Après la présentation du 5e rapport de la Commission communale pour l'accessibilité de la Ville de Lyon aux handicapés par Florence Delaunay, la parole a été donnée à Françoise Blanc, nouvelle leader par intérim de la droite à Lyon après la démission d'Etienne Blanc suite à ses propos polémiques sur la France de Vichy.
L'élue LR a d'abord attaqué ses opposants en déclarant : "la droite n'a jamais occulté l'aspect social qui accompagne l'acte médical (...) je déplore que la gauche qui se veut le chantre du social, ne le reconnais guère". Mais la polémique est à trouver en conclusion de sa démonstration.
"La participation de deux associations, la Ville à Vélo et la Maison du Vélo m'a fait sourire (...) je n'avais pas saisi que l'on allait pouvoir faire pédaler un pied-bot ou un cul-de-jatte (rire de F. Blanc, NDLR), trêve de plaisanterie", a déclaré la femme politique au détour d'une interrogation sur la pertinence des acteurs choisis pour travailler le sujet du handicap.
Après les prises de paroles des différents groupes politiques et le vote de la délibération, ce fut au tour d'Audrey Hénocque, première adjointe au maire de Lyon et elle-même en situation de handicap, de réagir. "Ces propos m'ont extrêmement choquée. Tout ce que vous avez dit madame Blanc révèle de l'oppression envers les personnes handicapées, on appelle ça le validisme", a-t-elle entamé avant de poursuivre "les propos comme 'cul-de-jatte' pour parler d'une personne qui est amputée en haut des cuisses, c'est aussi grave que d'utiliser le terme de 'nègre' pour parler des personnes de couleur (...) à la fin de votre propos, vous avez utilisé le terme 'être', comme s'il y avait une différence de nature entre les personnes handicapées et les autres personnes".
En écoutant ces mots devant une assemblée attentive, on pouvait sentir l'émotion d'Audrey Hénocque nouer sa gorge. L'adjointe, au bord des larmes, a poursuivi : "la société est composée d'hommes et de femmes avec leurs atouts ou leurs différences et difficultés (...) je me permets de rappeler la définition de l'ONU sur le handicap : le handicap est la conjonction de trois facteurs, une déficience mêlée à une non-acceptabilité de la société, mêlée à des difficultés d'accessibilité (...) on n'est pas encore sorti de l'auberge".
Toujours plus moralement touchée, Audrey Hénocque conclut sa prise de parole en dénonçant des propos "aussi graves que ce que fait malheureusement toute la droite actuellement quand on objective les gens, les mineurs isolés sont des voleurs/violeurs, les étrangers sont telle ou telle chose (...) je trouve ça très choquant, vous sentez que je suis particulièrement émue".
A ce moment, toute l'assemblée s'est levée pour applaudir la déclaration. Audrey Hénocque n'a pas pu retenir ses larmes. Elle a cependant demandé à Grégory Doucet d'accorder la parole à Françoise Blanc afin que cette dernière s'explique. "Madame, je tiens à vous exprimer tous mes regrets si j'ai pu susciter en vous quelque chose qui vous a choqué. Vous ne le savez sans doute pas mais je suis très liée au milieu du handicap. Les propos que j'ai rapportés aujourd'hui ne choquent absolument pas les gens qui sont dans ces milieux-là. Un jour nous aurons une conversation en ce sens", a-t-elle déclaré avant d'embrayer sur l'autisme et le manque d'attention portée aux personnes atteintes de handicap invisible.
Etant une personne en situation de handicap ou un handicapé ( cela ne me gène pas : c'est factuel donc autant utiliser les mots réels, comme le font de nombreuses personnes handicapées ), je constate que le débat est parti dans l'émotionnel une fois de plus. Et cela pour le tronquer. Pleurer, ça fonctionne, certains savent le faire sur commande. Etait-ce le cas ici ? On ne le saura pas. Tout ce qu'on voit c'est que personne n'a répondu au point soulevé. Et cela sans aucune objection.
