Une entrée en bourse qui devait promouvoir le club parmi les plus grands d’Europe. Sauf que le bilan est moins flatteur, disons même mitigé.
"C'est un moment historique, la rencontre du football français et de la Bourse". Ce 9 février 2007, il est 11h et Jean-François Théodore se félicite de voir l’Olympique Lyonnais faire son entrée en bourse. Le PDG d’Euronext validait ainsi la première action évaluée à 24 euros. Puisque OL Groupe comptait émettre 3,6 millions d’actions, le club de Jean-Michel Aulas était soudainement valorisé à 312 millions d’euros.
A l’époque, il n’y a pas que les supporters de l’OL qui acquièrent un morceau de leur équipe de coeur. Les actions avaient fait "un tabac en Angleterre" se vantait Jean-Michel Aulas, qui rêvait déjà publiquement de fonder une Superleague du football européen.
Quelques mois plus tard, l’OL engrangeait un 6e titre consécutif en Ligue 1.
Un temps béni qui allait prendre brutalement fin deux ans plus tard, avec la perte du trophée de champion au profit de Bordeaux. Depuis, Lyon court après sa gloire passée.
Se pourrait-il que l’entrée en bourse de l’OL ait sonné le glas de ces rencontres européennes où le Real Madrid ou le Bayern Munich venait à Gerland la peur au ventre ? De ces moissons de trophées annuelles ?
Un titre aujourd'hui à seulement 2 euros
Beaucoup de supporters le pensent. Si seulement cette aventure initiée par leur président avait pu leur rapporter un peu d’argent. Mais tous ceux qui avaient dépensé 24 euros par action en 2007 n’ont jamais eu l’occasion de faire du profit. La valeur de ces dernières a fondu comme neige au soleil puisqu’il suffit d’une pièce de 2 euros pour boursicoter avec l’OL désormais.
Cette chute continue a permis à certains acteurs de renforcer leur participation au capital de la holding. En 2012, après une piteuse élimination en Ligue des Champions face à l’Apoel Nicosie, l’action avait baissé de près de 2% à 3,97 euros. Pathé rachetait dans la foulée 400 000 actions pour 1,63 million d’euros et franchissait le seuil de 25% du capital et des droits de vote au sein d’OL Groupe.
A contrario, quelques rares épisodes ont fait sursauter le titre. En 2016, après l’annonce de l’arrivée du fonds d’investissement chinois IDG Capital Partners au capital d’OL Groupe, l’ouverture de la Bourse marquait une hausse de 8% de l’action.
Plus de trophées (ou presque, puisque Lyon a remporté la Coupe de France puis le Trophée des champions en 2012), des actions passées de 24 à 2,02 euros, peut-on au moins se consoler avec le stade ?
Car l’entrée en bourse d’OL Groupe se faisait avant tout pour permettre à Jean-Michel Aulas de quitter la propriété de la Ville de Lyon, le stade de Gerland, pour posséder sa propre enceinte, comme ses modèles européens.
"Un formidable outil" trop loin
Le Groupama Stadium a coûté une fortune à construire entre 2012 et 2015, on estime la facture à près de 500 millions d’euros. Mais sur le papier, l’effort en vaudrait la chandelle puisque l’homme fort de l’OL estimait à 100 millions par an les futurs revenus générés par le Grand Stade, contre 21 millions à Gerland. La billetterie a effectivement décollé, mais pas le prix des places.
Plus loin, moins bien desservi, le "formidable outil" de JMA a toutefois entraîné un renouvellement au sein des fans, attirant de nouveaux publics venus notamment de l’Ain mais perdant un contingent de nostalgiques des joutes dans le 7e arrondissement.
Une affirmation qui peut se vérifier par le fait que les deux affluences records du Parc OL ne proviennent pas de matchs de l’équipe masculine ou féminine, mais bien de l’Equipe de France (face aux Etats-Unis le 9 juin 2018) et du LOU Rugby (face à Montpellier le 25 mai 2018). Les deux rencontres avaient attiré plus de 58 000 spectateurs.
Et côté finances ? Jean-Michel Aulas semble repousser inlassablement le moment où OL Groupe atteindra la plénitude financière. OL Vallée et ses enseignes était la dernière pierre à l'édifice, mais force est de constater que l’affluence n’y est pas fameuse. Désormais, la holding a les yeux rivés vers la future Arena.
