Ce lundi soir, à l’occasion de la restitution des résultats de la consultation citoyenne sur cette expérimentation de la Métropole, les élus écologistes faisaient à nouveau face aux habitants et aux commerçants du quartier. Ou plutôt, faisaient face à une caméra puisque la visioconférence était privilégiée, alors que la plupart des réunions et concertations se font désormais en présentiel, y compris celles de la Métropole de Lyon.
Une concertation de terrain avait donc été menée auprès des personnes profitant de la piétonisation lancée au printemps, et à l’occasion d’animations notamment autour du vélo. Avec 787 contributions recueillies, dont 64% d’habitants et 27% salariés de la Confluence.
Et Valentin Lungenstrass, adjoint au maire de Lyon chargé de la Mobilité, a rapidement éteint tout suspense en indiquant en préambule de la réunion que les résultats étaient positifs.
Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon chargé de la Voirie, rappelait de son côté que le prolongement du tramway T2 à l’Hôtel de Région obligeait, selon une étude, à trouver une solution drastique pour éviter des embouteillages monstres qui auraient découlé de cette arrivée en tourne-à-droite qui empiétait sur le cours. D’où la piétonisation expérimentée cette année.
La chasse aux scooters
Dans le chat, plusieurs sujets sont revenus avec insistance.
A commencer par la cohabitation cycliste-piétons, inexistante puisque les vélos se sont appropriés à 100% la chaussée. Ainsi, 400 piétons à l’heure sont comptabilisés au niveau de la darse nautique, utilisant à plus de 90% les trottoirs.
Dans les commentaires, beaucoup ont aussi parlé des scooters qui ne respectent pas cette zone piétonne, essentiellement des livreurs qui viennent récupérer les plats des restaurants du centre commercial Confluence.
Valentin Lungenstrass a estimé que ce problème était constaté "dans beaucoup d’endroits dans la ville". Le jeune élu écologiste a indiqué être "en lien avec les plateformes de livraison et les restaurants. C’est un vrai souci, on y travaille".
Si le maire LR du 2e arrondissement n’était pas présent, il était représenté par son 1er adjoint Jean-Stéphane Chaillet. "Un jour, il va arriver un malheur", prédisait-il concernant les passages à pleine vitesse des deux-roues motorisés. "On va demander à la préfecture de faire des opérations sur cette zone-là", concluait-il, alors que Valentin Lungenstrass reconnaissait qu’il ne savait pas si la vidéoverbalisation était active sur ce secteur.
A la vue des chiffres enthousiasmants pour les écologistes, comme ces 85 à 115 vélos à l’heure constatés au niveau de la darse (soit le double que les comptages de 2019), ou les commentaires positifs sur la végétalisation de la zone avec ses 46 arbres plantés, l’issue ne faisait guère de doute. Même Unibail, qui gère le centre commercial, n'a fait remonter aucun impact négatif sur sa fréquentation.
"On ne va pas démonter le tramway, on ne refait pas le carrefour. Soit on laissait passer quelques voitures, soit on en laissait passer aucune", prévenait Laurence Boffet, vice-présidente à la Participation, préparant le terrain pour la suite des réjouissances.
Et malgré les protestations dans le chat ("Vous ne répondez pas aux doléances des habitants qui se plaignent des nuisances engendrées dans les rues parallèles. Vous contournez chacune de ces questions et plaintes qui pourtant ont été très nombreuses à lire le chat") ou même sur place où s’étaient invités quelques habitantes, dont une qui martelait que "le piéton, c’est le dernier maillon de l’histoire", les trois élus des majorités vertes se félicitaient de cette expérimentation.
Un taux très faible de favorables au retour de la voiture
D’autant qu’un questionnaire un peu plus direct sur la question a recueilli 420 réponses (sur 12 000 habitants ndlr). Et que 33% des sondés ont réclamé un périmètre plus élargi pour cette piétonisation, tandis que 29% souhaitait améliorer l’actuel espace piéton, 23% laisser la zone verte en l’état et seulement 11% réclamaient la réouverture aux automobilistes.
"Ceux qui veulent rouvrir, ils ne sont que 10% hein", se félicitait Laurence Boffet, qui s'estimait "tentée de vous dire qu’on va poursuivre comme ça en travaillant sur les aménagements".
"Je souhaite que l’on continue cette piétonisation avec des améliorations. Il faudra travailler sur les flux de report", poursuivait Valentin Lungenstrass.
Et Fabien Bagnon de conclure que "globalement, les voyants sont au vert pour pérenniser l’expérimentation. Il y a des gagnants et des perdants, l’enjeu est de diminuer l’impact de la circulation automobile".
