Rendez-vous fixé donc avec quelques journalistes et une dizaine de policiers à 22h pour une tournée des bars du 4e arrondissement de Lyon.
Jean-Daniel Montet-Jourdran, directeur de cabinet du préfet de région, menait le groupe pour des contrôles de pass sanitaires et du port de masque.
Premier établissement ciblé : le Bull Café sur la place de la Croix-Rousse. A la vue des forces de l'ordre, des clients déjà ivres en terrasse s'amusent à crier dans un allemand imaginaire : "Papieren (sic)". A l'intérieur, le gérant est en règle mais son salarié ne portait pas le masque et n'avait pas son pass sanitaire sur lui. Magnanimes, les policiers le laissent aller le chercher à son domicile.
"Ah je ne veux pas être filmée hein, je veux mes droits d'auteur (re-sic)", glisse une femme l'œil hagard. Ce sera d'ailleurs l'un des leitmotivs de la soirée : la présence de caméra, de micros et d'appareil photo crispe tout le monde, clients comme gérants.
Le Bull Café en règle, le groupe se dirige à côté au Bouillon. Un silence de plomb règne subitement dans le restaurant lorsque les policiers investissent les lieux. Derrière le bar, une serveuse ne comprend pas ce qui se passe. "Notre pays est vraiment tombé bien bas", souffle un homme attablé. A côté de lui, trois jeunes femmes s'esclaffent, elles filment les forces de l'ordre avec leur téléphone.
Là encore, l'établissement est en règle. Certains clients plaisantent lors des contrôles, d'autres estiment que leur soirée est totalement gâchée par cette irruption. Le manager s'entretient brièvement avec Jean-Daniel Montet-Jourdran, il lui demande comment faire lorsqu'un client vient de recevoir sa dose de rappel et qu'il a scanné son QR code pas encore valable.
En sortant, retour au Bull Café pour contrôler le pass sanitaire du serveur. Puis la place est traversée pour arriver au The Wall Pub. "Le gérant n'est pas là", indique le serveur désemparé. Là encore, le silence se fait lorsque les hommes en noir, brassard orange et arme de poing à la ceinture, font irruption et bloquent les entrées et sorties.
L'ambiance se tend, d'autant que le jeune homme derrière le comptoir ne trouve pas son pass sanitaire. Beaucoup de clients expliqueront ne plus avoir assez de mémoire sur leur téléphone pour télécharger l'application nécessaire.
"On se sent vachement plus en sécurité maintenant"
L'un d'entre eux fournit son pass mais n'a pas ses papiers d'identité sur lui pour confirmer que c'est bien le sien. A ses côtés, son ami hausse le ton avec le policier : "Moi je peux vous jurer que c'est bien lui, nom, prénom, âge, date de naissance. Vous contrôlerez demain, ça va !".
Les forces de l'ordre ne sont clairement plus les bienvenues dans le bar. Le serveur dépité fait exprès de faire énormément de bruit derrière son comptoir pour faire comprendre que la situation l'exaspère. "Vous direz aux journalistes que je ne voulais pas être filmé", lance-t-il au représentant du préfet qui tourne les talons. "Merci hein, on se sent vachement plus en sécurité maintenant", conclut un client rigolard en terrasse.
Après une altercation avec un SDF, le groupe poursuit sa route jusqu'au restaurant de l'Angle, grande rue de la Croix-Rousse. Une heure auparavant, le kebab était rempli de clients. Là, le coup de feu est largement passé. Tout le monde a son précieux sésame, le contrôle se fait avec des sourires échangés.
L'opération de com' se termine place des Tapis. "On ne va pas pouvoir contrôler le Paddy's Corner, on n'est pas assez", indique un policier à son chef à la vue des dizaines de clients en terrasse. Pourtant, c'est bien dans l'établissement phare du quartier que les derniers pass sanitaires seront vérifiés. Là encore, les cris et les insultes fusent, l'alcool aidant.
