Ce lundi, c'est au tour de l'Opéra de Lyon de voir ses défauts être repris de volée dans un rapport disponible en ligne.
L'association qui gère le haut lieu culturel lyonnais, situé en face de l'Hôtel de Ville, a été étudiée de près par la CRC, sur la période 2010-2019.
Sur le plan culturel, le rapport n'a pas grand-chose à reprocher à l'Opéra, si ce n'est que la diffusion des oeuvres sur le territoire régionale "gagnerait à être renforcée".
C'est plutôt en mettant le nez dans les dépenses liées à l'ex-directeur général Serge Dorny que les magistrats ont tiqué. Le rapport permet de confirmer officiellement le salaire annuel brut du Belge parti à Munich l'été dernier : 291 000 euros. Deux autres salaires de l'association sont aussi supérieurs à 100 000 euros annuels brut.
Quant aux frais de Serge Dorny pris en charge par l'Opéra, la CRC indique qu'ils ne font l'objet d'une vérification régulière par le trésorier seulement depuis 2018. Ce qui coïncide avec les révélations effectuées par nos confrères de Médiacités, qui avaient déclenché un courrier du procureur de la République au maire de Lyon pour que les dépenses soient mieux encadrées.
Avant cela, Serge Dorny menait la (très) belle vie. "Alors que la règle implicite prévoyait que le directeur général loge dans des hôtels 4 étoiles, "voire" 5 étoiles, 70% des nuitées qui lui sont remboursées concernent des hôtels 5 étoiles (ou équivalents en Relais et Châteaux)", signale le rapport.
"De même, alors que la politique implicite à laquelle se réfère l’association prévoyait des remboursements de notes de restaurant "en fonction de l’invité", limités à 50 euros, 70 euros ou 90 euros, l’audit met en évidence 40 repas supérieurs au plafond (dont quatre supérieurs à 165 euros par personne), sur les 203 repas pris en charge par l’opéra en 2014 (directeur général et invités compris)", poursuivent les magistrats.
"Enfin, alors qu’une voiture de service est affectée au directeur général, ont été prises en charge de nombreuses courses en taxis à Lyon ou dans la région, avec des temps d’attente relativement importants. Ainsi, le compte "taxis" totalise 3739 euros en 2014", est-il écrit, tandis que la CRC reconnaît que les factures étaient toutes fournies et que les frais ne vont donc "à l’encontre d’aucune règle interne qu’il revenait d’ailleurs aux administrateurs d’établir".
Enfin, puisque l'Opéra de Lyon est géré par une association, cela implique certaines particularités "illégales" que la Chambre appelle à "cesser rapidement". Et notamment "la mise à disposition irrégulière des agents de la Ville de Lyon". La CRC propose "un plan d’action à définir entre l’association et la commune, aboutissant au transfert vers l’association des agents concernés et assurant le financement de leur rémunération". Il faut dire que cette mise à disposition est valorisée à 10 millions d’euros annuels.
Par ailleurs, les différents garde-fous ne seraient pas assidus. Le rapport déclare que le bureau ne joue "aucun rôle actif de gestion" quand le conseil d’administration "exerce insuffisamment ses pouvoirs de direction et de décision".
Je me demande pourquoi la cour des comptes ne surveille pas à l'argent prevue pour les projets de metros délirants?
Signaler RépondreFermeture immédiate de ce nexus de corruption. Le peuple valeureux et courageux de Lyon mérite mieux que ce nid d'elitisme et de la misanthropie.
Signaler RépondreUn directeur et 2 collaborateurs de luxe !
Signaler RépondrePeut-être a-t-on besoin de ces niveaux de rémunération pour des questions d'offre compétitive mais une forte partie de leur rémunération devrait être liée au résultat. L'équilibre des comptes devrait être un objectif avec des règles claires et un contrôle strict.
Et si l'artiste ou les évènements ciblés choisissent un hôtel 5 étoiles, est-ce vraiment un déshonneur pour le directeur de l'opéra de loger dans un 4* voisin ? Cela demande simplement un peu de modestie. Possible dans le monde de l'Opéra ?
La culture enrichit.....
Signaler RépondreLa preuve !
L'opéra c'est 80% de subventions....... alors ne nous étonnons pas !
Signaler RépondreCe n est pas la première fois que nous avons de telles révélations
Signaler RépondreEt, devinez quoi ? Et bien il ne s est rien passé !!!
L exemple est beau! On peut détourner des fonds sociaux sans être inquiété !!
Nos institutions sont une honte! Elles sont pilotées par des personnages tout aussi honteux, dont la place dans le public devrait être interdite à vie par un juge!
Quand va t'on permettre à la cours des compte d'avoir des pouvoirs cohercitifs... Et non plus juste à faire des rapports..'
Signaler RépondreC'est tout de même curieux, cela fait plus de 30 ans que l'on nous explique que la Ville n'a pas les moyens d'entretenir deux orchestres symphoniques...
Signaler RépondreComme disait Coluche :
Signaler RépondreC'est facile d'être généreux avec l'argent des autres!!!
incroyable quand même. Tout ceci pour un opéra qui touche 0,1 % de la population. Sur de l'argent public......... C'est l'aristocratie culturelle....
Signaler RépondreEt l on ne peut que constater . Mais rien ne sera fait .Comme d habitude.
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