Mise à jour à 16h30 :
Le maire de Francheville a à son tour publié un communiqué sur le sujet ce vendredi. "Cette citation en diffamation fait suite à son communiqué de presse du 29 avril 2022 mettant en cause le fonctionnement des bureaux de vote et l’honneur de ceux (élus, agents municipaux et bénévoles) qui ont participé à leur tenue", explique l'élu.
Pour Michel Rantonnet, "l’origine de l’incident électoral est constituée par des feuilles de brouillon sur papier blanc, que son assistante parlementaire a considéré comme des bulletins blancs et qu’elle a demandé aux présidents de deux bureaux de vote de déposer à côté des bulletins des 2 candidats officiels, ce qui s’est révélé irrégulier, bien que, sur le fond, le magistrat désigné par le Conseil Constitutionnel n’ait fait aucune remarque, lors de son passage dans les bureaux de vote concernés".
Article initial :
Lors du second tour de la dernière élection présidentielle, des bulletins blancs avaient été mis à disposition des électeurs dans deux bureaux de vote de la commune située à l'ouest de Lyon. Résultat, le Conseil constitutionnel avait fait annuler le résultat des bureaux n°3 et n°4, soit de 1207 votants.
Michel Rantonnet, maire LR de Francheville, avait alors expliqué que la déléguée du candidat Macron avait bien noté à 9h30 l'incident mais au lieu de faire retirer les bulletins, elle avait demandé que ces derniers soient positionnés sur la même table que ceux des candidats. Demande que les présidents des bureaux de vote avaient refusé.
Le maire de Francheville a donc dénoncé une "méconnaissance du code électoral" de la part de la déléguée d'Emmanuel Macron. Sauf que cette dernière n'est autre que Jacqueline Lebrun, attachée parlementaire du député MoDem de la 12e circonscription du Rhône, Cyrille Isaac-Sibille.
Le parlementaire avait alors accusé Michel Rantonnet d'avoir des "arrière-pensées politiques" en prenant cette position. Il avait ensuite ajouté qu'il avait lui-même constaté que des bulletins blancs étaient toujours à disposition des électeurs lors de son passage à 14h30, ce qui va à l'encontre de ce qui est affirmé par le maire de Francheville (le fait que les bulletins aient été retirés presque immédiatement après le passage de Jacqueline Lebrun, ndlr). Sur les procès-verbaux des bureaux de vote, il est bien écrit que les bulletins blancs ont été retirés après constatation, mais aucune heure n'est précisée.
Le député Isaac Sibille cité à comparaître au correctionnel
Voilà qu'une semaine après cette passe d'armes, le député Isaac-Sibille publie un nouveau communiqué. L'élu annonce ce vendredi que Michel Rantonnet a porté plainte contre lui pour diffamation. "Quelle n’a pas été ma surprise de me voir ce matin, par huissier, cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon", s'étonne le parlementaire centriste.
Il reprend ensuite la phrase du maire de Francheville qui l'avait mis hors de lui : "La prochaine fois que l’assistante parlementaire du député sortant, déléguée de liste du candidat Macron, demande des bulletins blancs à côté des bulletins officiels, il est préférable qu’elle garde cette idée lumineuse pour elle".
Cyrille Isaac-Sibille avait alors rétorqué que "la déléguée du candidat Emmanuel Macron n’est en rien responsable de la présence des bulletins blancs et n’a fait que remplir sa mission en notifiant leur présence aux présidents des 2 bureaux de vote", que "le maire est en charge de la bonne organisation du scrutin. 'Le maire préside les bureaux de vote. Cette fonction peut être déléguée à ses adjoints et conseillers municipaux. Il veille au bon déroulement du scrutin et à la régularité des bureaux de vote' (Circulaire du ministre de l’intérieur du 16 janvier 2020)" et que "devant la gravité des faits, il a dû interroger les présidents pour savoir quelle est la personne qui a introduit les bulletins blancs au sein des bureaux de vote".
Ce sont donc sur ces termes que le député devra s'expliquer devant le tribunal judiciaire de Lyon. "L’attaque judiciaire du 'député sortant (dixit)', membre de la Majorité présidentielle à un mois d’une élection législative, par un maire 'Les républicains', soutien du candidat 'Les républicains' aux législatives, est une basse et regrettable manœuvre politicienne et électoraliste !", conclut Cyrille Isaac-Sibille.
Bataille de clocher sur fond de législatives ...
Signaler RépondreEt pourtant , je suis sur qu'ils sont copains comme cochon ces deux la !
J'aime bien quand les politiques se taillent des p..........
Signaler RépondreCela fait envie d'allé voter !
Tous ces cousins politiques , ces animaux suceurs de sang et d'autres , vont encore étaler leurs querelles boutiquieres sur la place publique afin de faire mousser leurs petits Ego au frais de la République .
Signaler RépondreComme chantait Stromae : Formidables ..., Vous étiez fort Fort ....