L'heure du bilan arrive. Et cette soirée fut "l'exception" selon Jean-Daniel Montet-Jourdran. Car sur 77 pass sanitaires contrôlés dans 6 établissements, aucune contravention n'a été dressée. "Dans le Rhône actuellement, les forces de l'ordre en font un par jour avec une dizaine d'établissements contrôlés", poursuit le directeur de cabinet.
Une vigilance qui s'explique par la crise épidémique forte dans le département, avec un taux d'incidence de 730 cas pour 100 000 habitants.
A.A.
Quand une caissière, un patron de restaurant vous demandent une piece d'identité quand vous payez par chèque, vous ne dites rien ?
Signaler RépondreAu moins .. la , à la x rousse , ils ne risquent pas grand chose !! L n y a plus que des " bobos" parisiens ....
Signaler RépondreDe toutes façon....ils ont choisi la x rousse ! Et ils ne risquent pas gd chose ! Il n y a plus que des bobos parisiens maintenant ! Et ils font les canards devant les caméras !
Signaler RépondreDommage que la mère Cotivet ne sois plus la..! (En descendant , montez donc ! )
Elle leur aurait dit le reste.....
Bravo a toi et prend bien garde a ne pas t'écarter du troupeau.
Signaler RépondrePourquoi appeler police ce qui n'est qu'une milice du pouvoir ? Voilà ou va notre pays avec l'acceptation de toutes ces restrictions débiles et liberticides, quand est-ce que les gens vont se réveiller ? La dérive totalitaire se met en place inexorablement et ceux qui pensent être épargner vont pleurer des larmes de sang.
Signaler RépondreBientôt, personne n'ira dans les bars, si c'est pour avoir droit à un contrôle d'identité. Il vaut mieux boire un coup chez soi avec ses amis...
Signaler RépondreNe pas oublier que pour garder sa licence 4, il ne faut pas servir des gens "bourrés". C'est pour cela je pense qu'il n'y a pratiquement plus que des gérants.
Signaler Répondre-20 000
Signaler RépondreOui ! Honte aux journalistes de faire leur boulot, c'est à dire décrire correctement une situation ! Les clients sont bourrés ? Il faut l'écrire ! Les flics sont habillés en noir avec un flingue à la ceinture ? Il faut l'écrire !
Signaler RépondreVous ne seriez pas encore un de ces woke qui se roule en boule dans son lit quand il lit quelque chose qui le chagrine et qui du coup appelle au boycott de cette chose ? Soutien à LyonMag face à ce type de commentaires débiles !
Quel torchon, quelle honte !
Signaler RépondreJe ne vais même pas parler du pass sanitaire et des contrôles éventuelles qui vont avec, ni du fait que je donne bien du courage à la police pour accepter de faire ce boulot de nazis (commencez pas à m'expliquer que la comparaison est trop forte, il y a une manière, un ton, une image, une façon). Mais ces journalistes, qui au lieu de rester objectif comme doivent l'être ceux qui sont digne de ce nom ce permette des réflexions sur l'ébriété des gens dans un bar ??? c'est une blague ??? la description des policiers avec leurs armes de point à la ceinture, tout en noir, honte à vous !
Sans doute un petit monsieur, complexé mal dan sa peau qui éprouve le besoin de se faire remarquer par sa hiérarchie
Signaler RépondreEn taisant preuve d autorité.
Pauvre petit bonhomme
regardez les photos qui accompagnent l'article ; policiers en noirs, armés, brassard orange , contrôle d'identité et de passe de circulation ...tout est vrai
Signaler Répondretout cela dans un lieu convivial, de détente, dans lequel se trouvent des français qui consomment quelques boissons, sans incidents, bagarres ..oui, cela peut paraître déroutant, surtout quand on sait les difficultés que connaissent certains lyonnais avec la petite délinquance et pour laquelle on leur répond qu'il n'y a pas assez de forces de police pour intervenir...
