Lyon Mag : Pouvez-vous nous donner les raisons de l'arrêt de la ligne Lyon -New York qui avait été lancée il y a dix huit mois ?
Béatrice de Rotalier : Sur le plan économique, les résultats de la ligne ont régressés depuis quelques mois. La situation économique mondiale a affecté toutes nos lignes dont le Lyon-New York et nous avions déjà annoncé la suspension de la ligne à l'hiver. Les indicateurs ne sont pas favorables aujourd'hui à la reprise de cette route. Donc pour plus de sécurité, nous avons décidé de surseoir à la remise de cette ligne pour 2010.
C'est donc une ligne qui n'est pas abandonnée par Delta Airlines. Peut-on imaginer une reprise pour l’été ou l’automne 2010 ?
Nous avons annoncé de nombreuses suspensions pour cet hiver. On est en train maintenant d’organiser petit à petit le programme été. Mais aujourd'hui, je n'ai pas encore le détail des lignes qui seront remises en service. Delta évalue constamment les lignes qu'elle exploite à travers des études de flux de trafic, mais aussi en estimant les impacts économiques sur les zones qu'elle planifie d'exploiter. Pour l'instant, nous attendons. Dès que les indicateurs économiques seront un peu plus favorables, à ce moment là, les études seront relancées. A ce moment là, on verra si effectivement nous pouvons remettre en place la route entre Lyon et New-York.
C'est pourtant une ligne qui marchait bien, qui vous plaisait au sein de Delta Airlines ?
C'est une ligne qui a bien fonctionné à son lancement mi-2008. Depuis début 2009, elle commençait à perdre en rentabilité jusqu'à ce que la profitabilité disparaisse, et ce depuis quelques mois. En ce moment, nous avons tout un tas de mesures économiques dont l'arrêt des lignes qui ne sont pas profitables. Il y a plusieurs raisons à cela : la concurrence qui s'est accrue, nos compétiteurs qui ont réellement des tarifs très bas sur lesquels nous ne nous sommes pas toujours alignés. Et sur notre offre de vol direct, il n'y avait pas spécialement de raisons de se mettre au niveau de la concurrence. Mais les clients sont allés sur des achats moins chers, certaines entreprises ont décidées elles d'arrêter de voyager, ou d'autres qui voyageaient en classe « affaire » ont décidé de voyager en classe « économique ». L'un dans l'autre, il est plus prudent d'attendre un meilleur contexte. C'est un choix indirect, on ne peut pas mettre la faute sur l'un ou sur l'autre. Cela est dû à plusieurs faits combinés.
Propos recueillis par Gwenaël Windrestin
Heureusement que Grégory Doucet a fait arrêter cette aberration écologique
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