et les résultats des tests?
Signaler RépondreEt pendant ce temps lors des matchs du PSG on voit les supporters les uns sur les autres, sans masque pour beaucoup, après l'heure de couché des poules. Ils passent sur des chaines de tv qui nous terrorisent à longueur de journée avec ce virus et là pas un mot, pas une sanction. Etonnant, non ?
Signaler RépondreIl y a eu un cluster ? Non. Au carnaval de Marseille ? Non plus ? A la rave de Nantes ? Aux nombreuses manifs a Paris ou celle a laquelle participait Doucet ? Pas plus ...
Signaler RépondreC’est peut-être de l’ironie mais c’est à mon avis le portrait assez fidèle d’une bonne partie de ces clowns qui manipulent des concepts tels que « liberté » pour masquer grossièrement leur nombrilisme.
Signaler RépondreJ’ai un petit frère et j’ai pensé la même chose.
Signaler RépondrePas étonnant qu’ils pensent encore moins aux autres si de base ils ont pas cette idée de faire attention aux plus jeunes mais plutôt de les entraîner dans le mur.
Finalement c’est pas différent dans le centre ou dans les banlieues. C’est juste le look.
Vous m'avez vu dire que les policiers étaient au-dessus de la loi??
Signaler RépondreNon.
Je disais juste que si on commençait à vouloir remonter tous les petits "excès", on n'a pas fini... mais bien sûr, comme vous semblez le faire, on peut aussi dénoncer toutes ces "demi-fêtes" à plus de 6 personnes.
Dans mon immeuble, certaines personnes fêtent actuellement le ramadan et je peux vous dire qu'il y a des visites entre appartements.
Si j'en suis votre logique, dois-je les dénoncer?
Idem si je vois des étudiants se rassembler? Je dois les dénoncer?
Et les repas de famille?
Mais bon, je crois que je perds mon temps. Votre haine de la police (déjà pourquoi les appelez-vous "flics"??, est-ce que je vous appelle "pelo" "mec", "frère"???) est plus forte que tout.
Hé oui, je reconnais que tu n'as pas tort, de mon ancienne profession , ayant côtoyer le monde hospitalier , lors du Sars, la moitié du corps médical n'avait confiance aux vaccins en cours. Cela me laisse dans la perplexité de cette sentence:
Signaler RépondreNe diffuser que des photos de condamnés "blanc" ce n'est pas du délit de faciès?
Signaler RépondreHier devant les écoles, des rassemblements de plus de 6 mères de famille qui attendaient leurs enfants. J'ai le nom de l'organisateur, un certain Blanquier.
Signaler RépondreDe l’utilité d’avoir un grand frère pour veiller sur soi, être guidé dans la vie, éviter les problèmes...
Signaler RépondreDélit de mise en danger de la vie d'autrui : Le fait d'exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente.
Signaler RépondreÇa vous paraît approprié ?
Bizarrement la justice a les moyens de traiter rapidement ce sujet, et les journalistes communiquent les prénoms des condamnés.....
Signaler RépondreComme tous les impunis seront les vainqueurs les besogneux sont les victimes
Signaler Répondre300 EUR d'amende chacun + 1'500 EUR pour leur asso, ils s'en sortent tres bien je trouve. Il faut vraiement etre debile pour jouer avec le feu comme ca surtout que ca n'aide pas le pays a sortir plus rapidement de la crise... Les ammende en FR ne sont vraiement pas elevées, au Royaume Uni ou j'habite (Pays comletement deconfiné avec presque plus aucun cas de Covid et des courbes tres basses) les amendes etaient de £5'000 en Janvier-Mars 2021. Comme quoi respecter les regles qund il le faut ca peut servir, a bon entendeur...
Signaler RépondreIdéologie ? Juste une soif de Justice égale pour tout citoyen !
Signaler RépondreEn quoi des flics seraient exempts de respecter la loi ?
Puisque l'on ne dit on pas , que derrière leur uniforme , il y a un être humain ,donc, jugeable et condamnable !
