Peu après 20h, ce soir-là, une épaisse fumée noire s’était rapidement dégagée dans le ciel de la capitale des Gaules, visible depuis toute l’agglomération lyonnaise. Les secours avaient immédiatement convergé vers le numéro 7 de la montée Bonafous, dans le 4e arrondissement. Certains habitants de l’immeuble, au 5e et 6e étage, étaient bloqués dans le bâtiment à l’arrivée des secours, à cause des fumées notamment.
Le feu était parti du 4e étage de l’immeuble mais s’était très rapidement propagé à l’étage supérieur, avant de gagner les combles dont certaines étaient aménagées en appartements. Des poutres enflammées étaient alors littéralement expulsées vers l’extérieur et venaient s’écraser dans la rue.
Après une nuit de lutte contre les flammes, la partie haute du bâtiment s’effondrait. Il ne restait alors plus que les murs des façades des deux derniers étages. Des lasers avaient été installés pour alerter les secours au cas où la façade de l’immeuble bougerait. Ce fut le cas le lundi matin, vers 9h, quand une importante partie du bâtiment s’est effondrée dans un vacarme assourdissant. Quand le panache de poussières s’était dissipé, il ne restait plus que trois murs dessinant les vestiges du site ravagé par les flammes depuis le jeudi soir. Tous les étages internes avaient chuté, scellant le sort du 7 montée Bonafous.
L'enquête, d'après nos informations, a été classée sans suite par le parquet de Lyon. Et pour cause, le sinistre est d'origine accidentel pour la justice. Tout serait effectivement parti d'un enfant qui a manipulé des matières inflammables.
Un an après le drame, des habitants ont accepté de témoigner pour LyonMag. Colin et Marion, 35 ans, n’ont eu le temps que d’attraper leur chat et rejoindre l’escalier bondé de voisins : "nous n’imaginions pas c’était la dernière fois que nous partions de notre appartement, que le plus dur allait commencer". Fabien, lui aussi, est un miraculé puisqu’il était dans son bain quand le sinistre s’est déclaré. Se reconstruire est compliqué pour lui nous a-t-il confié : "tenter de trouver une colocation à 40 ans, c’est humiliant".
Désormais, d’immenses échafaudages forment un véritable sarcophage autour de ce qu’il reste de l’édifice. Une enveloppe de fer qui devrait rester encore de longues années explique Yvan, le président du conseil syndical qui a vu son appartement être noyé sous des tonnes d’eau : "la reconstruction pourrait démarrer au début de l’été ou vers l’automne mais comme le quartier de la Croix-Rousse est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le bâtiment devrait être reconstruit à l’identique". De quoi allonger encore le chantier.
En parallèle, une autre construction sera également réalisée non loin du 7 monté Bonafous. "Un projet mémorial pour ne pas oublier cet évènement évoque un riverain". Il s’agirait de récupérer des pierres de l’ancien bâtiment et de créer une œuvre collaborative explique ce dernier, l’entreprise qui s’occupe du chantier et la municipalité auraient donné leurs accords.
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Objectivement, tant mieux pour la famille du garçonnet qui a joué au feu, que ce sinistre soit classé sans suites et à la charge des assureurs. Sinon elle aurait été ruinée à vie.
Signaler RépondreEt tant mieux pour une reconstruction "à l'identique", vu le quartier, même si j'ai des doutes sur le fait que ce soit reconstruit en pierres de taille et avec des planchers en bois... ça m'intéresserait d'avoir plus de détails là-dessus.
J y ai vécu quelque temps. Ironie du sort, l'administrateur de biens gérant l'appartement était situé cours Lafayette, juste au niveau de l'avenue où a eu lieu l'explosion de gaz en 2008....
Signaler RépondreTout baigne messieurs les censeurs !!!!!
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