Ultragauche à Lyon : le Conseil d'Etat suspend la dissolution de la GALE

Ultragauche à Lyon : le Conseil d'Etat suspend la dissolution de la GALE
LyonMag

"La GALE ressurgit".  

C'est ainsi que commence un communiqué publié par le collectif d'ultragauche "Groupe Antifasciste Lyon et Environs". Au mois de mars dernier, le ministère de l'Intérieur avait initié une procédure de dissolution à l'encontre du mouvement lyonnais.

Le collectif, représenté par les avocats Antoine Lyon-Caen et Olivier Forray, avait fait appel de la décision prononcée en conseil des Ministres auprès du Conseil d'Etat. La GALE a obtenu gain de cause ce lundi puisque la plus haute autorité a décidé de suspendre cette dissolution.

Les Sages ont estimé que "les éléments avancés par le ministre de l'Intérieur ne permettent pas de démontrer que la GALE a incité à commettre des actions violentes et troublé gravement l'ordre public". "Si la GALE a relayé sur ses réseaux sociaux des appels à participer à des manifestations – dont certaines non déclarées et qui ont pu générer des troubles graves à l’ordre public, dans le cadre du mouvement dit des « gilets jaunes » ou contre le passe sanitaire –, le groupement n’a pas été à l’origine de ces appels. Il n’est d’ailleurs pas démontré que les actions violentes qui y ont été commises soient liées aux activités de la GALE", ont poursuivi les juges.

"C'est grâce au rapport de force collectif imposé par la lutte qu'une telle décision a pu être arrachée", s'est félicité le mouvement. Les membres de la GALE préviennent cependant qu'ils ont "gagné une bataille mais une révolution reste à faire". Et de conclure : "on ne dissout pas une révolte qui gronde, à jamais antifasciste".

A l'instar de leurs ennemis naturels "Génération Identitaire", aujourd'hui dissous, la GALE est accusée d'être à l'origine de nombreux troubles commis dans l'agglomération lyonnaise depuis plusieurs années. Dégradations, violences ou encore menaces envers les forces de l'ordre : de nombreux arguments sont employés par les opposants au mouvement d'ultragauche.

Sur les faits de menaces contre les forces de l'ordre, le Conseil d'Etat indique que "les publications du groupement sur ses réseaux sociaux ne peuvent être regardées à elles seules comme une légitimation du recours à la violence. Si le groupement tient des propos radicaux et parfois brutaux, ou relaie avec une complaisance contestable les informations sur les violences contre les forces de l’ordre, on ne peut considérer que le groupement ait appelé à commettre des actions violentes".

Quatre de leurs membres, dont le leader présumé Axel F., avaient notamment été placés en détention après une violente bagarre contre des catholiques intégristes du groupe Civitas en marge d'une manifestation anti pass-sanitaire.

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Andreas Tout-Caraque le 16/05/2022 à 15:38

enfin une bonne nouvelle.

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