La préfecture, la mairie et le parquet se savent observés de toutes parts et ressentent certainement une pression plus forte que d'habitude. C'est pourquoi, ce vendredi, les trois figures d'autorité à Lyon se sont rassemblées sur la place Gabriel-Péri pour superviser une opération de police coordonnée.
"Plus de 350 opérations se sont tenues depuis le début de l'année. Elles sont engagées dans le cadre d'une concertation avec le procureur de la République et le maire de Lyon", a précisé le préfet du Rhône Pascal Mailhos avant de rappeler que sur les 300 policiers promis par Gérald Darmanin, 250 seront arrivés d'ici la fin de l'année. Cela s'ajoute aux 30 CRS temporairement déployés en renfort.
"Les résultats sont significatifs : 4000 contrôles, 1000 interpellations et 75 personnes écrouées", s'est félicité le représentant de l'Etat à Lyon. Si les chiffres de l'opération du jour n'ont pas encore été communiqués, les moyens étaient bien là. Avant même l'arrivée des figures d'autorité et de la presse nationale et locale, plusieurs camions de CRS avaient déjà fait fuir les vendeurs à la sauvette et les trafiquants de tabac.
Un point qui sera certainement appuyé par les habitants et commerçants du quartier qui ont pris l'habitude de faire remarquer aux décideurs que tous les acteurs de cette insécurité envahissaient à nouveau la place Gabriel-Péri une fois la police partie.
Urbanisme et accompagnement social : "ça va bouger" promet le maire
Il faut reconnaître que depuis quelques jours, l'envergure du marché sauvage a grandement diminué. Ceci est dû à une présence policière quasi permanente autorisée par le ministère de l'Intérieur. Mais ce n'est que temporaire : "vous imaginez bien qu'on ne va pas maintenir 365 jours sur 365 les forces de sécurité à ce niveau-là", a répondu le préfet en soulignant une nouvelle fois les chiffres précédemment évoqués.
Pascal Mailhos, Nicolas Jacquet et Grégory Doucet s'accordent donc pour dire qu'il faut trouver des solutions pérennes et notamment du côté social : 40% des interpellations qui ont lieu autour de la place portent sur des mineurs. "D'autres actions sont menées, sur l'accompagnement et sur la restructuration urbaine", a poursuivi le maire de Lyon.
L'élu écologiste a assuré "qu'à partir du début de l'année 2022, on va engager des travaux pour transformer la configuration de la place Gabriel-Péri". Ces réaménagements devront cependant se faire en coopération avec la Métropole de Lyon qui possède les compétences en matière de voirie. La collectivité du Grand Lyon reste cependant très discrète sur le sujet de la Guillotière et laisse la municipalité se mouiller pour elle... Grégory Doucet et Bruno Bernard travaillent donc ensemble et avec l'aide des commerçants locaux, a-t-on appris de la bouche de l'édile. "Ça va bouger", a-t-il conclu en promettant des annonces "début 2022".
Le procureur a "le sentiment que la réponse judiciaire tend à répondre aux attentes légitimes de la population"
En attendant les mesures pérennes, la délinquance constatée doit être traitée. C'est le travail de Nicolas Jacquet. "Je sais qu'il y a des attentes importantes en matière de réponse judiciaire (...) c'est un travail que j'ai mené de mon côté dans le cadre d'un groupe local de traitement de la délinquance", a précisé le procureur de Lyon. Ce dernier associe l'ensemble des acteurs de la sécurité (police nationale et municipale, douane, bailleurs publics...) pour une meilleure coordination.
Si ce travail permet le passage de nombreuses personnes au tribunal, beaucoup reprochent à la justice de ne pas être assez fermes. "Je suis toujours un peu étonné sur ce sujet-là", a rétorqué le procureur. "La comparution immédiate, ce sont tous les jours des personnes qui sont interpellées, présentées et condamnées", a-t-il poursuivi. "On est quand même loin de cette notion d'impunité qu'on veut bien évoquer aujourd'hui (...) je crois que la justice est là pour juger des faits, des personnes et un profil, j'ai le sentiment que la réponse judiciaire (...) tend à répondre aux attentes légitimes de la population et des Lyonnais", a conclu Nicolas Jacquet.
La succession des opérations de police permet donc de réduire temporairement l'insécurité qui règne autour de la place Gabriel-Péri. Il ne faut cependant pas espérer l'évaporation de tous ces maux du jour au lendemain. Pascal Mailhos, Grégory Doucet et Nicolas Jacquet font le pari d'une réponse sur le long terme. Mais l'urgence de la situation et la temporalité des mesures fortes en cours font que la grogne des habitants et des commerçants ne redescend pas...
Léo Mourgeon
Ca prouve bien que pour que ca bouge faut que les medias nationaux en parlent.
Signaler RépondreLes habitants du quartiers ont s’en fout…
Blabla bla....condamnés à être remis en liberté, ou à passer devant un tribunal dans 18 mois ou avec du sursis malgré un liste de delits plus grosse que le dictionnaire Larousse et relâchés le soir même.
Signaler RépondreLes politiques font .. de la politique
Signaler RépondreQui sont les gens du coup pour régler les problèmes de la communauté de nos jours ? Va falloir créé de nouveaux fonctionnaires un peu plus utiles
Parfait, toute cette petite faune va peu à peu remonter vers le 6ème arrondissement, bien plus giboyeux...
Signaler RépondreApparement les arceaux de vélos n'auront pas eux raisons de la délinquace place Gabriel-Péri
Signaler RépondreNon, seulement la presse nationale voire internationale
Signaler RépondreY veut tjr réaménager les lieux mdr met des flics h24 la bas descente tout les jours et sa ira bcq mieux déjà
Signaler Répondre« Urbanisme et accompagnement social : "ça va bouger" promet le maire » tremblez dealers voleurs, casseurs, agresseurs 😁
Signaler RépondreJuste un nettoyage mené à fond pas de demi mesures, il faut vraiment percé l ,'abcès , A Fond
Signaler Répondre1000 arrestations ,75 écroués ça fait 925 qui se fendent la poire 🍐 grâce à nos juges bobos gauchos !!!!
Signaler Répondresi je comprends bien pour être entendu à Lyon dès élus et du préfet il faut convoquer la presse et les télévisions
Signaler RépondreC'est comme les serviettes périodiques ça reviens tous les mois
Signaler Répondre""vous imaginez bien qu'on ne va pas maintenir 365 jours sur 365 les forces de sécurité à ce niveau-là""
Signaler RépondreET POURQUOI PAS ?
Ils ont économisé sur les moyens durant des années, alors ils peuvent à présent sortir le chéquier pour payer des policiers !
Quand on veut on peut !
Et s'il pouvait prendre des mesures pour le marché clandestin de la place des Etats-Unis qu'ils ont laissé délibérément s'installer, cela ne serait pas plus mal ! Et ça, c'est bien du fait des nouveaux élus écologistes !
C'est un gag ? Ce sont les fameuses pièces de théâtre avec des policiers et des criminels ?
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