Un nouveau schéma touristique métropolitain, construit avec et pour les professionnels qui ont beaucoup souffert durant la crise sanitaire, a été présenté. Le président de la Métropole, Bruno Bernard, et sa vice-présidente au Tourisme, Hélène Dromain, ont en effet dévoilé les résultats d’une concertation débutée en septembre 2020.
De cette consultation, la collectivité et ONLYLYON ont dégagé trois objectifs à atteindre pour entretenir et relancer de la meilleure des manières un secteur lyonnais qui avait le vent en poupe avant l’arrivée du coronavirus. Pour résumer cette ambition, Bruno Bernard a certainement trouvé la meilleure des formules : "accueillir plus et accueillir mieux". Si bien que, selon les dires de sa majorité écologiste, ce plan a été accepté à l’unanimité par la commission économique de la Métropole et sera voté lors du prochain Conseil.
Objectif 1 : un tourisme équilibré
"Tout est une question d’équilibre" : voici le secret de la réussite touristique selon le chef de l’agglomération. L’enjeu principal du schéma est de trouver des justes milieux dans tous les domaines : une bonne répartition entre les visiteurs européens, nord-américains et locaux. Il faut aussi prendre soin de la même manière des touristes d’affaire et d’agrément (culturels, sportifs, familiaux…).
Enfin, le point de balance entre tourisme traditionnel et innovateur doit être trouvé. Selon Hélène Dromain, ces équilibres déjà en place ont permis à la Métropole de Lyon de limiter les dégâts. "On n’a jamais été pour le tourisme de masse, on a donc bien traversé la crise du covid par rapport à d’autres", a-t-elle donné pour exemple.
Côté chiffres, on estime que 75% des visiteurs de Lyon sont des touristes français. Environ 12% proviennent de pays européen et plus de 5% viennent d’Amérique du Nord. C’est cette répartition qui a notamment permis à l’agglomération de garder la tête hors de l’eau.
Objectif 2 : un tourisme créateur d’emploi
Chacun sait que les professionnels de l’industrie touristique ont beaucoup de mal à recruter depuis quelques mois. Si en 2019 le tourisme lyonnais permettait à 38 000 personnes de travailler, des tensions se font désormais ressentir. Pour remédier à cela, "il faut rendre les métiers du secteur plus attractifs", a assuré Hélène Dromain.
Alors à son niveau, la Métropole de Lyon a choisi de soutenir et d’encourager les démarches professionnelles collectives ayant pour but d’améliorer la situation. "C’est vous qui, ensemble, trouverez la solution", a répondu la vice-présidente à une chef d’établissement hôtelier qui la questionnait sur le sujet.
Dans la limite de ses compétences, la collectivité tentera de favoriser les formations tout en maintenant une politique d’insertion par l’emploi. La collectivité compte beaucoup sur la tenue du WorldSkills France en 2024 pour appuyer une dynamique et valoriser l’image des métiers du tourisme.
Objectif 3 : un tourisme écologique
C’est sur ce point que Bruno Bernard et ses équipes étaient le plus attendues. Que l’on soit politiquement écologiste ou non, il est aujourd’hui impensable d’imaginer un tourisme sans qu’il soit respectueux de la planète. "Cela fait partie de l’ADN de Lyon", a précisé Robert Revat, président d’ONLYLYON Tourisme et Congrès. Ce dernier a par ailleurs assuré que le tourisme durable était déjà au coeur des décisions avant l’arrivée de la nouvelle majorité verte.
Pour autant, depuis les élections métropolitaines, la capitale des Gaules est en forte progression sur ce plan : elle est la première Métropole française en matière de tourisme responsable selon l’index du GDS (Global Destination Sustainability). Aussi, pour renforcer cette domination, la majorité compte développer plusieurs points. "Il faut inciter les visiteurs à utiliser des mobilités douces, que ce soit à travers la façon dont ils viennent à Lyon ou la façon dont ils se déplacent sur place", a indiqué Hélène Dromain. "Cela passe par du lobbying pour les trains de nuit et par la promotion des voyages ferroviaires auprès des tours opérateurs", a-t-elle ajouté.
Sur Lyon, le développement du vélo devrait permettre à l’agglomération de devenir une des places fortes du "cyclotourisme". Pour rester sur de l’écologie concrète, la Métropole de Lyon souhaite encore s’améliorer sur la gestion des déchets, de l’eau et de l’énergie, notamment en marge des congrès. Le rêve de Bruno Bernard est de devenir une référence mondiale en matière de "congrès responsable".
