L’incroyable couac du maire de Lyon : un conseil municipal convoqué d’urgence pour voter la ZFE, oubliée par Grégory Doucet

Car le maire lyonnais a tout simplement oublié de faire voter le conseil municipal de la semaine dernière sur la Zone à faibles émissions (ZFE).

C’est un couac magistral que révèle le Progrès ce mardi soir.

L’élu écologiste avait reçu, comme les maires des 59 communes de la Métropole de Lyon, un courrier fin décembre, lui demandant de faire délibérer les conseillers municipaux sur la ZFE avant fin février. Car la collectivité toute-puissante doit elle même voter sur le sujet lors de son conseil métropolitain le 14 mars pour pouvoir commencer à exclure des véhicules trop polluants dès l'automne prochain. Nos confrères rappellent que ces timings sont millimétrés et surveillés de près par la Commission nationale du débat public et le code général des collectivités territoriales.

Malgré cette piqûre de rappel de la Métropole, malgré le fait que Grégory Doucet siège au conseil métropolitain, malgré les échanges hebdomadaires que le maire lyonnais a avec le président de la Métropole Bruno Bernard, la ZFE n’a tout simplement jamais été inscrite à l’ordre du jour par l’Hôtel de Ville pour le 27 janvier. Et comme il n’y a pas de conseil municipal en février, la prochaine occasion de présenter la délibération aurait été le 31 mars… deux semaines après le vote de la Métropole !

Le pire dans tout cela, c’est que l’élue LR Laurence Croizier avait plusieurs fois alerté les écologistes sur la nécessité de procéder à ce vote.

Pour se sauver d’une situation compliquée, Grégory Doucet a trouvé la parade, peu reluisante. Il va obliger les neuf conseils d’arrondissement à se réunir en urgence la semaine prochaine afin de permettre ensuite d’organiser un conseil municipal extraordinaire le 10 février. Ce sera peut-être le conseil le plus court de l’histoire puisqu’il n’y aura qu’une seule délibération présentée aux élus : celle de la ZFE…

La défense de l’entourage de Grégory Doucet communiquée au Progrès n’est pas forcément très rassurante : le courrier envoyé par la Métropole fin décembre a été réceptionné durant les vacances de Noël et n’a pas été correctement traité.