Mesdames, à ce stade, il est temps de réagir si nous ne voulons pas finir dans une société parodique, où nous n’aurons plus jamais aucune chance d’être prise au sérieux dans la revendication d’une juste place des femmes dans le débat public.
Pour ma part, je vous avoue que j’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une erreur. Une sorte de chronique (de l’excellent) site du Gorafi. En effet, si le programme présenté avait été une blague, il aurait constitué une excellente parodie. Mais non, même en me frottant les yeux, en scrollant la page de haut en bas, et en l’actualisant plusieurs fois en désespoir de cause, rien n’y a fait…
Dépassant tout entendement, la Ville de Lyon vient de réussir l’exploit d’organiser les "1ères rencontres internationales…sur les masculinités !".
Oui, vous avez bien lu ! Mais ce n’est pas le pire. Au programme, un véritable festival de clichés, dont l’ambition affichée n’est rien de moins que de proposer "un temps de travail collectif questionnant la culture hégémonique masculine, ouvrant les possibles pour de nouveaux paradigmes, plus émancipateurs, plus égalitaires et non violents, afin de sortir du patriarcat et du capitalisme enfermant".
Bienvenue en absurdie : ce que même la scientologie n’avait jamais osé
Tout est passé en revue dans ce colloque d’un nouveau genre, de l’atelier sur "Être un homme : du combien ça coûte au combien ça nous coûte" ou celui sur le "Questionnement et débat sur les paradigmes patriarcal, hétéronormatif, capitaliste, colonial et suprémaciste. Quels impacts de ces paradigmes sur notre environnement?", jusqu’à celui portant sur les "Masculinités, co-responsabilité face au dérèglement climatique" (c’est trop triste, celui-ci est indiqué "Annulé" sur le site), ou encore "La Couvade et l'évolution du rituel de la Couvade puis sa disparition" qui "permet de mieux appréhender le glissement de sociétés non binaires vers des sociétés patriarcales".
Cette programmation effrayante par ses outrances comme ses absurdités, est la parfaite illustration d’un entre soi ravageur de quelques chercheurs coupés du monde, en mal de causes et de reconnaissance, et qui prône l’uniformisation culturelle, la déconstruction de la pensée, en s’auto-convaincant de détenir la nouvelle vérité absolue.
Ce programme surréaliste (et non exhaustif), totalement déconnecté de la réalité, à la limite de la dérive sectaire, se tiendra pendant 2 journées pleines, aux frais du contribuable, à l’Hôtel de Ville de Lyon, les 24 et 25 juin, et a été ouvert ce vendredi matin même par Monsieur le Maire Grégory Doucet et Madame Michèle Picard, Vice-présidente de la Métropole, co-financeurs de l’évènement.
Vers une prise de conscience collective du phénomène de "déconstruction" ?
A l’heure de la crise politique majeure que traverse notre pays, sur fond de sortie de crise sanitaire mondiale, de guerre en Ukraine, d’explosion de l’inflation, de montée des extrêmes et des tensions de tous bords, il est tout simplement irresponsable et inconcevable d’aborder des thèmes de manière aussi biaisée, avec pour conséquence de renforcer les stéréotypes que l’on veut précisément soi-disant dénoncer.
Ce programme, validé par de grandes collectivités qui lui apportent crédit et caution intellectuelle, n’est pas seulement ubuesque, il constitue une pure folie et contribue à creuser davantage les fractures entre les hommes et les femmes, entre les sexes (et non les genres !), et à brouiller les pistes de la raison, pour mieux noyer la masse dans des considérations et des schémas de pensées dogmatiques et caricaturaux.
A force de s’auto convaincre que notre société "construit un masculin hégémonique en opposition au féminin", on interdit aux hommes toute expression contradictoire possible et on enferme les femmes dans le carcan du rôle de la victime trop fragile pour exister par elle-même, incapable de résister à une domination sans partage, et finalement irresponsable face au monde qui l’entoure.
Il me semble urgent que cette nouvelle dictature de la pensée cesse, et que les citoyens –hommes ET femmes- se réveillent pour défendre le modèle de société qu’ils souhaitent pour eux et pour leurs enfants. Et pas besoin d’écriture inclusive pour permettre aux femmes d’exister dans le débat public ! Les véritables combats pour les droits et l’émancipation des femmes ne sont pas là.
La décision historique de la Cour suprême des Etats-Unis qui révoque le droit constitutionnel à l’avortement, la situation insupportable des femmes en Afghanistan, ou le Qatar qui rend les rapports sexuels hors mariage et l’homosexualité illégaux pendant la Coupe du Monde, constituent des enjeux bien plus fondamentaux pour la place des femmes et l’avenir de notre société. Et c’est bien dès aujourd’hui que cela se passe.
