Cependant, il n’est pas le seul artiste issu de notre ville à avoir percé.
Un symbole lyonnais
Alexandre Astier est plus acceptable en tant qu’emblème bobo dans vos dîners boulgour/ randonnée à la campagne que Laurent Gerra (qui est d’ailleurs plutôt de l’Ain à la base, mais on ne sait pas comment s'appellent les habitants de l’Ain). Il est plus vivant que Bertrand Tavernier ou que Jacques Martin (qui avait plutôt tendance, tout lyonnais qu’il fût, à être marié à la mairie de Neuilly, par Nicolas Sarkozy, avant que l’épouse du jour ne passe dans le camp du marieur).
Il est plus impliqué dans l'écosystème local que Florence Foresti (bon oui parfois elle invite ses copines lyonnaises des Taupes Modèles sur scène à Paris mais à part ça...) et plus connu que Vincent Carry (dont le travail pour la reconnaissance de la Culture à Lyon avec l'écosystème Arty Farty est gigantesque mais qui est moins souvent sujet des caméras que le roi Arthur ou Astérix). Et les lions de l’immobilier comme Nicolas Gagneux, s’ils connaissent des réussites nationales, sont forcément moins connus eux aussi qu’un auteur et comédien à grand succès. Enfin si on ne doute pas que la DJ Vel, résidente des soirées Papa-Maman, et ses sets psychédéliques ne rencontrent un jour un grand succès, elle n’a pas encore atteint la même reconnaissance que le grand Alexandre.
Qu’il est loin ce Jour du Froment, joué dans la plus petite salle du théâtre de la Croix-Rousse au tout début des années 2000. J’avais mal compris qui était qui dans la pièce à l’époque ; je croyais qu’Astier c’était le blond à grosses lunettes. Ou alors depuis il s’est fait une couleur et a mis des lentilles ?
L’engagement d’Alexandre Astier pour Lyon est indiscutable : il est celui qui a amené l’accent lyonnais sur les télés nationales, il est le gars qui a tourné le plus possible avec des comédiens de notre territoire, celui qui, dès qu’il a pu, a ramené au maximum ses tournages sur le territoire là où, une fois à Paris, une Sylvie Testud s’en renierait presque. Et là où quasiment aucune star lyonnaise connaissant un succès à la capitale n’essaie de construire quoi que ce soit par chez nous contrairement à ce qui peut arriver à Marseille par exemple là ou IAM (même passés à la sauce complotiste, d’ailleurs mon adolescence s’effondre à fracas devant cela) ou Jul (eh oui c’est la cité gros !) ont créé de vrais écosystèmes.
Astier est l’un des rares qui a fait travailler Lyon et sa région, avec des comédiens locaux, des techniciens locaux (big up Miroslav Pilon) et une volonté de développement local.
Un symbole pour tous
Mais Kaamelott n’est pas qu’une œuvre lyonnaise localo-locale. C’est aussi quelque chose qui nous parle à toutes et tous. De nos vies à Lyon comme d’un peu partout.
Il y a un Kaamelott pour les esprits simples qui cherchent par paradoxe dans les tavernes des jeux incompréhensibles. Un Kaamelott pour les trahis et les abandonnés par tous qui manquent de se tuer par écœurement avant de revenir. Un Kaamelott pour les athées. Et un autre pour ceux qui citent les Ecritures. Un pour le désespoir. Un pour l’espoir. Un pour le cynisme. Un pour l’idéalisme. Un temps pour pleurer, surtout à partir des dernières saisons et du premier film. Et un temps pour rire. Tout le temps. Un cadeau venu de Carmélide et de Lyon pour tous.
Romain Blachier
Il faut que les Lyonnais extériorisent davantage leur fierté d'être lyonnais.
Signaler RépondreEn même temps le trait principal de la culture lyonnaise, c'est la discrétion. C'est logique que Lyon ne soit pas valorisée autant que certaines villes à la culture plus... "avenante".
Signaler RépondreJe vais dire une gentillesse: où Monsieur Blachier s'est complétement perdu donc plus du tout crédible en étant un girouette politique, soutenant Collomb et Macron puis on ne se sait qui prochainement......il faut attendre le vent, Ce post est vrai et fait du bien à lire.
Signaler RépondreA la lecture de cet édito on en déduit que finalement il n'y a pas beaucoup de gens à la fois contents (ou fiers) d'habiter Lyon ou sa région et qui savent la mettre en valeur.
Signaler RépondreDommage pour la 3e ville de France avec un patrimoine classé à l'UNESCO et plutôt bien située géographiquement.
L'occasion de s'interroger si les habitants de Auvergne-Rhône-Alpes sont satisfaits voire heureux d'y vivre? et en chercher les causes.
Après, l'identité Marseillaise façon IAM ou Jul... ou c'est bien réel mais c'est "quartier", certes ça correspond à une réalité pour nombre de ses habitants (et son agglomération). Mais on aimerait autre chose comme identité pour notre ville ou région.