Signaler RépondreOr il faut le reconnaître, la vie de handicapé est fortement compliquée (en tout cas pour les PMR ) par les aménagements cyclable demandés par les deux associations citées. Les contre sens cyclistes sont des dangers pour traverser car même s'il existe une signalisation, elle n'est pas respectée (sur le passage protégé, le piéton reste prioritaire et non le cycliste à contre sens de le circulation). Les tourne-à-droite deviennent des va-tout-droit et tourne-à-gauche pour les vélos pressés, ne laissant plus un temps suffisant aux personnes handicapées pour traverser, alors qu'il ne reste parfois qu'une seule file pour les véhicules à moteur. Pied Bot et cul-de-jatte déplaisent à une personne, mais sont utilisés par les concernés eux-mêmes.
Avec cette indignation opportune, elle dispense le conseil de s'exprimer sur la gêne réelle provoquée par la politique du tout vélo. Ne vous trompez pas. Je ne suis pas contre le vélo. Je dis simplement que suite au lobbying de certains, les droits des cyclistes sont devenus extravagants et gênants pour tous les autres usagers de la ville.
Les femmes politiciennes n'ont rien à envier aux hommes ...
Signaler RépondreLe même mépris pour les citoyens ...
Non . Tout cela est mesquin...
Signaler RépondreMême si le discours est maladroit, c'est sur, la gauche souhaite imposer son propre vocabulaire et ainsi conditionner les esprits.
Signaler RépondreJe voudrais que l on arrete de stigmatiser les auberges et les aubergistes .
Signaler RépondreL expression "on n'est pas encore sorti de l'auberge" est péjorative à l encontre de notre profession et je demande que l on arrete de l employer a tout bout de champ .
Ou alors , il faut rajouter 2 autres professions similaires :
Ainsi on devrait dire ""on n'est pas encore sorti de l'auberge, du restaurant , du fast food" . par exemple .
Nous n admettons pas cette différence de nature entre ces différents établissements de restauration collective.
Sincerement
Ce qui est inquiétant pour le débât c'est que la gauche supporte de moins en moins un discours différent du sien, et c'est de plus en plus à la virgule près qu'elle condamne aux peines éternelles.
Signaler Répondreles pleurnicheries de Mme Henoque sont ridicules. la situation de la ville qu’elle « gere » merite plus de serieux. on peut regretter la maladresse du propos certes mais tout cela est enfantin
Signaler RépondreA part mener des batailles sur des mots la gauche au pouvoir mène les mêmes politiques que la droite. Le problème au bou d'un moment est qu'elle ne trouve plus comment s'en démarquer et doit l'accuser de tous les maux. La droite nomme plus souvent ce qui est quand la gauche y met un packaging idéologique mais le résultat est le même ! Le but n'est pas de s'adonner à un concours du discours le plus humaniste ou du plus inclusif. Un certain nombre de problèmes ne peuvent pas être résolu faute de dépenses inutiles pour des gens qui n'en ont pas besoin ou pour des solution inefficaces. D'autres parce-qu'il y'a effectivement de la discrimination ou de l'enrichissement de gens bien portants. Mais tout n'est pas noir ou blanc. Il faut sortir du binaire et pas uniquement pour les genres.
Signaler RépondreBah s’il faut à chaque fois placer un curseur là c’est de l’humour oups non là le choix des mots n’est pas top, l’humour c’est un truc qui sort comme ça c’est spontané (je l’espère pour vous) mais a force de s’offusquer de tt et de pleurer pour un oui ou un non on finit par fabriquer des fragiles, bon sang le jour où on aura une catastrophe ou une guerre on va se retrouver avec des limaces. Arrêtons les prises de têtes pour des conneries, ben oui la vie est ainsi, valides handicapés, gens de tt les couleurs de toutes confessions, les deconstruits, les non genrés, les «iels » les sourds les muets bref si il faut un manuel pour deconner selon avec qui nous sommes c’est juste plus possible…. l’un pense faire de l’humour vous vous comprenez décrédibiliser, et alors ? On s’explique on s’excuse ou pas on va boire un verre ensemble, inutile d’en faire une affaire d’état et de faire monter la mayonnaise ! Pas étonnant que tt le monde soit crispé,
Signaler RépondrePrenez le temps de regarder la réalité tout simplement.