Relisez la CONSTITUTION FRANÇAISE , et après s , vous opinerez posément......
Y prennent pas cher au vue de leurs comportements ect
Signaler RépondreAvez vous déjà tenté de jouer à la roulette russe? C'est exactement pareil, vous jouez à la roulette russe avec la vie des autres. Votre fête va peut-être conduire des gens en réa mais bien entendu rien à foutre. La jeune génération est composée d'égoïstes immatures incapables de sortir de la révolte adolescente. Et cessons de pleurnicher sur le sort des jeunes, il y a eu au cours des siècles des jeunes plus malheureux, pensez donc à ceux qui furent emprisonnés dans les camps de concentration.
Signaler RépondreIdem pour les transports en commun. Quelle que soit l’épidémie, on ne les isole jamais comme vecteurs... Parce que c’est intraçable. C’est un fait connu en épidémiologie.
Signaler Répondre"Mise en danger de la vie d'autrui", c'est souvent pour les chauffards alcoolisés et sous l'emprise du cannabis que c'est appliqué. Et puisque ce n'est pas homicide, mais bien mise en danger, ça implique qu'il n'y a pas eu de victimes directes. La personne est condamnée parce qu'elle aurait pu tuer involontairement.
Signaler RépondreDonc vous confirmez dans votre réponse qu'un cluster n'est pas mesurable dans ces conditions, ce dont je me doutais.
Signaler RépondreCes deux personnes ont donc été condamnées sur la supposition que peut-être il y a eu des contaminations, ce qu'on ne pourra jamais savoir ni prouver...
Comment une accusation de "mise en danger de la vie d'autrui" a-t-elle pu tenir alors ? D'autant plus qu'ils n'ont forcé personne...
Manifestement, leur seule faute a été de désobéir à un ordre établi, sur des bases invérifiables... On ne parle pas là de terrorisme, ou même de rodeo, de bandes violentes... Non, juste que "peut-être"...
Je vais encore me récupérer un point Goodwin, mais heureusement qu'à d'autres époques, il y a eu ce genre "d'inconscience"...
Les Pr. Montagnier (Paris) et Pr. Joyeux (Montpellier) ont parlé de terreur sanitaire. La confrérie des médecins les a rappelé .. à l'ordre !
Signaler RépondreIls sont un peu lent a la détente , mais si on leur amène l info ( et que le dessert est terminé) alors oui peut etre , notre opposition locale voudra bien se saisir du dossier .
Signaler RépondreComment ? 'Des chiffres et des lettres' commence dans 10 mn ?
Ah ben non alors , on a pas le temps (ni l envie c'est surtout cela)
Décision ultra clémente pour ces deux jeunes qui ont agis en connaissance de cause avec préméditation.
Signaler RépondreLes faits de violence contre des personnes dépositaires de l’autorité publique en dit long sur leur profil: ils ne respectent rien!
Quand on n'est pas capable d'écrire une phrase avec moins de 3 fautes, on la ramène pas trop sur le sujet...
Signaler RépondreComment voulez-vous qu'on le sache ? Si ces gus ont la mentalité assez tordue pour se ruer au milieu de 300 personnes sans masque, vous pensez vraiment que c'est leur seul craquage de la semaine ? Et puis, courageux comme ils sont tous et vu la médiatisation de l'affaire, vous les imaginez également avouer à l'ARS que c'est parce qu'ils participaient à la fête sauvage ?
Signaler RépondreC'est donc comme le match OL Juventus. Le pourcentage de "chances" que plusieurs personnes parmi les 300 participants ont été contaminées et ont ensuite contaminé des proches est élevé. Mais impossible à quantifier.
A-t-on constaté un cluster suite à cette fête ? Depuis un mois, on a déjà dû avoir ce genre de retour...
Signaler RépondreC'est une vraie question sans polémique...
Quand on pense que Sibeth Ndyaye et Véran n'ont jamais été condamnés pour leurs propos terribles sur l'inefficacité des masques ...
