Un cri d’alerte concernant "une insécurité grandissante dans le 4e arrondissement de Lyon", qui incitera le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez à écrire une lettre au préfet du Rhône Pascal Mailhos. Le courrier, dans lequel l’élu faisait état d'un "climat d'ultra violence qui s'est installé dans ce quartier autrefois paisible" a bien été reçu par le représentant de l’Etat dans le département, qui a souhaité répondre ce mardi à l’ancien patron des LR.
"Je suis naturellement très attentif à suivre ces sujets en lien avec mes services et avec les maires, élus compétents en matière de tranquillité publique" déclare Pascal Mailhos pour qui Laurent Wauquiez a été "peut-être été mal renseigné sur le niveau de délinquance réel de ce quartier". Le premier remercie d'ailleurs ironiquement le second "de prendre la peine d'informer sur les problèmatiques de sécurité sur le territoire dont la préfecture a la charge"
Des livreurs bientôt bridés ?
Concernant les livreurs des plateformes de repas, pointés du doigt par les riverains pour leurs nuisances, le préfet assure que "le sujet est bien identifié dans la mesure où les flux de livraisons se sont intensifiés devant une demande croissante", et rappelle que "les services de livraison qui ont permis à nombre de restaurateurs et de commerçants de tenir durant les périodes de confinement".
Le sujet fait depuis plusieurs mois l’objet d’une "action particulière de la police" explique le locataire de la Préfecture du Rhône : "Des contacts ont été pris avec les sociétés Deliveroo et Uber Eats pour repérer les zones où ont été constatés des troubles ou des atteintes à la sécurité". Déjà, des barrières ont été installées place commandant Arnaud afin d’empêcher les deux-roues de traverser cette place où se trouvent une école et une aire de jeu.
Pour les rodéos, qui sont plutôt un flot très important de deux-roues dans les artères du 4e arrondissement de Lyon, la préfecture avance la réponse pénale, et notamment "les 115 procès-verbaux et 15 mises en fourrière de deux-roues" en un an et demi.
Aucun point de deal identifié
Par ailleurs, Pascal Mailhos évoque dans sa réponse les trafics de stupéfiants évoqués par les habitants du quartier. Pour le représentant de l’Etat, "en l’absence de point de deals localisé, le quartier ne peut être considéré comme un secteur de trafics de stupéfiants au même titre que d’autres secteurs de l’agglomération".
Une "aberration" pour les commerçants qui ont lu la lettre du préfet et qui ne partagent pas du tout le même constat : "Nous sommes pris pour des cons" résume une boulangère de la rue du Mail, qui est persuadée qu’un trafic se déroule dans un appartement situé à quelques pas de son commerce.
Pascal Mailhos reconnaît néanmoins dans son courrier "une hausse des vols ces dernières semaines" dans la Croix-Rousse. Des faits "commis en majorité par des personnes se déclarant mineurs non-accompagnés dans le but de diminuer leur responsabilité pénale". Pour contrer ce phénomène, les autorités indiquent ce mardi qu’un groupe de travail a été mis en place. La première réunion s’est déroulée le 5 novembre, "avec comme priorité la définition d’une méthode pour déterminer l’âge de ces personnes pour un traitement judicaire adapté".
Une charge pour la Ville et la Région
Enfin, sur le sujet brûlant de la vidéosurveillance toujours inexistante dans le 4e arrondissement de Lyon, le préfet rappelle que "la décision de mettre en place des caméras appartient aux maires", en l’occurrence Rémi Zinck. Pascal Mailhos conclut son texte en proposant à Renaud Pfeffer vice-président de la Région chargé de la Sécurité, de connaître en détail le contenu des mesures lors d’un échange avec Ivan Bouchier, le préfet délégué à la défense et à la sécurité. Le premier avait assuré "avoir vu les trafics, les rodéos ou encore les menaces" dans la Croix-Rousse un soir de semaine.
Jamais vu d'insécurité ou de problèmes à la croix rousse et je vis dans cette rue,
Signaler RépondreY en a qui ont pas du avoir une vie bien tourmentée pour se plaindre de trois scooter ^^ faut sortir de chez soi et arrêter de bouffer les articles d'extrême droite de ce torchon de lyon mag a longeur de journée les gens..
Et vive Pizza Puce
Signaler RépondreGeorges Clemenceau ne disait-il pas que lorsqu'il voulait enterrer un problème, il créait une commission ? Je vois que notre préfet a suivi ce conseil en créant un groupe de travail pour régler la question de la sécurité dans nos quartiers....
Signaler Répondremesurettes sans plus
Signaler RépondreRÉPRESSION !