Notre ville fut le week-end passé la capitale française de la BD. Une réussite éclatante que le Lyon BD dirigé pour la première fois par le très sympathique Nicolas Piccato. De leur côté les Nuits Sonores de Vincent Carry et de sa talentueuse équipe ont connu un succès mérité après les temps de Covid,
A Villeurbanne le maire Cédric Van Styvendael et Simon Meyer ont démontré récemment avec Réel et depuis des mois avec Villeurbanne capitale de la Culture qu’il y avait une vraie demande pour des événements populaires de qualité dans leur ville. D'ailleurs la fête de la musique commune à Villeurbanne et à Lyon avec Grégory Doucet, si elle a dû faire sauter de sa chaise l’ancien édile de la seconde ville de la Métropole, le très municipaliste Jean-Paul Bret, toujours prompt à expliquer que les villeurbannais sont une race à part dans l’univers du genre humain, ouvre l’appétit par l’ampleur de ce qui est prévu.
De son côté Harout Mekhsian nous déroule un superbe nouvel été à la Rayonne débarrassé des contraintes sanitaire et faisant la part belle aux collectifs locaux tels que le furie de Pierre-Marie Ouillon ou le Mediatone de Jérôme Laupies et Eric Fillion. Et certes, les Nuits de Fourvière ont besoin de continuer à muter dans leur modèle, avec plus d’ouverture sur la ville, mais sous l'égide de Dominique Delorme elles offrent une programmation de qualité plébiscitée chaque année.
Mais n’est pas rose dans la Culture
Mais il y a quand même moins de monde dans les concerts et expositions qu’avant le confinement alors que les lieux sont plus nombreux, que les concerts décalés se juxtaposent, créant une sorte d'embouteillage culturel. Certains professionnels du secteur parlent d'une baisse de pas moins de 50% des recettes de billetterie dans le spectacle vivant !
Il y a aussi,niveau livre hors BD, une crise de l’édition locale, avec un tissu parfois trop vieillissant. Il y a des annulations d’événements comme le festival Alternatiba faute de réservations. Qui montre qu’il ne suffit pas d’être dans la capitale des pistes cyclables non genrées pour emporter un succès populaire dans ce qui s’annonçait pourtant un événement intéressant.
Et puis, hors street-art, les arts plastiques peinent à trouver leur modèle dans notre agglomération à commencer par la photo. La Culture est un sujet fragile.
Un débat pauvre pendant ces élections
Dans ce monde créatif, force est de constater que le débat politique des élections législatives en matière de politiques culturelles a été bien pauvre quels que soient les camps.
Quand on a parlé de Culture ce fut souvent pour l’instrumentaliser plus que pour s’y intéresser.
Ce fut par exemple l'initiative de Laurent Wauquiez et de sa majorité à la région qui ont coupé 4 millions d’euros à la Culture lyonnaise de façon assez subite, alors que les structures culturelles avaient déjà bouclé leur budget. Certains festivals qui s’étaient vus promettre le maintien de leur enveloppe se sont retrouvés quelques jours après brutalement amputés de subventions.
La vision défendue par la Vice-Présidente à la Culture de la Région Sophie Rotkopf est d’économiser sur les Métropoles pour répartir les aides sur des événements et structures plus rurales.
Cela pourrait se comprendre si les actions suivies étaient en cohérence avec les mots : par exemple la Villa Gillet dirigée par Lucie Campos, qui invite des auteurs du monde entier, dans des événements plus internationaux que locaux s’est retrouvée sans aide de la région. Dans le même temps, le festival à grosse tête d’affiche Inversion, aussi sur Lyon, création de grandes entreprises privées est lui largement soutenu.
De leur côté les multiples mini festivals de Drôme Provençale, d’Ardèche (certes peu suspects de sympathies pour le Président du Conseil Régional) ou du Puy-de-Dôme n’ont pas spécialement vu débarquer d’envoyés de la région pour leur reverser l’argent économisé sur les acteurs culturels lyonnais.
Et les candidats les Républicains furent aussi plus que muets sur les questions culturelles sur les sujets. Alors que l'intervention de Jacques Toubon au festival des langues l’a encore montré, il y a la place pour un discours de droite sur la Culture.
De son côté la majorité présidentielle, si elle dispose avec Rima Abdul-Malak, d’une vraie compétence au Ministère de la Culture, n’a pas du tout parlé de culturel pendant ces élections.
Rare exception, et il faut le souligner, la députée Renaissance de la 4e circonscription du Rhône, Anne Brugnera a abordé le sujet l’autre jour au meeting de la majorité présidentielle, pointant les avancées obtenue dans le quinquennat. Mais aussi, campagne politique oblige, sur la difficulté réelle de dialogue entre le théâtre des Asphodèles d’une part et Nathalie Perrin-Gilbert, l’Adjointe à la Culture de Lyon et Véronique Dubois-Bertrand, Maire de Lyon 3e d’autre part. Ou la baisse de la subvention à l’Opéra, mise en place par la majorité municipale actuelle mais qui était aussi prévue par le candidat soutenu officiellement par son parti aux municipales.
