Les élus devront voter les statuts de cette dernière, à quelques jours de la reprise en main "historique" de la gestion de l’eau de l’agglomération.
La Régie des Eaux du Grand Lyon sera alors dotée d’un président, d’un conseil d’administration. Les négociations sont en cours concernant le personnel qui devrait atteindre les 350 agents, répartis entre les 280 récupérés de Veolia et une trentaine reconvertis de la Métropole. Et ce sera à tout ce petit monde de faire en sorte que les objectifs de la majorité écologiste soient respectés.
Si la régie publique entre en fonctions au 1er janvier 2022, ce n’est qu’un an plus tard, au 1er janvier 2023, que la bascule sera réalisée. L’eau qui sortira alors des robinets des habitants de la Métropole de Lyon ne sera plus gérée par Veolia et sa filiale Eau du Grand Lyon.
"La priorité absolue, c’est de préserver la ressource en termes de qualité et de quantité", a prévenu le président de la collectivité, Bruno Bernard, lors d’une conférence de presse mardi dernier. "On va tout faire pour que les usagers ne voient pas de différence avec la situation d’avant", poursuivait-il.
Des fuites d'eau en cascade
Mais alors quel intérêt de récupérer la gestion de l’eau après 30 ans de délégation de service public ? Ils sont multiples. Il y a bien sûr l’aspect financier. Veolia se faisait chaque année "des marges confortables" dénonce Anne Grosperrin, vice-présidente de la Métropole en charge de l’Eau. Ces millions d’euros que touchera désormais la régie publique seront réinvestis pour "améliorer la qualité de service" et surtout réduire le gaspillage.
Car aujourd’hui, le réseau parfois vétuste de canalisations perd 16% des volumes d’eau qui y transitent. La Métropole de Lyon a annoncé qu’il renouvellerait chaque année 1% (contre 0,75% actuellement) des 4045 kilomètres de canalisation pour réduire ce pourcentage.
Les équipes de Bruno Bernard veulent aller encore plus loin pour répondre aux enjeux climatiques. Selon des données citées par Anne Grosperrin, le débit du Rhône, principal fournisseur d’eau, devrait diminuer jusqu’à 40% d’ici 2050. Tandis que la nappe phréatique de l’Est lyonnais à Meyzieu est fortement polluée par des herbicides. D’où la nécessité de diversifier les ressources. Et de protéger les sols proches des nappes.
Sur ce dernier point, la Métropole entend faire usage de son droit de préemption sur des territoires qu’elle convertira en agriculture bio ou en espaces naturels. Mais aussi de perméabiliser davantage les communes en débétonisant pour favoriser le cycle naturel de l’eau jusqu’à la nappe phréatique. "Aujourd’hui, 85% de l’eau de pluie qui tombe termine dans les eaux usées et les stations de la Métropole", regrette Anne Grosperrin.
Quant à la diversification des ressources, les écologistes avaient déjà prévenu qu’ils n’hésiteraient pas à sonder d’autres nappes, d’autres sources pour alimenter l’agglomération en eau.
Une facture inchangée, sauf pour les plus démunis (et les plus riches)
L’intérêt d’une régie publique, c’est aussi d’avoir la main sur les tarifs. Or, Bruno Bernard promet une tarification sociale, mais pas avant le 1er janvier 2024. Un panel citoyen sera chargé de travailler sur la question et "pourquoi pas d’envisager que les premiers m3 d’eau soient gratuits" pour les foyers les moins aisés. A contrario, on peut imaginer que les gros consommateurs (piscines, entreprises) soient ciblés pour payer davantage.
Mais la Métropole de Lyon ne risque-t-elle pas de stagner dans l'innovation en se privant du savoir-faire et des expertises de Veolia ? Bruno Bernard s'est défendu en rappelant que les équipes du futur-ex délégataire intègreront la collectivité d'ici quelques semaines. "Et on ne coupera pas les ponts avec Veolia, on pourra échanger", déclarait-il. Aucun membre de Veolia n'était présent à la conférence de presse pour apporter de l'eau au moulin du dirigeant EELV.
Il faudra donc bien une année entière aux différentes équipes concernées par ce dossier colossal pour répondre aux questions encore en suspens. Mais la séance du conseil métropolitain de ce lundi, en semi-présentiel, devrait être l’occasion de passes d’armes, notamment avec les anciens dirigeants de la collectivité qui préféraient travailler avec Veolia.
Ils veulent juste copier Paris! Bande de Khmers verts! Mon bilan à moi était tellement excellent!
Signaler RépondreAu moins cette fumée là fait rire...
Signaler RépondreIl y a trente années, la. gestion de l'eau était assurée en direct.
Signaler RépondrePour des raisons soi-disant économiques, elle a été déléguée à VEOLIA avec la reprise du personnel de la ville qui détenait le savoir-faire.
S'est on penché sur les vraies conséquences économiques de ce tour de passe-passe pour essayer de deviner avec Mme Soleil à quoi il faut s'attendre dans les prochaines années ?
Comme l'électricité ?
Comme le gaz ?
Une excellente décision cette régie publique de l'eau.
