Karine Joly et Greg Crozier pratiquent ce qu’on appelle du "freefly", ou "vol libre". Avec leur équipe "Airwax" fondée en 2008, ils représentent la France partout dans le monde en enchaînant les compétitions dans des cadres tous plus magnifiques les uns des autres. Ils ont même été sacrés champions du monde de la discipline en 2018 en Australie. "Mon univers, c’est l’évolution en chute libre de façon artistique", explique le parachutiste professionnel. "Nous essayons d’élaborer des programmes esthétiques en synchronisation avec ma femme", poursuit Greg, qui saute toujours accompagné de Karine, native du 8e arrondissement de Lyon.
"Pour trouver de l’inspiration, rien de mieux que de regarder le Cirque du Soleil. Ils arrivent toujours à trouver une nouvelle façon de mettre en scène des mouvements qu’on pensait déjà être faits et refaits", confie le couple.
"L’adrénaline se transforme en concentration supplémentaire"
Quand un néophyte observe un vol en chute libre, c’est naturellement qu’il peut se demander comment ces sportifs font pour garder une certaine lucidité dans leur mouvement pour proposer le plus beau des spectacles. "La peur est un combat au début évidemment, elle fait partie intégrante de la pratique du parachutisme : ce n’est pas anodin de sauter d’un avion. Mais à force de pratique, cette montée d’adrénaline se transforme en concentration supplémentaire", répond Greg Crozier, qui est plus "soucieux de rapporter des images parfaites".
Car difficile pour les juges de compétition d’apprécier la performance depuis le sol. C’est en partie pour cette raison qu’un saut s’effectue toujours en trio : les deux "performers" et un "vidéoman". "Il fait partie du triangle à tous les niveaux. Il saute avec nous évidemment et c’est un détail qu’on peut oublier quand on regarde nos images. Il est aussi essentiel au sol, quand on élabore notre programme, pour décider de la meilleure réalisation. C’est vraiment une discussion en trois dimensions", explique Greg.
Un entrainement intense dans la soufflerie d’iFly Lyon
Pour que tout soit parfait au moment du grand saut, l’équipe Airwax doit faire un travail de préparation gigantesque. Cela passe évidemment par des séances d’entraînement. Mais difficile de pouvoir se perfectionner dans les airs quand on sait qu’un saut dure environ 45 secondes. Karine et Greg ont donc décidé de poser bagage à Saint-Priest, dans le célèbre centre de chute libre indoor iFly. "L’avantage de s’entrainer ici est énorme pour nous. On essaye d’intégrer à 50% le temps qu’on va passer en simulateur et le temps qu’on va passer dans le ciel. Il faut se rendre compte qu’une journée outdoor, ça va être 10 sauts donc 10 fois 45 secondes de travail efficace, ce n'est rien !", déplore le duo. A l’iFly, les champions du monde peuvent ainsi voler en moyenne 1h par jour.
Inaugurée en 2016, la soufflerie est le produit de plusieurs années de recherches et de développement. Ses moteurs de 2440 chevaux sont capables de cracher des vents de plus de 270 km/h. C’est plus que les 200 km/h atteints dans les cieux.
Il sera bientôt possible de les accompagner pour un saut
Lorsque les conditions sanitaires le permettront, l’iFly Lyon rouvrira ses portes au public. Et le centre risque bien d’attirer encore plus de monde qu’avant puisqu'il proposera une nouveauté : une simulation de saut en 4D au-dessus de Lyon en compagnie de Karine Joly et Greg Crozier. Le couple a déjà réalisé les images en compagnie de leur vidéoman équipé d’une caméra à 360°. A l’aide d’un dispositif de réalité virtuelle, les amateurs de sensations fortes pourront entrer dans la soufflerie et vivre une expérience qu’on nous promet bluffante.
En attendant, il est possible de suivre les aventures de la team Airwax sur Instagram et sur le site internet de l’équipe.
L.M.
Hors période Covid évidemment, l'entrée est libre pour regarder les gens évoluer, et les moniteurs assurent de temps à autre le spectacle. Impressionnant à voir.
Signaler RépondreUn certain Gregory est intéressé ....par une machine à faire du vent pareille.
Signaler Répondre