Alors pour toucher les 10% restants, les autorités ont opté pour la stratégie du "aller vers". C'est pourquoi un centre de vaccination éphémère, d'une durée d'un jour, a été installé au sein du lycée Jacques-Brel de Vénissieux, près de Lyon.
Gérée par les pompiers du SDMIS, la grande salle accueille ce jeudi, en plus des jeunes du lycée Jacques-Brel, des élèves venant des six établissements scolaires voisins. A 9h du matin, on comptait environ 200 inscrits.
"On n'a pas pour objectif de convaincre, mais d'expliciter", a précisé Damien Coursodon, le proviseur du lycée Jacques-Brel. Il a par ailleurs noté ces derniers temps un certain engouement pour la vaccination émanant des jeunes et de leur famille.
Les pompiers ont corroboré ces propos en témoignant de l'enthousiasme et du volontariat des jeunes après avoir reçu une première vague de collégiens tôt ce jeudi matin. Les soldats du feu prennent ici un rôle de médiateur avec leurs patients, en répondant aux questions et aux craintes que soulève l'acte médical.
"On essaye d'aller au plus près des élèves de façon à leur proposer une vaccination et à faire sorte qu'il n'y ait pas de déplacement à faire", a ensuite déclaré le préfet du Rhône qui s'est rendu sur les lieux de cette grande première dans le département. Pascal Mailhos a par ailleurs promis l'ouverture prochaine d'autres centres comme celui-ci, "de manière à ce que tous les collégiens et lycéens soient vaccinés d'ici la fin du mois de septembre".
Un bénéfice double selon le représentant de l'Etat, puisque une fois ces jeunes vaccinés, "ils pourront ensuite convaincre leur famille". Un atout non négligeable à Vénissieux, puisque comme dans d'autres quartiers défavorisés, le taux de vaccination de la population est inférieur au reste du territoire avec près de 20 points d'écart.
L.M.