La "verrue de Lyon" va faire peau neuve d'ici 2028, a annoncé ce mardi la Métropole de Lyon, qui a retenu le groupement APSYS + QUARTUS dans le cadre de l'appel à projets visant à requalifier le centre d'échanges de Lyon-Perrache.
Ce projet s’inscrit dans le périmètre de la deuxième phase de l’opération "Ouvrons Perrache", dont l’objectif est de reconnecter le nord et le sud de la Presqu’île en améliorant la liaison entre la place Carnot et la gare de Perrache à travers le centre d’échanges et d’adapter les équipements de transport du centre d’échanges à l’augmentation de la fréquentation attendue à horizon 2030. Il porte sur une surface d'environ 25 750 m2, pour un montant total d’investissement de plus de 100 millions d’euros.
Le dossier retenu, déposé en mars dernier, "prévoit de faire du centre d’échanges de Lyon Perrache un lieu en lien renforcé avec son environnement et son quartier, plus ouvert et accueillant", indiquent les services de la Métropole. Ainsi, un nouveau parcours ascensionnel et paysager permettra aux Lyonnais de redécouvrir les jardins de Perrache totalement réaménagés avec des vues à 360° sur le paysage lyonnais.
"Le CELP est un héritage. Nous souhaitons en faire un lègue positif aux habitants actuels et futurs de la Ville et de la Métropole de Lyon. La métamorphose du centre d'échange est attendue par les Lyonnaises et les Lyonnais. Elle est également une exigence urbaine si nous souhaitons rétablir les continuités historiques entre le nord et le sud de la Presqu’ile et poursuivre le ré-enchantement de la Confluence. La désignation du groupement APSYS et QUARTUS est une étape importante de la dynamique de transformation portée par une ambition politique forte", a réagi Grégory Doucet, le maire de Lyon et Président de la SPL Lyon Confluence.
L’ambition est d’éco-rénover ce patrimoine de la Métropole de Lyon, construit dans les années 70, afin de le rendre plus adapté aux exigences environnementales actuelles, de proposer une nouvelle lecture architecturale du centre d’échanges, plus moderne, respectueuse de son histoire et de son environnement, de donner un nouveau souffle aux toitures végétalisées pour en faire un lieu de fraîcheur pour tous les publics et d’offrir une programmation mixte avec des activités de co-working, de restauration, d’hôtellerie, de commerces de flux et des espaces dédiés aux mobilités douces, à la logistique urbaine et à l’économie sociale et solidaire.
La prochaine étape est la poursuite des échanges avec la Métropole de Lyon afin d’aboutir au dépôt d’un permis de construire et à la signature d’une promesse de bail à construction en 2023. Les travaux devraient débuter en 2024. Pendant la durée du chantier, les accès à la gare ferroviaire, aux arrêts de bus, au métro et au tramway seront maintenus.
À l’issue des travaux, l’opérateur aura pour mission d’animer et d’entretenir l’ouvrage sur le périmètre du bail à construction (BAC) pour une durée maximale de 99 ans. A noter que la Métropole de Lyon restera propriétaire du bâtiment. Elle accompagnera le projet dans la reprise des espaces publics pour faciliter la traversée nord-sud entre la place Carnot et la gare de Perrache.
Bien sûr, il y aura les pour, et surtout les contre, qui vont crier plus fort. Effectivement, on ne peut pas "tout démolir", car tout se tient dans ce bâtiment : les trémies, le métro, les parkings, les commerces, la gare routière, les stations de tramway, les jardins ; en particulier on ne peut pas enlever la partie centrale, dont les piliers sont essentiels à l'équilibre de l'ensemble. Quelques architectes s'étaient exprimés lors de la publication des projets qui ont surgi régulièrement depuis 20 ans, expliquant que ce centre était un puzzle dont tous les morceaux dépendaient des autres, et qu'enlever l'un sans toucher aux autres relevait de la gageure. Gageure en partie remplie, puisque une partie de ce qui se trouve au centre disparaît, laissant en place le toit, les côtés, les piliers... Sachant que faire remonter le métro A en surface lors des travaux de construction dans les années 1973/1978 est une des erreurs qui a définitivement fermé la porte à tout aménagement ou réaménagement "complet", le mérite de ce projet est de faire avec l'existant ; on pourrait aussi évoquer le passage en souterrain de l'ex-autoroute A6/A7, et les 7 trémies routières, sur lesquelles "repose" le centre. Ceux qui connaissent l'histoire de Lyon se souviendront que le maire de l'époque, Louis Pradel, voulait ce centre, à l'époque où l'état voulait une jonction entre A6 et A7. Et l'état a donc financé une bonne partie des travaux... S'il restera de toute façon assez imposant, le centre nouvelle formule sera moins massif, plus aéré, plus vert (si, si...) et ne constituera plus autant ce mur compliquant la traversée vers le Sud de Confluence, et contre lequel des générations de Lyonnais ont pesté.