+1000
Signaler RépondreSi ces opérations n’étaient pas de la pure com’, les services de réanimation ne seraient pas saturés malgré le nombre inquiétant de gogols que ce virus a révélé dans la population française. Il leur faut des flics pour se comporter en adultes responsables. C’est pathétique. Et ensuite ils poussent des cris d’orfraies, se prennent pour Jean Moulin… Bande de clowns !
Signaler Répondreintéressant de voir que ni les établissements, ni les employés ne jouent le jeu. Tout ce monde se fout royalement de l'autorité de l'État et des consignes sanitaires. Merci à Lyon Mag d'avoir montré l'autre visage du monde de la nuit.
Signaler RépondreVous êtes des millions mais pas assez de millions :))
Signaler RépondreLes bars et restaurants viendront pleurnicher lorsque ils devront fermer....alors que la plupart se fichent bien des règles fixées...
Signaler RépondreJe réponds à la place de "Point de vue" car j'ai justement le même avis que cet(te) homme/femme : il n'y a eu aucune comparaison. Nous avons simplement relevé que
Signaler Répondredans l'article, la description de la police était assez "trouble" non pas par leur intervention dans les bars mais uniquement par leur description physique.
vous avez raison ...banalisons la situation.... banalisons la , admettons la , encourageons la , adaptons la , élargissons la , institutionnalisons la , délation ...
Signaler RépondreSi faire un constat lucide de l'état de la France en cette fin d'année c'est être Zemmourien, alors sachez qu'ils sont des millions dans ce cas et vous aurez l'occasion de le constater dans les mois à venir malgré le travail de sape des antis tout qui n'ont aucun intérêt à que cela change pour continuer leur clientélisme et préserver leurs maigres intérêts
Signaler RépondreJe vais être honnête, la police et les journaux abritent de nombreux complotistes non vaxes et wokes.
Signaler RépondreVous avez complètement raison.
Signaler RépondreMais vu leur niveau d'instruction, ils sont persuadés du contraire.
La différence est énorme avec le passé. Ceux qui n'ont pas le pass sanitaire ne risquent rien.. Peut-être une amende ou alors être sorti du bar.
Signaler RépondrePensez à tous ceux qui ont été capturés dans différents lieux, bar ou autre puis emmenés de force, torturés et puis déportés.
Croyez-vous que c'est comparable?
Il faut boycotter les endroits qui demandent le pass sanitaire !
Signaler RépondreAu lieu de se plaindre des contrôles de flics qui vont irrémédiablement avec.
C'est la seule solution.
A moins que vous vouliez une société de contrôle à vie ?
De la com , image de la start up nation , du vent ..une coquille vide .
Signaler RépondreUne gestion de crise digne de petits cadres ayant le sentiment de pouvoir
Des tests permanents + isolement et protection des plus fragile ...
J'espère que vous vous souviendrez de cette mascarade
oh mince, un zemmourien.
Signaler Répondreun récit d'imagination . L auteur dans un style " roman de gare" donne une tournure affective et clairement orientée .
Signaler RépondreC est un style , c est certain mais aux antipodes du journalisme .
Est on vraiment surpris ?
On attend qu'ils aillent contrôler les kebabs de Vénissieux et Vaulx-en-Velin maintenant :))
Signaler Répondre"Notre pays est vraiment tombé bien bas" sic. En 10 ans de mandat Hollande/Macron: terrorisme islamiste, imposition maximum, chômage de masse, GJ x2 ans, pandémie x 2 ans, dette, insécurité, migration incontrôlée..
Signaler RépondreLa X Rousse déjà culturellement "libertaire" et devenu le nouvel Eldorado des dealers et des migrants !
Signaler RépondreAh ah ! des hédonistes immatures, qui regardent de haut la police.
Signaler RépondreCe seront les premiers à les applaudir si jamais on a l'équivalent du Novembre 2015 à la Croix-Rousse.
Je les préfère à des asticots qui passent leurs journées comme toi,à dénigrer,critiquer tous le monde !!
Signaler RépondreC'est vrai. Et malheureusement vrai. Quelle "drôle" d'époque !
Signaler RépondreEn 2020, on ne testait pas (pas de tests encore élaborés ou qui fonctionnent correctement), ou très très peu.