Reste qu’avec le bilan et les questions locales on manquait là aussi de clarté pour savoir ce que la majorité allait amener au niveau culturel en cas de reconduite.
Du côté de la NUPES la question n’a à peu près jamais été abordée en tant que telle. Si il existe quelques points intéressants sur le statut d’intermittent, ou plus surprenant sur la volonté de brider le mécénat culturel, on reste sur des choses assez classiques.
De leur côté, les acteurs culturels sont fort peu nombreux à s'engager clairement sur des combats de vision politique, à évoquer ce qu'une vision de la Culture peut incarner. Certes certains manifestent, inquiets, devant le conseil régional pour demander le maintien des aides à la Culture et dénoncer des coupes. Mais la politique culturelle c'est aussi bien plus que cela. En témoigne la richesse des Etats Généraux de la Culture initiés par l'appel des indépendants il y a deux ans à Lyon...
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Romain Blachier
Mais le boomerang met un certain temps à revenir. Une réputation pourrie ça met longtemps à se reconstruire… Et les rancunes sont tenaces.
Signaler RépondreMais ce n'est pas du tout ce que je dis.
Signaler RépondreJe dit que l'attribution en fonction uniquement des gouts et opinions politiques de l'élu est totalitaire.
Une association qui se débrouille sans subvention n'a rien de totalitaire.
Je ne pense pas que les gens sans salaires ou sans télé veulent que les élus ne subventionnent que des choses qui plaisent aux élus en fonctions des opinions et gouts des élus
Signaler RépondreC'est votre point de vue mais pas partagé par ceux qui se lèvent tôt et prônent la vraie culture , celle des gens ordinaires sans financement , sans TV , sans salaires ...
Signaler Répondre??? totalitaire ??? une assoce qui se débrouille pour monter un festival sans aide publique , c'est totalitaire ???
Signaler RépondreUn attaché à la culture qui décide les assoces et lieux ou se déroule un festival , là oui c'est de l'abus de pouvoir (avec le clientélisme qui en découle ...resto , places ...)
La culture elle est dans la rue , les villages , chez les gens , dans la transmission ... le reste n'est que business et marché d'influence
Donc quelqu'un prend la décision de financer ou pas ...donc il y a un choix orienté par la personnalité du décideur
Signaler RépondreTout à fait , mais pour les rois de la subvention "culturelle" ça peut dépanner en cas de suspension de financement publique
Signaler RépondreLa villa Gilet n'est connue que pour ses scandales passés. Hormis quelques bobos prétentieux et des collégiens/lycéens forcés d'y aller ce lieu n'intéresse que peu de monde, voir personne, d'où le besoin d'argent public pour continuer à exister. Franchement cet argent serait bien plus utile ailleurs.
Signaler Répondrelisez les articles que vous commentez
Signaler RépondreOn parle d'un budget en 2022...le directeur précédent n'est plus là depuis plusieurs années.
Signaler RépondreOuverture locale et Nuits de Fourvières ? Kesaco ? C'est une blague ?
Signaler RépondreLes politiques sont d'une naïveté sans égal quand il s'agit de se faire lobotomiser par des suceurs de subventions qui pour sauver leur peau vont leur faire avaler qu'ils sont utiles, brillants et même indispensables ! Quand à ceux qui pourraient encore se poser des questions, quelques flûtes de champagnes et des invitations suffisent à les ranger de leur côté. De combien d'invitations avez vous bénéficié encore cette année pour oser sortir de tels arguments en carton ?
Y'a plus de sous ! Faut payer les cabinets conseils, les séminaires/réceptions, les voyages "d'affaires", les homards avec les potos journalistes, le poste inutil du fils de untel, la propagande à sa gloire etc etc etc
Signaler RépondreVilla Gillet... Des impôts, le fruit de notre labeur, dilapidés par les amis de Collomb dans les années 2010. Salaires et frais délirants du directeur. Il fallait s'attendre à un retour de bâton. On aimerait être remboursés mais faut pas y compter.
Signaler RépondreOh les vilains de droite anti culture...
Signaler RépondreLol la.gauche bobo mytho ne soutien que des festivals et musées gauchistes alors fermez là !
Laissez Laurent Wauquiez faire
Qu'est ce que cela veut dire "utile"?