Signaler RépondreLes intervenants sur ce site, qui commentent le projet, et qui sont certainement beaucoup plus jeunes que moi, ne savent peut-être pas qu'à l'époque, des experts en transports et urbanisme venaient de tous les coins de la planète pour voir comment fonctionnait ce "truc" qui avalait des métros, des piétons, des bus, des taxis, des voyageurs, des automobilistes. C'était un lieu très vivant (beaucoup plus qu'en 2022), que les Lyonnais visitaient autant qu'ils utilisaient ; les jardins suspendus étaient à l'époque totalement révolutionnaires, les commerces variés et très fréquentés, et l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain une belle idée. Pour ma part (j'ai vu les travaux de construction en 1972/1976) je trouve que ce projet est un bon compromis. Meilleure visibilité dans les deux sens Place Carnot - gare SNCF et inversement, accessibilité piétons vraiment améliorée, accès à la gare par le rez-de-chaussée, comme autrefois (suis-je le seul à m'en souvenir ?), disparition de la passerelle avec ses coupoles bleues et orange (je crois que cette partie du centre d'échanges était vraiment la plus laide), renouvellement des commerces qui vivotaient, hôtellerie, coworking, jardins embellis (j'y emmenais mes élèves pour pique-niquer, lors d'un voyage de fin d'année passant par les divers monuments Lyonnais, et à l'époque, le CELP en était un !)... Et surtout, à une échelle moindre, bien sûr, que sous la grande Arche de la Défense à Paris (et sans les mêmes problèmes de malfaçons, j'espère) une percée visuelle que je trouve plutôt spectaculaire qui pourrait devenir un spot sur Instagram...
Avec des marchand de chapeaux, de cannes, de rasoirs ... Pourquoi pas.
Signaler RépondreLe métro aurait pu être prolongé en surface jusqu'à Confluence, le sous-sol étant de toutes façons trop vaseux. La rupture de charge à Perrache est un vrai problème.
Signaler RépondreC'est pour cela que je parle de repenser le passage de la gare de PERRACHE, faire un genre de passage de l'ARGUE.
Signaler RépondreBonjour,
Signaler Répondrea priori ne mobilisera pas d'argent public, le principe étant que le privée finance a 100 % le projet justement pour épargner les finances publiques et absorbe même les couts d'exploitations qui sont aujourd'hui payés par le contribuable. Plutot vertueux donc
L’économie, l'éducation, la santé, la police et bientôt l'armée sont en faillite , les gens pourront bientôt plus s'acheter à manger et on continue à faire voter en boucle des budgets de chantiers public .... La France se classe 23e à l'indice de corruption du classement transparency international , entre l'Uruguay et les Seychelles... Bon appétit messieurs.
Signaler RépondreLa destruction complète du centre d'échanges, ce serait plutôt 1000 millions d'euros que 100 millions,
Signaler Répondreet une échéance 2038 que 2028.
Non, il n'y a que les deux cylindres d'accès aux parkings côté Carnot et les quatre tourelles + escaliers de secours qui seront démolis.
Pas mal. Ca déboucherait la place Carnot en effet (côté sud), et dégagerait l'ancienne gare où l'on arriverait par le RDC comme à l'origine, en enlevant la passerelle bien moche qui la défigure complètement.
Signaler RépondreBeaucoup de végétation.