En attendant, 2021 a été la pire année pour OL Groupe, avec une perte nette de 107 millions d’euros. Le Covid-19 et l’arrêt de la saison en 2020 n’étaient évidemment pas prévus lorsque la première action OL fut achetée en 2007. Et ce n'est pas la difficile fin de saison qui se profile qui risque de faire pencher la balance vers un retour au firmament.
Ta raison on a toujours besoin de gogos pour FINANCER cette équipe de chèvres
Signaler RépondreLe Rayonnement? Ça rapporte combien ? Encore un mot vide de sens que nos politiques utilisent pour manipuler le petit peuple en s'appuyant sur leur chauvinisme.
Signaler RépondreÊtre né quelque part ?
La chouineuse voudrait faire passer les contribuables au bassinet une deuxième fois ?
Signaler RépondreCette fois ci, il n'y a plus le baronnet pour servir la soupe à son pote (afin de pouvoir se pavaner sur le pont du yatch à St TROP entre autres ....) Heureusement, celui -là est neutralisé, il faut dire qu'il s'est neutralisé lui même en trahissant de façon éhontée ses électeurs du premier tour des dernières municipales - mais cette fois là, il n'a pas vu agir "en douce" et ça lui a été fatal -
On peut dire tout ce que l'on veut, mais force est de voir que l'assainissement Vert fait du bien à la démocratie locale dont nous avions été privé depuis bien longtemps.
Introduction il y a 15 ans au prix unitaire de 24 euros
Signaler Répondreelle vaut plus aujourd'hui 2,02 euros, soit une perte de 91 %
sans l'effet dévastateur des augmentations successives de capital générant la création d'actions supplémentaires, ce qui amène le nombre d'actions totales multiplié par 3 c'est à dire que, aujourd'hui, si dividendes il y avait, le camembert devrait les répartir entre 3 fois plus de monde,
c'est à dire que l'importante dilution a un double effet négatif, incontestable, bien éloigné des beaux rêves qu'on avait vendus aux crédules de l'époque sous le charme, malgré tous les avertissements qu'on avait pu voir prodiguer et qui s'avèrent bien fondés aujourd'hui :
- Dégradation massive de la valeur unitaire du bout de papier dans la poche des actionnaires (24€ contre 2,02 €)
- Émiettement des dividendes (pour les persévérants qui voudraient y croire encore contre vents et marrées)
Un p'tit cours de bourse pour les Nuls. Voir Boursorama ou un autre confrère du genre.
Signaler RépondrePrix de l'action OL-GPE, il y a de cela 10 ans, on débutait dans "le montage" auprès des gogos à 7.78 Euros. Aujourd'hui, les mêmes gogos sont à 2.03 Euros sur le marché des transferts... journaliers à la corbeille du gré à gré. Restent, pour les pauvres boursicoteurs, les belles plus-values latentes et autres subventions déguisées dans le temps. Mais là, abstenons nous. C'est beaucoup trop compliqué voir... risqué.
Aulas sort de ce corps mon dieu !!!!!!!
Signaler RépondreEt si Aulas commençait déjà par rembourser ses premiers créanciers : les lyonnais????
Signaler RépondreNous avons mis tout à sa disposition, sans contre partie, ni respect!! (Voirie, tram, bus, ….)
Le baron lui a « prêté » nos sous, sans qu on en revoit la couleur!
Aulas a la folie des grandeurs! Et il le fait surtout avec le pognon des autres!
Et puis les expropriations ultra violentes, les conditions d’acquisition très très louches des terrains,… sans que la justice n ai fait son boulot (sans corruption)…. Ça ne choque pas les partisans de ce grossier personnage
Vous oubliez un critère. Le foot est un remarquable moyen de faire connaître Lyon dans le monde . A l'epoque où l'OL rayonnait;dans un bled pres de Boukhara en Ouzbekistan j'ai dit que j'etais lyonnais et à ma surprise m' a répondu :" lyon ....ahhh. OL bon.."
Signaler RépondreArticle à charge et dépourvu de nuance et de recul.
Signaler RépondreCombien dépense un supporter un jour de match par rapport à Gerland ?
Est-ce que les records d'affluence ne sont pas simplement dûs à des normes de sécurité différentes suivant les matchs ?
