Des opérations repoussées d’un mois
Les Hospices Civils de Lyon accueillent depuis plusieurs mois des cas avérés de grippe A. Et à l’approche d’une recrudescence du nombre de personnes infectées, les responsables des hôpitaux lyonnais ont pris des mesures particulières à une possible pandémie : cellules de crise, circuits différenciés entre patients grippés et ceux atteints d’autres pathologies, etc. Du personnel supplémentaire a également été appelé en renfort et les HCL ont fait leur stock de masques, d’antiviraux et de solutions hydro-alcooliques.
Mais le virus évoluant, des personnes plus durement touchées risquent d’être admises en soins intensifs, voire en réanimation. Dans ce cas, des opérations chirurgicales pourraient être repoussées, à cause du manque de personnel (30% à 40% d’absentéisme prévu par la direction) et de la prise en charge massive des cas de grippe A. "Tout le monde sera soigné", précise Alain Collombet, le secrétaire général des Hospices Civiles de Lyon. "Toutes les personnes admises aux urgences pour une autre maladie que la grippe seront traitées. Mais pour des opérations qui sont déjà prévues, de l’ordre de trois à quatre mois, je pense que les patients ne verront pas d’inconvénients à ce que nous repoussions les interventions d’un mois", ajoute le responsable.
Les enfants, premiers touchés par le H1N1
A l’Hôpital Femme-Mère-Enfant de Bron, une vingtaine d’enfants sont actuellement en observation après des admissions pour des symptômes grippaux. Rien d’alarmant selon le professeur Daniel Floret, le responsable des urgences pédiatriques, si l’on considère que la grippe infantile commence à faire son apparition. Mais ce public très jeune étant fébrile, "le nombre de cas devrait augmenter dans les prochains jours, confirme le scientifique. Même si aujourd’hui, ces enfants sont admis pour des maladies virales ou pulmonaires, ils sont en première ligne pour contracter le virus de la grippe A."
Concernant le personnel hospitalier qui ne désire pas bénéficier du vaccin disponible dès la mi-octobre, la direction des HCL prévoit, dans la mesure du possible, de changer des praticiens de service, pour qu’ils ne soient pas exposés au virus.
Gwenaël Windrestin
A noter : les services du SAMU ont mis en place 4 lignes téléphoniques supplémentaires, soit quinze lignes, pour faire face à un éventuel afflux d’appel au cours de l’automne.
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