Après une enfance difficile dans le bidonville de Gerland, ce fils d'ouvrier italien avait enfilé la robe à son retour de la guerre d'Algérie et pris sa carte au Parti communiste.
Parmi ses combats les plus marquants, on pense évidemment à la toute première plainte pour crime contre l'humanité déposée en 1973 dans le but de poursuivre Paul Touvier, ou encore au procès de Klaus Barbie en 1987 où il avait défendu les parties civiles.
Devenu batônnier du barreau de Lyon en 1989 puis titulaire de la Chaire lyonnaise des Droits de l'Homme en 2001, Ugo Iannucci aura eu une vie "marquée par une exigence de Justice, ainsi que par des engagements d’une humanité exemplaire", comme l'indique sur les réseaux sociaux le maire de Lyon Grégory Doucet, qui lui rend hommage.
L'élue métropolitaine Myriam Picot, qui fut aussi bâtonnière à Lyon, a également salué la mémoire de son "ami Ugo Iannucci (...). Un avocat engagé, un bâtonnier éclairé qui rappelait lors de son élection au Bâtonnat: "l''avocat n'est pas seulement un manipulateur de textes ou un rédacteur d'actes et de conclusions. Il doit demeurer un homme de culture, un homme de son temps utilisant le droit et l'impertinence, le courage et la générosité. Dans les cas exceptionnels il doit être l'homme de la rébellion". Adieu Ugo!".
Rip
Signaler RépondreRIP !
Signaler RépondreReposez en Paix
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