"Nous sommes face à un défi particulièrement exceptionnel parce que le site est exceptionnel grâce à son histoire", introduit Raphaël Michaud, adjoint au maire délégué à l’urbanisme, à l’aménagement, à l’habitat et au logement. Construite en 1972, la tour du CIRC, Centre International de Recherche sur le Cancer, avait été pensée dans un contexte d’essor de l’architecture tertiaire.
En vue du départ de l’organisme mondial de recherche vers le Biodistrict de Gerland fin 2022, la Ville de Lyon a l’ambition de transformer la tour en "un site exemplaire de la ville post-carbone." Un appel à projets international "Reinventing Cities", en lien avec le C40, est lancé pour donner une deuxième vie au bâtiment. Le C40 est une ONG créée il y a 20 ans pour permettre aux villes de partager leurs stratégies de réduction des émissions de carbone au niveau mondial. "Je suis heureux de voir que l’on met en place une réelle intelligence collective et internationale pour donner un avenir à ce site", assure Olivier Berzane, maire du 8e arrondissement, lors du lancement de l’appel à projets ce vendredi dans l’amphithéâtre du site.
Du haut de ses 68 mètres et 14 étages, un périmètre grand de 8 723m2, l’ex tour du CIRC, ne passe pas inaperçue dans le 8e arrondissement lyonnais. La tour est l’unique point haut du quartier dans lequel elle s’insère, située au carrefour stratégique du pôle santé Est et du campus étudiant tourné vers la santé. Si le bâtiment fait partie intégrante du quotidien des habitants du quartier, personne ne sait réellement à quoi ressemble son intérieur. Le voile est levé, des bureaux et des couloirs très vintages, figés dans le temps et qui mériteraient un bon rafraîchissement.
La transformation plutôt que la destruction, ou pas ?
"Le taux de construction mondiale équivaut environ à une ville de la taille de New-York construite par mois dans le monde", déplore Hélène Chartier, directrice de l’urbanisme et de l’architecture de C40. "Les bâtiments représentent 50% des émissions des villes. On sait que deux tiers des émissions correspondent à l’énergie utilisée pour faire fonctionner les infrastructures et l’autre tier à la construction des bâtiments", explique-t-elle. "Nous avons besoin d’un sursaut écologique dans l’immobilier pour atteindre cet objectif carbone", finit par conclure Hélène Chartier.
Si la Ville de Lyon ne prévoit pas de mobiliser de crédits sur le projet estimé, très à la baisse, à minimum 40 millions d’euros, elle émet quelques attentes. Les propositions doivent prendre en compte la neutralité carbone tout en valorisant le patrimoine urbain et architectural des bâtiments, développer des fonctions utiles à la population lyonnaise, ouvrir le site sur le quartier en permettant de le rendre ouvert à tous, prendre en compte l’insertion urbaine du projet dans le quartier et végétaliser le site en considérant l’accès potentiel à des espaces verts.
Aucune idée précise quant à l’avenir de l’infrastructure n’a été donnée pour ne pas influencer l’imagination des porteurs de projets. Le maire du 8e lance tout de même une perche en lien avec les étudiants. "Peut-être que ce site aura vocation à répondre à un bon nombre de problématiques étudiantes liées au logement et à la restauration", s’exprime-t-il.
Transformer, réhabiliter et ne pas détruire dans une démarche écologique seraient les mots d’ordre. "Je pense que si on faisait disparaître la tour, on ferait beaucoup de peine aux habitants. Ils y sont attachés depuis 1972 tout de même", déclare Olivier Berzane. Cependant, Grégory Doucet, le maire de Lyon, affirme que si la Ville de Lyon et le C40 ne souhaitent pas que la tour soit détruite, cela ne constitue pas une condition de vente et reste donc une possibilité.
Les candidats ont jusqu’au 20 septembre 2022 pour proposer un projet qui offrira un nouvel usage au site en répondant au défi climatique de Lyon.
"que le grand circ me croque"
Signaler RépondreRaphaël Michaud devrait venir à la rencontre des habitants plutôt que de parler en notre nom.
Signaler RépondreD'accord avec vous.
Signaler RépondreLe désamiantage est faisable, mais ça coûte très cher. Réhabilitation ou destruction, il faudra y passer de toute façon...
Si on veut régler le sort de cette tour, facile: contacter papy GG et sa SPL, ceux qui ont réglé son compte à la gare de la Part-Dieu vieille de seulement 35 ans. Démolition complète, et construction d'une grande tour avec Vinci, c'est parfaitement dans leurs cordes ;-)
il faut la végétaliser pour en faire un nid a moustiques: les mamans moustiques ont besoin de se nourrir!
Signaler RépondreEt une école de cirque ?
Signaler RépondrePersonne n'a pensé a en faire une école de cirque ?
Et un lieu de rencontres pour punk a chiens ?
Le tout bordé de fresques, pissotières, pistes cyclables ....
Bien sur avec plein de subventions .
Allez les escrolos faites preuve d'imagination .
Magnifique , moi je rajouterai une statue de Crozemarie , une fois désamianté
Signaler RépondreY a le problème de l'amiante. Mais aussi, la question de savoir où sont aujourd'hui certains labos de cette tour ?
Signaler Répondre"Je pense que si on faisait disparaître la tour, on ferait beaucoup de peine aux habitants."
Signaler RépondreJ'habite le quartier et cet IGH est une horreur !
Du grand n'importe quoi de la part des écolos.
Signaler RépondreExcellente question.
Signaler RépondreOn se moque du monde! Tous les mois y'a des immeubles des années 80-90 qui sont rasés ou partiellement déconstruit pour les renover, mais là, faudrait pas tomber cette horreur internationale! Bientot les gens voudront garder la décharge du coin parce que "ça fait partie du paysage"... pays de tarés.
Signaler RépondreEn effet cette tour est elle saine ou pas ? A 200 m il y a un ex hôtel désaffecté depuis au moins une bonne vingtaine d'années de 7 - 8
Signaler Répondreétages face à H.E.H , Pourquoi ces abandons incompréhensibles . C'est d'ailleurs étrange cette immeuble imposant n'a jamais été squatté..
Et à propos du désamiantage de cette tours, ou en est on ?
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