Signaler RépondreLa mairie doit avant tout respecter la loi pour tous les bâtiments et ouvrages dont elle a la charge !!
Ce n'est pas la participation d'associations dont la raison d'être n'a rien à voir avec le handicap, qui fera progresser la mairie dans la mise à niveau de son patrimoine.
...le jeune homme handicapé passé à tabac la semaine derniere n a pas eu droit à la meme exigence de compassion.......
Signaler RépondreLa droite, toujours plus loin dans l'abject.
Signaler RépondreSoutien à madame Hénocque.
intéressant commentaire. donc selon vous on ne peut pas pleurer pour deux choses ? on ne peut pas être ému pour des propos ET agir au quotidien pour d'autres choses ?
Signaler Répondreconnaissez-vous suffisamment la personne que vous visez pour lui reprocher son insensibilité aux problèmes d'accessibilité de l'espace public ?
ou sont-ce uniquement des insinuations et persiflages inintéressant et blessants ?
gna gna gna ecole maternelle tout cela
Signaler Répondreconvenez que tout le monde n'ait pas envie de rire à cette plaisanterie. convenez qu'elle n'a pas utilisé ces mots pour choquer, mais pour décrédibiliser des associations (de vélo en l'occurence), des gens (les intervenants de ces associations et les personnes en situation de handicap), et des actions.
Signaler Répondreoui le vélo peut être un moyen de locomotion adapté à des personnes en situation de handicap. un fauteuil roulant n'est pas si loin du vélo. des cycles sont adaptés au pédalage manuel, des personnes développent des plateformes dérivées de vélos-cargos électriques pour emporter un fauteuil roulant et ainsi le motoriser. ce type d'action permet de faciliter la mobilité de certaines personnes handicapées, à moindre coût qu'un véhicule adapté (avec passage du permis) et plus grande efficacité / liberté que le service TCL adapté.
donc cet "humour" est déplacé et même si l'on fait l'effort d'oublier le choix de ses mots, les propos de Mme Blanc ne sont pas pertinents.
La question posée sur la représentativité des 2 associations sur la problématique des handicapés a t'elle eu une réponse ?
Signaler RépondreFrançoise Blanc occupe ce poste par intérim car c'est la doyenne du groupe. Quelle règle à la con !
Signaler Répondreje suis bien d'accord, si nos élus ne peuvent pas faire de numéros d'humour pendant les conseils municipaux, ils vont s'ennuyer !
Signaler RépondrePour qui cette personne se prend elle, pour caricaturer , discreminer, ainsi les personnes handicapées ♿, les traiter par ces mots cul-de-jatte est extrêmement blessant. c'est inadmissible et insupportable, venant de cette personne, qui ne lave pas si " Blanc " que ça...
Signaler RépondreElle pleure pour des, mots. Elle ferait mieux de pleurer sur la difficulté de se deplacer des, personnes en situation de handicap., difficulté dont on penserait qu au vu de sa situation , elle aurait agit pour leurs disparition
Signaler RépondreEt oui sachez qu à Lyon, au vu de l état de nombreux trottoirs, de l envahissement de ceux ci,, de la non accessibilites,des commerces ou administrations, de nombreuses personnes en situation de handicap ne sortent quasiment pas de chez eux
« je n'avais pas saisi que l'on allait pouvoir faire pédaler un pied-bot ou un cul-de-jatte » pénible mais pénible de ne plus pouvoir rire de tout sans être accusé de validisme et de tout ramener au racisme, punaise on a le droit de rire tout, de nous, des autres de nos tocs, de nos rondeurs, de notre culture de nos traditions familiales ou communautaires popopoyyyyy sans rire sans humour, tout prendre au sérieux et toujours se sentir insultés pour un oui pour un non, monter ça en épingle chouiner ça rend la vie pénible et morne, retrouvons notre humour pour désamorcer des situations compliquées et sinon se soigner contre la parano c’est pas mal aussi 😁
Signaler RépondreTout mon soutien à Audrey Hénocque
Signaler RépondreC'est vrais que ces propos et venant plus d'un politique ne sont pas très "fair play"
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