Par contre je n'ai pas compris si ça implique une transformation importante du centre d'échanges, où sa destruction complète pour un nouveau projet à la place. L'énormité du projet va quand même "écraser" visuellement les immeubles de la place Carnot.
et en même temps :) :)
Signaler Répondresi ils pouvaient remettre les escalateurs de la gare coté cours charlemagne...
ce serait une bonne idée !!!
pour pouvoir sortir sans se marcher dessus.... guignol
"passage au travers de la gare de Perrache" Kikou t'inquiètes pas tes potes du chichon y seront protégés de la pluie!
Signaler RépondreL'ancienne gare Sncf, voulez vous dire ? C'est le bâtiment à toit gris clair en bas à gauche de la première image.
Signaler RépondreElle n'est pas touchée, si ce n'est que la passerelle piéton qui la reliait au centre d'échanges est supprimée :
les piétons marcheront au niveau inférieur, qui est aujourd'hui une station de taxis.
La gare routière (bus et autocars longues distances) le métro et les tramways restent à leurs emplacements actuels.
Un quart des parkings installés dans les étages supérieurs du centre d'échanges change d'affectation,
et les accès aux autres, surdimensionnés dans la construction initiale, sont réduits en nombre.
Deux étages supplémentaires de locaux divers sont réalisés sur les toits terrasses (cf 2ème image)
Le projet est en effet plutôt réaliste, au contraire des vœux de destruction complète exprimés par certains.
Signaler RépondreMais l'ouverture n'est pas "vers le cours Charlemagne". C'est une porte sous le CELP, entre le parvis de la gare Sncf (où se tient l'observateur de la 2ème image) et la place CARNOT.
Mouai, ça me laisse septique ce projet. Si l’idée est remplacer une verrue en béton par une autre, à peine cachée par un toit végétalisé, et des façades au style moderne (écoresponsable, déconstruit, blabla, ...) qui ne tiendront pas dans le temps, on se retrouvera rapidement avec une autre bouse que les générations futures détesteront.
Signaler RépondreAu nom de la protection de la nature, cela risque de poser problème !
Signaler RépondreL’ancienne gare n’est pas conservée ? Je n’arrive pas a voir l’information. Sous le beton il y a une belle gare a la base.
Signaler RépondreSi ca se fait, bravo
et les travau ne vont pas deranger le camp de rom qui sont installer sous perrache dans le passage france pegot
Signaler Répondreet oui et comme le metro arrive au RDC , il ne pouvait pas etre prolonger jusqu'a confluence
Signaler Répondremais aurai pu tout enlever et laisset le metro et traverser une aller au dessu du metro et les arret de bus et tram sur les coter
Y'aura des chiottes dégenrés et inclusifs ?
Signaler RépondreIl est exact qu'on ne peut pas raser le centre d'échanges de Perrache (à un coût et dans une durée de travaux raisonnables), mais ce n'est pas du tout à cause de la présence du métro au rez de chaussée.
Signaler Répondreentièrement d'accord avec toi,le projet a l'air top alors vivement 2028 que les Lyonnais puisse l'apprécier, c'est comme pour les berges du Rhône c'est Collimb qui l'a fait et aujourd'hui tout les Lyonnais peuvent en profiter.
Signaler RépondreIl faudra aussi sécuriser les lieux...
Signaler RépondrePerso je trouve ce projet réaliste. Je me fous que cela soit DOUCET et BERNARD qui sont aux manettes, c'est un bel aménagement visuel, une " débétonnisation " du quartier, et une clarification de la gare de Perrache et de la presqu'île au delà des voûtes. Cette ouverture sur le cours Charlemagne était nécessaire, je souhaite aussi que le passage au travers de la gare de Perrache soit repensé pour une bonne piétonisation diurne et nocturne.
Signaler RépondreBonjour. pour info, On ne peut pas ''raser '' le centre d'échange parce que le métro arrive au niveau du RDC et il faudrait donc reprendre toute la fin de la ligne A .
Signaler RépondreSans compter les voiries qui passent en dessous de l'ex A7.
Il serait temps de changer de pseudo non?
Signaler RépondreEn 2028 Bernard et Greg ne seront plus là pour l inauguration.
Signaler RépondreIl restera la facture ....et cette belle surface couverte parfaite pour mettre des tentes ...et autres
Un héritage en quelque sorte
Il faut arreter de balancer du fric en permanence dans cette verue qu'est Perrache et le budget pour raser cette horreur se trouvera facilement.
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