Un passage temporaire dans la 20e ville de France, le temps que ces familles, presque toujours séparées du père resté en Ukraine pour combattre l'envahisseur russe, puissent avoir une visibilité sur l'avenir.
Ensemble, académie de Lyon, préfecture du Rhône et Ville de Villeurbanne ont décidé d'ouvrir une classe temporaire destinée à accueillir les très jeunes réfugiés au sein de l'école Lakanal au Tonkin.
"L'important est de maintenir le lien avec l'école", assure le recteur Olivier Dugrip en visite ce jeudi matin dans cette salle pleine de sourires et de joie. Il y a en tout une dizaine d'enfants âgés de 3 à 10 ans et encadrés par une professeure ukrainienne de mathématiques, elle aussi réfugiée.
"Nous l'avons embauchée, nous lui versons un salaire", explique Sonia Tron, adjointe au maire de Villeurbanne en charge de l'Education. Puisque le but de cette classe transitoire est de les initier au français, la professeure est entourée d'une maîtresse d'école et d'une animatrice périscolaire volontaire.
Ce jeudi matin, l'apprentissage des couleurs étaient au programme. Alina, 9 ans, raconte à LyonMag qu'elle va "mettre des efforts pour apprendre le français qui est une très jolie langue". Alors que son petit frère de 3 ans Iaroslav la rejoint pour lui faire un câlin, Alina assure qu'elle se sent bien ici, et notamment au contact des autres élèves français lors des récréations et du déjeuner.
Car ces petits ukrainiens ne sont pas encore pleinement mélangés à leurs camarades francophones. Ici règne, pour le moment, un fort esprit de camaraderie, comparable à l'ambiance d'une colonie. "Ces enfants vivent ensemble au centre d'accueil, viennent à l'école ensemble et repartent ensemble", explique l'interprète de cette classe transitoire.
On nous raconte également quelques scènes émouvantes : certains de ces petits avaient fait connaissance dans des gymnases situés près des frontières ukrainiennes puis s'étaient perdus de vue. "Lors de l'ouverture de la section allophone, nous avons eu le droit à de grandes scènes de retrouvailles", se remémorent les encadrants.
Parmi eux, Mordjan, une étudiante en droit titulaire du BAFA qui s'est portée volontaire pour accompagner ces jeunes âmes. Elle s'occupe des plus petits qui n'ont encore jamais été à l'école (la maternelle n'existe pas en Ukraine) et parvient à communiquer avec eux en faisant des gestes. "Je pense que ça leur fait du bien de voir quelqu'un de souriant et d'avenant avec eux", assure-t-elle. Elle essaye de créer du lien, notamment avec ceux qui ont du mal à se séparer de leur maman le matin.
Pour le moment, la classe provisoire de l'école Lakanal de Villeurbanne est unique dans la Métropole de Lyon. "Elle a vocation à accueillir les élèves ukrainiens jusqu'à ce qu'ils soient hébergés dans des logements définitifs", rappelle le recteur de l'Académie de Lyon. Grâce à ce dispositif, il n'y a pas de "rupture" avec l'enseignement. De plus, les enfants acquièrent des bases de français pour plus vite s'adapter par la suite.
Pour les plus âgés, "ils sont bien évidemment accueillis immédiatement dans les collèges et lycées" du secteur où ils logent ou logeront, poursuit Olivier Dugrip, en ajoutant qu'à chaque fois, il y a du personnel spécialisé dans l'apprentissage du français qui est déployé.
Au total, l'Académie de Lyon (Ain, Rhône, Loire) accueille 650 élèves répartis dans l'ensemble des structures.
L.M.
Vas y lâche toi, et sois exhaustif, ne nous laisse pas sur la faim.
Signaler Répondredonc maintenant les refugiés ont le droit de travailler et de percevoir un salaire?
Signaler Répondretrès bien.
Signaler Répondremais dans le contexte,j ai parfois la vague sensation d etre un utopiste
Signaler RépondreMerveilleuse initiative constructive qu'il faudrait universaliser pour tous les enfants ukrainiens réfugiés en France.
Signaler RépondreLa capacité cérébrale d'apprentissage étant démultipliée pour un jeune enfant par rapport à un adulte, le profit personnel et collectif est mutuellement profitable à moyen terme.
Un investissement social et surtout scolaire pour les enfants réfugiés faciliterait la logistique des parents dans leurs démarches, allegerait la charge de structures d'assistance non dédiées à l'apprentissage et pourrait ensuite favoriser l'activité ultérieure en France ou en Ukraine.
Villeurbanne peut inspirer tous les secteurs où des mères et leurs enfants sont réfugiés dans la région, pour un intérêt mutuel certain.
On en parle des victimes du camp du mal?
Signaler RépondreEnfin un commentaire que je partage tout à fait d'accord avec vous renaude
Signaler RépondreExcellente initiative mais les enfants bombardés par les ukrainiens dans le Donbass pendant des années, rien à foutre ou bien fait ? ah, c'était pour la bonne cause, tu parles ! Idem pour ceux massacrés en Irak, en Syrie et ailleurs par les States... Paix à l'âme de tous ces enfants massacrés par le camp du Bien.
Signaler Répondre