Signaler RépondreOui, tout ça pour "juste" 104 000 morts (à l'heure où on en parle)
Signaler RépondreVous attendez que votre père, votre mère, un ami, un collègue de boulot y passe pour cesser de relativiser les chiffres???
"le Petit Bulletin, seule publication à les avoir, dans un éditorial, félicités de leurs agissements, en minimisant des faits désormais établis par la justice.
Signaler RépondreMonsieur le Maire : Le petit bulletin ? ce sont bien eux que la mairie a doté d'une subvention de 100000 euros c'est bien ça ?
ça "pue un peu du boudin "cette histoire vous ne trouvez pas ?
Félicitations ..... ah mince : démasqué !
Tout ce bazar pour 0,15 ? mortalité...
Signaler RépondreIls ont eu " des retours positifs".....qu'ils se rassurent, les soignants aussi !
Signaler RépondreIls auraient pu également récolter une peine d'Intérêt Général, du genre , corvées de nettoyage dans les espaces hospitaliers
dédiés au covid.
et les participants ??
Signaler Répondreils ne sont pas inquiété eux ??
Je trouve que la sentence, bien plus légère que les réquisitoire du procureur, est juste. On ne peut pas condamner sans considérer aussi la situation dans son ensemble. Cad, enfermer 67 millions de personnes, privées de liberté, de vie sociale, etc. pendant des mois (plus d'un an déjà) et penser que les jeunes, ceux qui ne sont JAMAIS touchés gravement par le covid, restent dociles et regardent leur vie confisquée par une autorité elle-même ignorante et parfois même meurtriere (cf gestion des masques et du système hospitalier).
Signaler RépondreC’est sûr que ça a pas dû les aider... J’imagine les efforts qu’ont dû déployer les avocats pour faire face à toutes cette bonne volonté :o)
Signaler Répondre« On a eu des retours positifs »
Signaler RépondreLes tests PCR aussi
Avant de poster n'importe quoi ,renseigne toi sur les vrais médias médicaux,pas sur facedebouc,twitter,gala,ou autres torchons !Un infirmier qui se tape 70 heures par semaine pour tenter de sauver le plus de malades du covid ou autres!
Signaler RépondreÇa doit être le comité de soutien : y’a du niveau !
Signaler RépondreC'est celui qui dit qui est
Signaler RépondreC'était juste un meeting de jeunes gens contre les boomers qui leur filent du blé tous les mois et qui leur paient leurs études et le studio qui va avec. C'est de l'ironie, bien sûr.
Signaler RépondreT’as quel âge, 10 ans ??
Signaler RépondreSources please ?
Signaler RépondreTes arguments reflètent ta bêtise!!!
Signaler RépondreEt toi tu n'as pas bien dû suivre les cours à l'école, ça t'aurais permis de faire des textes agréable à lire et complet en moins de 5 minutes.
Signaler RépondreEt toi un crâne bien vide pour pondre un tel « commentaire »
Signaler RépondreTu dois avoir une vie ,bien rempli(e),pour écrire aussi long ,de bon matin!!!
Signaler RépondreSi on veut faire la chasse aux sorcières, et "débusquer" tous les rassemblements de plus de 6 personnes, dans ce cas là on a du pain sur la planche...
Signaler RépondrePersonnellement, je crois ne pas connaître une seule personne qui n'a pas fait une seule fois une petite entorse au règlement...
S'en prendre au pot de départ fait par des policiers, ok, mais dans ce cas là il faut aussi s'en prendre à M. Dupont ou Mme X qui ont fait un repas de famille, un anniversaire avec plus de 6 personnes et où les règles sanitaires (admettons-le) ne sont pas toujours respectées... Bref on s'en sortirait plus... Mais c'est étonnant que sur des milliers d'évènements ne respectant pas les normes, vous mentionniez tout de suite cette célébration policière...
Enfin au moins, on devine un peu votre idéologie