Chantal Jouanno, la taxe carbone coûte que coûte

Une partition répétée sans embûches pour la secrétaire d'Etat qui a défendu le bien-fondé d'une telle mesure.  "Pas un euro n'ira dans les caisses de Bercy" a-t'elle répétée, devant une assemblée mollement convaincue, n'hésitant parfois pas à interrompre la leçon dispensée. "Malgré ce que vous dîtes, cela va plomber le pouvoir d'achat" ose un spectateur moins docile, pointant du doigt le manque de pédagogie autour d'un projet engageant le président de la République. Une Chantal Jouanno qui a demandé aux militants de bien vouloir défendre becs et ongles le bilan écologique du gouvernement. Une vulgarisation doublée d'une leçon de militantisme, tout hier rappelait en filligranne la perspective des Régionales de 2010. La secrétaire d'Etat était accompagnée de Michel Havard. Un peu plus tôt dans la journée le ministre de la défense Hervé Morin, en visite à l'école de santé des armées de Bron, affichait, lui,très clairement son soutien à Damien Abad. Entre responsabilité et conviction, les ministres en visite risquent de revêtir de plus en plus souvent la double casquette, jusqu'aux échéances de Mars.