Objectif 4 : un tourisme respectueux des habitants
Si le secteur du tourisme est essentiel à l’économie lyonnaise, il ne faut pas oublier que les habitants restent le coeur de toutes les décisions des élus locaux : pour Hélène Dromain, "c’est en faisant participer les locaux qu’on fidélise une clientèle".
"Il faut préserver l’acceptabilité du tourisme par les Lyonnais", a complété Bruno Bernard. Le président de la Métropole de Lyon a ainsi annoncé le lancement d’une réflexion sur la présence des bateaux de croisière sur le Rhône et sur la Saône. En effet, beaucoup de locaux craignent que ces grands navires ne fonctionnent qu'en vase clos et que cela ne profite donc pas à l’économie locale.
Un autre chantier d’envergure sera prochainement lancé sur les plateformes de type Airbnb : les écologistes voient d’un mauvais oeil ces propriétaires qui louent leur appartement privé toute l’année à des visiteurs.
Le couac de la sécurité
Un seul bémol apparaît dans ce schéma qui semble parfaitement huilé : la sécurité. C’est un sujet qui préoccupe beaucoup les Lyonnais et sur lequel les écologistes sont parfois accusés de participer. Les professionnels sont eux aussi inquiets sur la montée de la délinquance et des incivilités. Interpellé par un représentant de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), Hélène Dromain a assuré que les élus étaient bien conscients de la chose. "C’est un problème qu’on n'est pas les seuls à connaitre", a-t-elle répondu avant d’assurer que "cela ne relève pas forcément de la Métropole".
"Accueillir plus et accueillir mieux". Le leitmotiv de Bruno Bernard devrait être la ligne directrice de sa politique dans les prochaines années.
L.M.
Tourisme responsable?
Signaler Répondreça n'existe pas, c'est tellement une nuisance pas indispensable!
C'est comme le café qu'on nous vanterait écologique et responsable alors que son bilan carbone serait lamentable et surtout trop consommé en masse...
dire qu’on arrête Doucet dans la rue pour le remercier. Vous avez oubliez le pique-nique apaisant dans les cimetières, entre vers on se comprend
Signaler RépondreBref que du baratin. Aucune proposition concrète.
Signaler RépondreTrop drôle la réponse de la vice présidente à un hôtelier:"c'est à vous de de trouver les solutions". Quelle bande de branquignol!
Ils nous font vraiment ch...avec leur "tourisme responsable", leur "ville apaisée", leur "mobilité douce" et toutes leurs sornettes, issues d'une écologie d'un autre âge. Avec, aussi, tous ces petits vélos qu'ils ont dans la tête, et qui les conduisent à nous imposer de grands vélos de partout...
Signaler RépondreBref, beaucoup de blabla creux et sans intérêts
Signaler RépondreN'oubliez pas ! La parole des politiques n'engage que ceux qui les croient !
Comment se gargariser avec des formules creuses et les mots avec qui vont bien….
Signaler RépondreSacré B Bernard, l’ambassadeur du « Tourisme responsable », rien que ça!
Visites guidées de la Guille ?
Signaler RépondreIh 😅😁😁😂 , les touristes vont pas oublier ....
"Il faut préserver l’acceptabilité du tourisme par les Lyonnais", a complété Bruno Bernard. Le président de la Métropole de Lyon a ainsi annoncé le lancement d’une réflexion sur la présence des bateaux de croisière sur le Rhône et sur la Saône…
Signaler RépondreEt la pseudo fête des Lumières version Las Vegas qui paralyse les habitants des jours durant, non ?? Ah oui, pardon, ton pote vient de la remettre au goût du jour. En plein pic épidémique avec l’arrivée d’un variant jugé très inquiétant.
Il serait temps que vous sortiez de votre entre-soi et preniez acte de votre propre « acceptabilité » par les Lyonnais…
Viendez à la Guillotière, vous y sera dépaysés,
Signaler RépondreViendez à la Presqu'île la nuit, vous y verra des vraies zombies,
Viendez dans le métro, vous y sera délestés,
Viendez en soirée sur les pentes de Croix Rousse, vous y verra des punks à chiens
Viendez à Bellecour, vous y verra des rodéos,
Viendez à Lyon, vous y visitera l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Mali, la Tchétchènie, l'Albanie, la Serbie, le Kosovo, le Soudan, le Sénégal, la Guinée, le Congo, l'Érythrée, la Roumanie et plein d'autres pays, même la France !
Viendez, Viendez, Viendez-y au Survival Camp, y'a même des bacs à compost !
Le tourisme, ça pollue !
Signaler RépondreLe touriste nord américain en mobilité douce il vient comment? A la nage?
Signaler RépondreSi personne ne les informe aussi !!!
Signaler RépondreIls sont au courant de la pandémie ?
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