Il ne fait guère de doute - les mauvaises langues diront qu'il n'y en a jamais eu - que cet espace ne sera plus jamais rouvert à la circulation des voitures, après un vote nécessaire au conseil métropolitain. Et que les prochaines étapes pour la Métropole et la Ville de Lyon seront la chasse des scooters, le changement des marquages au sol "qui n’ont pas été compris" ou encore l’installation de points d’eau et de cabanes à livres réclamés par des enfants.
A.A.
Belle mentalité !! Il serait intéressant de développer. Les lyonnais de Confluence au Monop et les prolo à Aldi ? Il est là ton raisonnement ?
Signaler Répondreje ne vais plus au centre commercial c est tout et je ne vais plus a la boulangerie les 3 V je travaille a Confluence et du coup meme le midi je ne vais plus dejeuner au centre commercial je sais je ne suis qu’un client de moins
Signaler RépondreSuper encore des économies! Un quartier de moins à fréquenter, au suivant! Vite !!!!!!
Signaler Répondre@Venividvici continue à aller chez Aldi, c’est là ta place...
Signaler RépondreUn futur terrain de jeu pour les daltons, rantanplan va devoir chasser longtemps...
Signaler Répondrele principe du sondage stalinien, interroger ceux qui sont de leur avis
Signaler RépondrePlus basiquement, vu que tout ce qui existe comme casseur, tagueurs et autres saccageurs du mobilier urbain sont de leur bord politique ils sont assez tranquille côté vandalisme
Il faudrait faire des contre-sondages. On peut aussi demander l'avis des riverains travaillant à l'extérieur des quartiers remaniés ce qu'ils pensent.
Signaler Répondrequand on voit tous les matins les bouchons qui s'accumulent à l'entrée du quai Perrache, les pastèques n'ont fait que décaler les embouteillages du cours Charlemagne sur un tronçon encore moins adapté aux voitures, notamment dû aux voitures stationnées, rendant la rue très étroite et ralentissant notamment les nombreux bus qui y passent (ex: ligne 63) !
Signaler RépondreC'est désormais tout un quartier qui est enclavé, le seul accès du sud étant le quai Perrache !
Franchement cette concertation / expérimentation qui est depuis le début une vaste plaisanterie, est le premier symbole du fonctionnement du régime EELV. Sous de grands sourires et avec une bienveillance dégoulinante de fausseté, ces hystériques vont nous imposer leurs choix en vous faisant croire que nous l'avons demandé à corps et cris !
Signaler RépondrePiétonniser une zone qui n'est pas habitée pour faire passer la circulation sous les fenêtres des habitants de Confluence quelle bonne idée !
Si vous êtes contre, on ne vous répond pas car vous êtes forcement un sale fasciste.
Le pire, ce n'est que le début ! Confluence piétonnisée, montée de Choulant à 30, c'est pour s’échauffer, avec leur façon de faire les enquêtes .... tout va passer : le téléphérique bingo, le quai des étroit à sens unique, le quai Gailleton réduit à 2 voies. Le mot clé s'est "végétaliser" ! Dans la rue, tu demande au premier venu s'il aime les arbres et s'il veut en voir plus bingo, c'est un plébiscite ! Pas de vision globale et après ça te parle d’écosystème ...
Le pire c'est que dans 5 ans, les gens censés se seront barrés de LYON et ils repasseront haut la main comme le grand couillon de Grenoble ....
Si l'on considère que la circulation dans une rue dérange les gens qui y habitent, on ferme donc toutes les rues à la circulation...
Signaler RépondreEn fait c est que des voix écologistes les mêmes qu aux élections .
Signaler Répondre10 % pas sûr de la réalité ..
Moi aussi, je ne veux plus de voitures qui passent dans MA rue, mais je VEUX pouvoir utiliser ma voiture ailleurs pour me déplacer facilement.
Signaler RépondreSi l'on aménage chaque rue d'une agglomération en fonction de l'avis ce ceux qui habitent dans la rue concernée, il n'y a plus d'aménagement global et cohérent.
Zone de privilège en tout cas , moi je n y vais plus .
Signaler RépondreQuand pense les commerçants
Les avis positifs, 30 % de 420 personnes ( qui ont que ça à foutre de toute leur journée) sur 12 000 habitants qui n’en peuvent plus de ces 100 m de longueur pour piéton qui n’apporte strictement rien en terme de sécurité, fluidité du trafic, pollution et bien sûr écologie… à part la satisfaction dès tringles en place.
Signaler RépondreBon courage aux résidents de confluence !!!
"l’installation de points d’eau et de cabanes à livres réclamés par des enfants" Vive la campagne à la Confluence !
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