Combien rapportent les loges 365 par rapport à celles de Gerland ?
Quelles seraient les finances du club avec les résultats des dernières années si on était resté à Gerland ?
Le journaliste qui a écrit ce torchon a-t-il un semblant de compréhension du fonctionnement du fair play financier ?
On avait prévenu. Tant pis pour ceux qui ont perdu leur économies.
Signaler RépondreC'est exact et c'est pourquoi :
Signaler Répondre1. Il ne fallait pas acheter car le prix était largement surévalué lors de l'introduction
2. Il se mumure que JMA et TParker n'étaient pas à Abu Dabi que pour présenter le nouveau maillot
Mais si je ne m'abuse, les actions n'ont pas encore rapporté le moindre centime en dividendes. Il suffirait d'une première pour réévaluer un peu la machine. Moi en tout cas, je continue d'y croire.
Je préfère porter au pouvoir des femmes ou des hommes honnêtes qui vont employer de manière responsable et transparente l'argent des impôts que je verse à la collectivité. C'est ce que l'on nomme une forme de démocratie. Mais malheureusement certains "footballeux" peu regardants sur l'honnêteté de leurs élus, sont prêts à fermer les yeux sur les magouilles et la bienveillance éventuelle de la justice administrative. Résultat: les Lyonnais ont tout perdu; le mirage d'une grande équipe de foot qui ne viendra sans doute jamais plus et une fraction de leurs impôts partis en fumée. Un bilan positif? Soyons sérieux. Comme je l'ai indiqué, le seul point incontestable est la performance de l'équipe féminine au top européen pendant des années.
Signaler RépondreOui mais olgroupe a racheté énormément d'actions, quel est le bilan?
Signaler RépondreMême si les actions que les gogos crédules ont achetées 24 euros lors de l'introduction en bourse pourraient remonter (j'emploie le conditionnel) elles ont été largement "diluées" par les augmentations de capital successives (création de nouvelles actions) multipliant par 3 le nombre d'actionnaires (perdant donc leur valeur d'autant) pour se distribuer d'éventuels dividendes autour du gâteau
Signaler RépondreC'est sur l'ignorance des pauvres que les riches bâtissent leurs empires. Aulas est bien plus malin que vous, qui admirez les tricheurs.
Signaler RépondreTout à fait exact, il y a tant à dire, de cette collusion entre le PS de l'époque ( oui Collmb était socialiste !!! ) et Aulas le modèle du capitaliste. Le PS decinois aux manettes depuis 42 ans à été licencié pour faute lourde, trahison de ses électeurs , gaspillage d'argent public. Le problème est que EELV est tombé sous l'influence du gourou Aulas, en favorisant 2 projets illégaux, fondés sur des mensonges pour tromper les citoyens : Arena et All In Academy avec pour ce dernier la destruction de 3.5 ha de terres agricoles alors que ce projet aurait pu être réalisé à côté , sur la friche ABB. Dans cette affaire EELV a trahi ses valeurs et ses électeurs. A Decines ils sont grillés comme le PS.
Signaler RépondreSupprimez votre passage sur les affluences. Hors titre et malgré la distance, l'affluence du nouveau stade est bien supérieure à celle de Gerland !
Signaler RépondreEt n'oubliez pas que pour un match de l'OL contrairement au Lou ou la France, il y a un parcage visiteur plus ou moins rempli et avec des zones tampons vides ! Donc logique qu'un guichet fermé pour la France ou le Lou font une plus grosse affluence...
Effectivement on ne va pas se leurrer, le bilan est pour l'instant décevant. Mais 15 ans est une période relativement courte pour rentabiliser la construction d'un stade, avec la perspective de toucher 100% des recettes au guichet, ce qui n'est le cas nulle part ailleurs en France. La donnée clé est de savoir quand le club aura fini de rembourser cet investissement (j'ai entendu parler de 2023 ou 2024), qui associée au retour du public sans limitations, aux résultats sportifs et aux droits tv conséquents pourrait permettre à l'OL de faire enfin des bénéfices, donc remonter l'action, donc enfin changer de dimension.
Signaler Répondrehenon encore un qui devait faire partie de l’association de m…. « carton rouge »
Signaler Répondrece monsieur critique Aulas mais lui qu’a t il fait comme chose dans sa vie ?