Signaler RépondreVoilà ce que change une métropole écologiste, pendant que la droite agite des polémiques débiles.
Un prestataire extérieur est plus malléable, et on peut en changer.
Signaler RépondreLe personnel de la fonction publique, vous l'avez pour le vie, et les syndicats qui vont avec.
Mais comme vous dites, c'est plus facile pour y caser ses copains.
Et quand les caisses sont vides, on se tourne vers le con-tribuable.
Socialiste un jour, socialiste toujours...
Comme dans la plupart des villes où l'eau est régie par les élus, on constate une gabegie phénoménale avec des postes redondants, des élus qui pantouflent pour services rendus (on se doute bien desquels) et une gestion RH calamiteuse au même niveau que celle des fonctionnaires locaux... Le résultat sera une hausse très rapide et conséquente des tarifs sans amélioration du service !
Signaler RépondreIl était surement préférable de mieux encadrer et surveiller le contrat Veolia que de reprendre la main sur une activité que nos élus maitrisent mal, voire pas du tout !
Que chacun fasse ce qu'il sait faire (encore que je peine à trouver le bon créneau pour nos édiles) et les vaches seront mieux gardées !
A St Priest c'est une catastrophe. Hyper calcaire au point de nettoyer voir changer les filtres des robilmnets tous les 2 mois. En plus elle est deg.ulasse au point que depuis 4 ans je ne bois l'eau qu'en bouteille.
Signaler RépondreL'eau est hyper calcaire dans le 8 à un point de non retour.
Signaler RépondreSujet ô combien sensible en gouvernance locale. Il ne faudrait pas que cette "reprise en mains" ait pour simple et basse politique : de vieux règlements de comptes entre amis.
Signaler RépondrePour la petite anecdote. Lyon et sa grande région a ,depuis la nuit des temps, une des plus belles et pures nappe phréatique d'Europe (bassin de Danube compris). On comprend mieux toutes les convoitises quand on a en mémoire cet aspect géologique de circonstances. Le concessionnaire aurait à son passif quelques impairs en matière de gestion?. Un rappel à l'ordre (très dissuasif en remise à niveau du contrat d'origine) suffisait peut-être. Attendons de voir. Au moins, en ce qui concerne, celles et ceux qui payent normalement leur quittances semestrielles...
Vu que Veolia fait de beaux profits, alors une fois le retours en régie public réalisé, il n'y a donc aucune raison que les tarifs augmentent, vu que la régie va taper dans les beaux profits pour réaliser ses investissements ?
Signaler RépondreJ'ai comme un gros doute ...... vu comment la collectivité gère les déchets déjà...... je pense que l'on va encore rigoler !
Les profits c'est ce qu'il reste après avoir bien fait le boulot. Les socialo-écolo-communistes pensent toujours aussi naïvement que le profit est "acquis", et qu'il suffit de l'encaisser. Et bien non. Si c'est mal géré, non seulement il n'y a pas de profit, mais en plus ça coûte plus cher au contribuable.
Signaler RépondreAllez courage, donnez nous votre profession, vo et le montant de vos facture d eau et aussi de vos factures d électricité et ce sur les 20 dernieres années.
Signaler RépondreJuste pour être sûre que vous avez appliqué dans votre vie ce que vous proposez.
Perso, j ai 59 ans et c est pas a ma généreration ou même celle des quarantenaires de dire a nos enfants comment ils doivent vivre et ce qu ils, doivent faire pour sauver la planète, alors qu'on en a bien profité.
Même les écolos comme Doucet, Jadot et d autres ne sont privé de rien et de fait sont mal placé pour donner des leçons
Augmentations en cascades à prévoir pour rémunérer encore plus de monde alors que tout fonctionne bien actuellement, jamais d’attente pour les contacter par exemple. Concernant les investissements pour l’entretien et limiter le gaspillage c’est une bonne chose, par contre les premiers m3 gratuits ca va justement entraîner du gaspillage. Quand à taper toujours plus sur ceux qui ont de l’argent alors que comme indiqué veolia faisait des marges confortables, peut-être que ne pas faire de marge du tout une fois les investissements effectués et toutes les charges payées serait une solution, faire de l’argent sur une ressource vitale… à la place il faudrait baisser les prix et pour tout le monde !
Signaler RépondreEnfin une bonne décision, il n'y a aucun intérêt à déléguer et privatiser un service public non concurrentiel. En toute logique les profits deviendront des investissements pour le bien de tous. Maintenant, reste à savoir s'ils auront les compétences pour cette gestion... que le président et le conseil d'administration ne soit pas composé d'amis/proches des élus mais plutôt par des personnes compétentes... une histoire de compétence
Signaler RépondreEnfin un commentaire sensé . Bravo pour votre courage , madame, ne lâchez rien face a ces hordes barbares et autres nains de jardin qui déversent leur haine contre vous
Signaler Répondre"dotée d’un président, d’un conseil d’administration" Futurs nababs grassement rémunères avec l'argent des citoyens !