Signaler RépondreJ'adore cette façon de juger des événements passés sans avoir la capacité à se mettre dans le contexte de l'époque !
LOL
Trop drole, c'est les gauchos qui veulent tous qu'il y ait le pass sanitaire et les mêmes qui font les barbeaux quand il y a un contrôle. Peut être qu'ils n'avaient pas compris que c'est pas de la came qu'il y a dans les seringues dans les centres de vaccination...
Signaler RépondreVraiment rien d autre a faire dans les préfectures !! Qu a obliger les pauvres policiers en perte de moyens et effectifs à faire des choses inutiles !!!!
Signaler RépondreOui on est bien bas !!!
+1000
Signaler RépondreLa police contrôle les gens si ils ont bien le droit de contaminer et de se faire contaminer ou pas. C'est à cause du pass sanitaire qu'on est arrivé à 80 000 cas par jour, jamais vu même en 2020 quand personne n'était vacciné.
Signaler RépondreJe n'osais pas le dire mais vous l'avez dit à ma place avant alors je rajoute : à la façon dont elle décrite la police dans cet article (les hommes en noir [...], brassard [...], armés [...]) , cela faisait un peu gestapo.
Signaler RépondreMa foi...
Des policiers armés et avec brassard, bloquent les accès du restau et contrôlent tout le monde...
Signaler RépondreNon, on n'est pas en 1941, mais 80 ans plus tard. Et je trouve ça pitoyable, surtout que les policiers sont loin de montrer autant d'efficacité dans les quartiers sensibles pour des faits d'agression ou trafics de drogue.
Que les restaurateurs contrôlent correctement les pass, ok, mais pas besoin de ces troupes.
On est tombés bien bas, en moins de 2 ans... et des pétochards voudraient encore plus de restrictions et contrôles... pauvre nature humaine.
Bien sûr avec caméras et journalistes ça fait une belle opération de comm'.
Quel interêt du pass sanitaire s'il n'y a pas de contrôles? Compter sur le civisme des gens serait une blague.
Signaler RépondreVu les commentaires des personnes dans les bars, y'a quand même de sacré prix Nobel.
Signaler RépondreOn est capable de déployer des flics et d agir pour contrôler des papiers
Signaler Répondre…. Mais c est plus facile en terrasse de bar, pour des justificatifs de vaccins, mais impossible dans la rue pour des clandestins (pas besoin d aller bien loin, juste derrière le commissariat, à la Guillotiere)
On peut nous expliquer?
Pendant leur délire sanitaire, des policiers et des citoyens sont agressés en pleine rues, sous les caméras et à la vue de tous
Pendant ce temps à Rillieux, une voiture de la PM se fait attaquer par 10 personnes en plein jour !
Signaler RépondreJe comprends mieux pourquoi aucun contrôle n'a eu lieu pendant les 7 semaines de vogue !
Signaler RépondreOpération de com orchestrée par un directeur de cabinet du préfet de région en mal de reconnaissance et qui veut être bien noté par la Macronie .....
Signaler RépondrePourquoi ce monsieur a-t-il besoin de convoquer la presse et les télés pour faire son travail ...???
Il aurait très bien pu faire les mêmes contrôles sans les caméras mais c'est moins grisant et valorisant .....
Je comprend pas bien l’intérêt, malgres journaliste et le prefet l’établissement où personne n’était en regle, personne n’a été verbalisé même pas le personnel du bar.
Signaler RépondreIls feraient mieux d'utiliser les forces de la police -nationale- à d'autres tâches qui font défaut depuis un certain temps (non non je n'ai pas cité la guill en exemple).
Signaler RépondreC'est un job de -municipaux- comme ils le font très bien sur les marchés, qu'ils bossent un peu quand même...
A la lecture de cet article, il est navrant de constater que les policiers sont insultés par des ivrognes. L'ivresse sur la voie publique n'est-elle pas interdite?
Signaler RépondreIl y a des nazes pour laisser leur pognon dans ces endroits ?
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