Écrire un article complet sur l'aventure de Jean-Michel Aulas depuis sa prise de possession de l'OL devrait remplir des centaines de pages. A commencer par l'édification du stade de Décines dont seule la construction du bâtiment a été financée par des capitaux privés. JMA, grâce à ses relations avec Nicolas Sarkosy a d'abord obtenu des aides publiques. Ensuite, ce fut Gérard Collomb qui a fait un cadeau de plusieurs dizaines de millions en bradant un terrain appartenant au Grand Lyon, c'est à dire appartenant à vous et moi, de 32 hectares au prix de 40 euros le m2, alors que les terrains alentours étaient valorisés au minimum 150 euros/m2. Puis ce fut l'"inoubliable " Michel Mercier qui fit voter aux élus godillots du département du Rhône une garantie d'emprunt de plus de 40 M d'euros. Ajoutons les infrastructures d'accès à plus de 200 M d'euros, on est loin, très loin, du stade financé par le privé, en retenant surtout la magouille des hectares bradés. Bien évidemment, la justice administrative, sollicitée, n'a rien détecté d'anormal; passons.
Signaler RépondreComme écrit dans l'article, sur le plan sportif, c'est la débâcle absolue, au moins pour l'équipe masculine. Il faut cependant mettre au crédit de JMA la formidable réussite de l'équipe féminine de l'OL. C'est là le seul point positif; mais depuis une saison, la domination de l'OL féminin commence à s'estomper. Il semble que JMA se soit contenté de vendre des joueurs bankable, se privant d'éléments nécessaires pour obtenir un titre. Je pourrais conclure ainsi: des petits actionnaires ruinés, JMA rentrant au palmarès des Français les plus fortunés, un club masculin d'un niveau peu enviable et non envié , une équipe féminine en déclin. Sans être un spécialiste du foot, je pense que, comme Gérard Collomb, son "pote", JMA a trop tardé à passer la main. Tony Parker, désigné comme le futur président, saura t-il redresser la barre, alors que l'ASVEL, en Euroligue, est à la peine? Nous le saurons dans les mois qui viennent. Mais le bilan est vraiment PEU reluisant
Il est où ? mais il est où ? ce fameux rayonnement que nous promettait le baronnet Colomb sans scrupule à coups de mlillions d'euros (300 000 000 €) sur le dos des Lyonnais pour son pote AULAS pour des équipements publics à destination privée : une voirie goudronnée de 15 mètres de large, sur 2 tronçons totalisant 15 km physiquement fermée au moins 340 jours par an (avec un alibi de réalisation d'espaces verts, bien inutiles le long de résidences individuelles) parce qu'elle ne correspond en rien aux besoins d'accès locaux, exclusivement réservée à une activité purement commerciale, cotée en bourse, au détriment d'autres investissements qui ont fait défaut à d'autres équipements, eux, d'intérêt public,
Signaler RépondreSans compter les mille subventions, entre autres de billetterie (pour mémoire, c'était 1.200.000 euros par an ... avant que le peuple lyonnais demande à la justice de rendre justice aux contribuables en stoppant ces dérives
Completement d'accord. On peut critiquer JM Aulas mais c'est un vrai patron, avec une vision . Comme il en faudrait beaucoup plus en France. Il a essayé
Signaler Répondre"affluences records du Parc OL ..... LOU Rugby (face à Montpellier le 25 mai 2018)."
Signaler RépondreLe football Français accepte dans ces compétitions qu'une concurrence déloyale soit possible (Paris, Marseille et Monaco). Les 2 premiers clubs cités peuvent se permettre de perdre de l'argent chaque année, leurs propriétaires sont là pour payer les dettes. Quand à Monaco, ils n'ont à supporter ni les mêmes charges sur les salaires ni les mêmes impôts que les autres clubs. En ne prenant pas en compte ces spécificités Françaises qui seraient condamnées en Angleterre, en Allemagne et dans les autres grands championnats, cet article est déséquilibré, et ne rend pas hommage à la vision et au courage des dirigeants Lyonnais. Si ces distortions de concurrence n'existaient pas, gageons que le club aurait eu d'autres trophées à fêter avec ses supporters. Allez l'OL!
Signaler RépondreQuel article pathétique, Monsieur Aulas est ce qu il est, mais au moins, lui, il aura essayé.
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