Signaler RépondreMerci Cendrine pour ce commentaire éclairé. Vivement que nos enfants puissent s'appauvrir, retourner puiser l'eau avec des seaux (en vélo cargo) et redécouvrir les maladies liées au manque d'hygiène. C'est le retour à la nature, au plus près des organismes de toute taille, avec lesquels il est urgent de vivre en symbiose.
Signaler RépondreCe qui compte, c'est le coût global et réel du service, peu importe celui qui s'en occupe, du moment qu'il le fait bien et économiquement.
Signaler RépondreEt bien sûr que l'eau ne leur appartient pas (ni à personne d'ailleurs). L'eau en elle-même est gratuite, ce que l'on paie c'est sa dépollution, son transport et sa distribution. Sinon, il faut aller chercher l'eau au puits ou à la rivière avec son seau...
C est scandaleux de vouloir sacrifier notre planète au profit de votre société de consommation.
Signaler RépondreEt nos enfants vous y avez pensé?
Alors oui, il faut taxer et multiplier rapidement le prix de l eau par dix et interdire les utilisations non conformes aux besoins essentiels.
il faut interdire, par exemple, le lavage de nos véhicules et mettre en place, dans toute la ville, des systèmes de récupération d'eau. De même, la consommation d'eau des logements doit être rationnée.
il faut moins consommer et aller vers la décroissance pour le futur de nos chers bambins
Vous savez comment ca marche le business de l'eau ?
Signaler RépondreDe plus en plus de villes en Europe reprennent en main leur distribution d'eau.. c'est pas un hasard.
Les compagnies privées passent des contrats "au forfait".. on prévoit tel volume d'eau distribué. Si on dépasse ce volume, on paie en plus, nous. Si on n'atteint pas ce volume, la ville paie quand même au titre du manque à gagner pour l'entreprise qui avait prévu tel volume d'eau sur contrat. Et ce sont des contrats sur plusieurs années. Pas de souci pour la marge.
Sans compter que ces entreprises vendent une eau qui ne leur appartient pas.. elles facturent le volume, le traitement de l'eau usée, c'est à dire l'eau qu'on paie puis qu'on rend, puis elles refacturent le volume sans compter celui qu'on a rendu, indéfiniment.
Pour faire faire des économies aux collectivités qui font des travaux de désamiantage, je suggère de nationaliser l'entreprise IDF environnement pour réduire les coûts, car il n'est pas normal que les actionnaires de cette société se fassent du bénéfice sur le dos des contribuables.
Signaler RépondreSuper une structure soviétoide qui va permettra de caser les copains et la famille.
Signaler RépondreBien sur il n'y aura ni gain financier ni qualitatif pour le consommateur mais les barons pourront faire du clientélisme a pas cher sur le compte des contribuables.
Le bilan avantages/coûts a-t-il était fait en toute objectivité? Tous les coûts ont-ils été prix en compte (agents supplémentaires, gestion administrative, conseil d’administration, matériel, formation, gestion des grèves...). En quoi une entreprise, efficace et expérimentée, tout en faisant son bénéf, serait elle plus chère pour le contribuable? Qu'en sera t'il après quelques années?
Signaler RépondreJe pense qu'ils sont sur une décision idéologique, qui n'a pas grand chose de raisonné.
Conclusion :
Signaler Répondre- Toutes les pastèques doivent être en train de se battre pour siéger au conseil, ça paie bien pour rien faire.
- Les prix vont fortement augmenter car les escrolos ne savent pas eux-mêmes les tarifications exactes qu'ils veulent appliquer, mais ils ont besoin d'argent pour transformer la métropole en piste cyclable.
- J'ai peur pour la qualité de notre eau, connaissant la gestion aléatoire des dossiers de ces fumeurs de pétards....
les millions d’euros (combien?) de benefices ne seront recuperés que la premiere annnée! ensuite il faudra payer les 70 agents supplementaires ….
Signaler Répondrequant a l’objectif de reparer 0,25% de plus par an les canalisations, du pipi de chat ….
Je n'y connais rien en tuyauterie. Tu auras beau me filer un million d'euros que je ne saurais pas plus comment innover en la matière. La R&D, c'est pas donné à tout le monde
Signaler RépondreCertes, cela ne concerne pas le Grand Lyon, mais plutôt la région, mais si on pouvait se pencher sérieusement sur l'utilisation des canons à neige qui font disparaître définitivement du cycle "local" 30% de l'eau employée par évaporation dans l'atmosphère...
Signaler RépondreMais bon, cela revient à discuter de la réorientation de l'économie de nombreuses communes, et ça, il est peu probable de voir les politiques se pencher sur la question, tant ce sont des problèmes à long terme.
Enfin une bonne décision d'un écolo ?
Signaler Répondre"Mais la Métropole de Lyon ne risque-t-elle pas de stagner dans l'innovation en se privant du savoir-faire et des expertises de Veolia ?" ....la réponse est dans l'article
Signaler Répondre"Veolia se faisait chaque année "des marges confortables" Ces millions d’euros que touchera désormais la régie publique seront réinvestis pour "améliorer la qualité de service" et surtout réduire le gaspillage.
Car aujourd’hui, le réseau parfois vétuste de canalisations perd 16% des volumes d’eau qui y transitent."