Rue89Lyon révèle ce vendredi que le groupuscule d'ultragauche lyonnais fait l'objet d'une procédure de dissolution, engagée par le ministère de l'Intérieur.
Une information que LyonMag est en mesure de confirmer. La GALE n'étant pas une association mais un groupement, il a fallu identifier certains de ses membres. Ces derniers ont été notifiés cette semaine des griefs retenus contre eux. Il s'agit de faits de violences ou encore d'appels à la haine.
Les membres de l'ultragauche auront la possibilité de s'expliquer face aux services du ministère de l'Intérieur avant qu'une décision finale ne soit prise. Si dissolution il devait y avoir, c'est en conseil des ministres qu'elle serait prononcée.
Il est probable que des évènements en soutien à la GALE soient organisés à Lyon voire en France ces prochains jours pour éviter une dissolution inédite à l'ultragauche.
La GALE a un long historique de troubles commis dans l'agglomération lyonnaise. Outre les batailles rangées avec l'ultradroite, plusieurs agressions, dégradations et menaces ont été recensées par les forces de l'ordre.
Après avoir relayé l'appel à la prise d'assaut du siège de Bayer dans le 9e arrondissement, elle avait fait l'objet d'un communiqué de presse des élus LR de la Métropole de Lyon qui réclamaient à Gérald Darmanin de se pencher sur la question de la dissolution.
En janvier 2021, notre rédaction réalisait un dossier consacré à l'ultragauche et aux différents groupes qui la composent. A l'époque, le député écologiste Hubert Julien-Laferrière reconnaissait une montée en puissance des actes répréhensibles : "Il faut que les sanctions soient fortes, il ne faut pas minimiser, notamment quand on saccage une rue ou qu’on blesse des policiers. Si ça continue, il faudra peut-être demander la dissolution deces groupuscules bien identifiés comme violents, comme l’a fait Thomas Rudigoz pour le Bastion Social".
Mise à jour avec la réaction de la GALE : Sur son site internet, la GALE dénonce un acharnement. "Depuis mercredi 16 mars, c’est un véritable dispositif de harcèlement qui s’est mis en place : des militants ont été suivis dans la rue jusqu’à leur domicile et leur travail, iels sont harcelés au téléphone par la police lyonnaise, venue sonner et tambouriner aux portes très tôt le matin et à plusieurs reprises dans la journée. Nous ne sommes bien sûr pas surpris par cet acharnement, dans un contexte où le gouvernement ne se cache pas d’être en campagne de criminalisation des organisations que les médias qualifient "d’ultra gauche"", écrivent les antifas.
"Cette dissolution ne nous fait pas peur. L’excitation de Darmanin à dissoudre tous les groupes dits d'"ultra-gauche" est un coup électoral pour attirer les électeurs de droite. C’est aussi un moyen de réprimer un mouvement d’ampleur qui se prépare face à un potentiel second quinquennat du gouvernement Macron qui s’apprête à poursuivre sa politique antisociale et raciste", poursuit la GALE.
Et de conclure par "un appel à un soutien d’ampleur de la part de tous nos alliés et des forces progressistes dans leur ensemble. Depuis quelques mois, notre camp social vit un basculement répressif, faire bloc est notre seule issue. On ne dissout pas la révolte qui gronde. À jamais antifasciste".
Le Greg va pas être content, ils sont toujours dans ses manifs !
Signaler RépondreAprès le GUD il n'y a pas de raison.
Pourtant le maire disait que le problème c'est génération identitaire.
Signaler Répondre