Les cadres de la région Auvergne–Rhône-Alpes, et de Lyon en particulier, n’ont pas été épargnés. Si l’heure est au rebond en 2021, les changements sont notables, notamment avec l’essor du freelancing.
Rebond de l’emploi des cadres lyonnais après un recul en 2020
Entre 2019 et 2020, le nombre de cadres embauchés (25 500) dans la région Auvergne Rhône-Alpes a baissé de 16 % (19 points au niveau national). Sans surprise, la métropole lyonnaise s’arroge la plus grosse part des recrutements (53%), devant Grenoble (13%) ou Annecy (4%). Les jeunes diplômés sont les plus touchés, avec un recul de 28% sur un an des offres qui leur sont accessibles, contre 12% pour l’ensemble des cadres, expérimentés ou non.
Cette année, malgré les incertitudes liées à l’évolution de la situation sanitaire, les spécialistes s’attendent à une reprise pour l’emploi pour les cadres avec une progression d’environ 11% des embauches (28 000 contrats signés) à travers la région. La demande est forte, notamment dans l’industrie et les services, les PME et PMI étant les plus gros pourvoyeurs. Les dirigeants d’entreprises risquent toutefois de subir un turn-over toujours élevé, de nombreux cadres ayant opéré une reconversion depuis la crise.
La découverte du télétravail, un déménagement loin du centre des grandes villes, une plus grande liberté dans la gestion de leur temps, etc. ont incité les Français à réfléchir à leurs aspirations professionnelles et pour beaucoup, à franchir un nouveau tournant dans leur carrière. Résultat, le salariat classique a perdu de son attrait, au profit de l’indépendance. Pour accéder à certaines expertises pointues dont elles ne disposent pas au sein de leurs équipes, les entreprises font de plus en plus souvent appel à un intervenant externe.
Promesse d’une croissance continue pour le freelancing
Et cette tendance devrait non seulement durer, mais s’accentuer. Selon une étude réalisée par l’ADP Research Institute intitulée « Workforce View 2020 », 28% des Français exerçant une activité indépendante ne souhaitent plus revenir à un statut de salarié, même si cela représente la stabilité. Plusieurs arguments en faveur ont émergé :
- la flexibilité (48 % des sondés),
- avoir un emploi ayant du sens (41 % des répondants),
- jouir d’un meilleur équilibre entre vies professionnelle et familiale,
- l’envie d’autonomie (38 % des personnes interrogées).
Les indépendants affichent d’ailleurs leur confiance concernant leur avenir professionnel. L’ADP Research Institute recense 75% d’optimistes pour l’année à venir et 83% sur cinq ans. À cette date, plus de 2 personnes sur 3 (68%) estiment avoir davantage de choix de modes et de lieux de travail.
De plus, grâce au portage salarial, ils peuvent bénéficier à la fois de la liberté de l’auto-entrepreneuriat et des avantages sociaux des salariés. Cette forme d’emploi par ailleurs en plein essor est considérée comme un bon tremplin pour les personnes qui renoncent au salarié pour se mettre à leur compte. Les personnes intéressées peuvent se tourner vers ABCPortage.fr pour obtenir une véritable protection sociale tout en étant indépendant.
Les auteurs de l’étude soulignent néanmoins la nécessité pour les entreprises de s’organiser en prévision de la probable intensification du recours aux services de freelances. Elles doivent notamment se doter d’outil de comptabilisation du temps et de gestion de la paie, et prévoir dans leur politique RH des mesures d’intégration et d’accompagnement de ces collaborateurs au même titre que les membres permanentes de leur personnel.