Signaler RépondreQuand à fourviere il y a aussi la question de l'ouverture locale
Oui le problème reste la répartition, le montant et la question de l'utilité des subventions ! La Villa Gilet est elle indispensable ? L'Opéra une priorité ? Les Nuits de Fourvières ont elles besoin d'autant d'argent ? La Comédie Odéon se doit elle d'être aidée ?
Signaler RépondrePas forcément. On peut tout à fait subventionner quelque chose qui ne soit ni dans son goûts ni ses idées. L'inverse est même totalitaire et/ou clientéliste.
Signaler RépondreDonc une culture orientée
Signaler RépondreOh oui, j'ai tellement envie de me faire humilier H365 par un petit chef ou des clients odieux. Si j'avais pas déjà une activité, je postulerais tout de suite!
Signaler RépondreIl y a une culture qui peut vivre sans subvention et une qui ne peut pas. Sans subvention par exemple le seul opéra existant serait sans doute à Paris. Et puis nombe de structures s'autofinancent largement.
Signaler RépondreLa questions c'est où et pourquoi on subventionne.
Ils recherchent du monde dans le bâtiment et la restauration
Signaler RépondreIl faut alors flécher davantage les projets ruraux ou préiurbains. Mais ce n'est pas le cas.
Signaler RépondreSinon assez d'accord avec le fait qu'il y a confusion entre.subvention et rente que font certains acteurs culturels.
La Culture n'est pas à l'arret mais elle souffre fortement. Même si l'année blanche a été plus que bienvenue pour les intermittents. Reste que de nombreuses structures ont par exemple été affectées par la suppression des emplois aidés. Et qu'une solution est necessaire.
Signaler RépondreLa culture non-subventionnée est chère, donc élitiste, donc impopulaire, donc pas de votes. C'est implacable.
Signaler RépondreTout à fait ,les activités non subventionnées sont les seules qui peuvent être nommées culturelles ...le reste n'est que orientation et marché ...
Signaler RépondreOui le niveau est bas , on peut le constater dans ce texte qui cherche clairement à nous influencer en prenant parti, le débat est inexistant alors beaucoup en profitent pour exister
Signaler RépondreBonjour M Blachier, il m’a semblé voir passer un article sur le montant alloué par habitant qui est largement supérieur à celui des villages ou petite commune, n’est-ce pas légitime de rééquilibrer ? D’autre part je pense que trop de structures associatives estiment qu’une subvention est un dû non révocable et ne font les efforts nécessaires pour lever des fonds par eux-mêmes. Ce pays n’est-il pas malade a force d’être sous perfusion d’argent public ? Et pour finir avec la conjoncture actuelle la dette abyssale qui doit être remboursée par les mêmes et sur l’échelle de la pyramide des besoins est-ce réellement ce qui préoccupe en priorité les travailleurs ? Je pose la question sur d’un côté une réalité nourrir sa famille se loger, se déplacer, payer taxes impôts factures, un carburant hors de prix (nous ne sommes pas tous citadins) tout en étant culpabilisé car beaucoup n’ont ni les moyens ni les conditions pour roulez en électrique, et de l’autre la réalité du quotidien… penser culture divertissement subventions est un privilège qu’hélas nombreux ne peuvent se permettre. Mais c’est bien d’ouvrir le débat surtout lorsque certains refusent certains mécénats au nom d’une idéologie pour ensuite se plaindre de ne plus avoir d’argent.
Signaler RépondreLa Culture ne peut elle être que subventionnée ? Quid des acteurs locaux ou nationaux qui font vivre tout au long de l'année la Culture (le spectre est large et ne doit pas uniquement englober que le côté bobo coincé et réfractaire à tout ce qui est populaire) ? L'argent du contribuable doit être utilisé avec parcimonie et ne pas arroser tout et n'importe quoi sous prétexte que sans lui rien ne serait possible. Hier j'ai lu un livre, assisté à une pièce de théâtre, écouté de la musique et visité une exposition le tout sans que personne ne fasse appel aux fonds publics.
Signaler Répondrela politique culturelle nationale à l'arrêt depuis 5 ans et des ses acteurs en détresse! un avis sur votre gourou numero 1: Macron ? .Coup de poignard de la région avec le quel votre gourou numero 2 Collomd n' a rien dit, il ne peut critiquer ses alliés LR......
Signaler RépondreVilleurbanne, capitale de la Culture 2022 : TNP ou THC !
Signaler RépondreAprès ce n'est pas le député qui fixe la vie Culturelle locale
Signaler RépondreVilleurbanne est condamnée .
Signaler RépondreLa Nupes s'en empare des dimanche soir, finissant de lester ce bateau a la dérive .
Lundi Villeurbanne passe en mode sous marin .
Rip
comment ca ?
Signaler RépondreRegardez bien on va vous montrez la Culture ...N'oubliez pas de passer à la caisse !!
Signaler RépondreLa culture, c'est la vie!
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