Alexandra Carraz-Ceselli
Professionnelle des médias et des politiques publiques, Fondatrice de "L’équipe des Lyonnes", pour encourager les femmes à prendre leur place dans le débat public
La chasse à l'homme, cette espèce nuisible est ouverte.
Signaler RépondreMonsieur Doudou et ses mignons s’intéressent aux masculinités seraient-ils en déficit ? L'homme (pas ceux dont on parle) à des testidules et de la testostérone c'est un fait de l'humanité et ce ne sont pas ces castrateurs d’opérette qui vont le changer. Le genre n'est pas une question de politique c 'est une question d'humanité au sens biologique et anthropologique .
Signaler RépondreIl faut très certainement rechercher une meilleure égalité de droit et de considération H/F. Mais les deux sexes et genres associés sont la matrice de l humanité dans leur DIVERSITE et donc leur richesse respective et ces messies wokistes aigris et rance (cf BHL) n'ont pas le monopole du bien, du juste, du beau, de la moralité, auraient-ils des tentations facistes voire pire ?
Je crois que l on est d accord en fait...
Signaler RépondreRapidement lassées par ces freudaines onanistes, les femmes se jetteront en masse dans les bras d'hommes issus de cultures plus traditionnelles.
Signaler RépondreFestival "woke" en vue... Indigestion à prévoir! Sérieusement, ces gens pensent-ils, avec leurs arguments de cinglés, pouvoir résoudre quoi que ce soit?! Même si l'inégalité en terme de salaires, de recrutement, de traitement etc perdure de façon regrettable, ce n'est certainement pas avec ces arguments dignes d'un "Diafoirus" (-"Le poumon, vous dis-je, le poumon!" ) qu'on va changer quoi que ce soit de façon positive! L'idéologie détraquée de ces baltringues pollue plus encore que le "sexisme" qu'elle prétend abolir! Marre de cette novlangue tout juste bonne pour ces allumés qu'on voudrait faire passer pour la "nouvelle norme"!.. Au bucher, les "Savonarole"!
Signaler RépondreBonjour
Signaler RépondreDes commentaires se félicitent de l'analyse pertinente proposée dans l'article. Je n'y ai pas vu d'analyse pour ma part. Juste une condamnation sur le titre des interventions et la thématique générale. Je suis frappée par la façon dont nous réagissons sur la base de mots qui nous font démarrer au quart de tour (le mien serait "non mixité" car je suis attachée à l'universalisme.......mais je suis la première à apprécier une conversation avec uniquement des personnes qui partagent mon expérience de vie et pas trop de contradiction!)
Il me semble très intéressant de discuter de ce qu'on met derrière le mot "féminisme" et de parler des différentes façons de rendre réelle l'égalité hommes-femmes. Je trouve a priori intéressant que pour une fois les hommes soient conviés à parler d'eux-mêmes et soit le thème d'un colloque.
J'espère comme la plupart des commentateurs qu'il ne s'agira pas d'asséner des dogmes mais bien de confronter des éléments issus de la recherche.
Je regrette que ce journal encourage les réponses stéréotypées et le clivage de surface. Des articles de fond, des contenus riches et un équilibre dans les analyses publiées dans ses pages le mettraient à l'honneur et encouragerait les lecteurs à trouver des points d'ententes sur lesquels collaborer.
Il est plus humain et gratifiant de s'indigner, et je comprends que cela fasse du bien.
Bonne catharsis, voisins humains.
Elles détruisent l'homme, puis elles iront se plaindre que les hommes "de nos jours" ne sont plus des vrais hommes
Signaler RépondrePareil. Habituellement j'apprécie les articles de Mme Carraz-Ceselli qui sont pleins d'intelligence et de bon-sens, mais celui-ci est un fourre-tout incompréhensible : féminisme, guerre en Ukraine, inflation, patriarcat, extrêmes droites et gauche, ..
Signaler RépondreOn dirait qu'elle avait un peu forcer sur le Pastis avant d'écrire cette article.
J'ai 30 mètres cube de gravâts à évacuer à l pelle et à la brouette demain.
Signaler RépondreOn commence à 7h00.
C'est marrant, que je n'ai que des collègues masculin qui se sont proposés pour venir m'aider.
Mme la lyonne, quand vous comprendrez pourquoi les femmes gagnent 20% de moins que les hommes, pourquoi elles sont si peu nombreuses dans les lieux de pouvoir, pourquoi elles sont surreprésentées dans les métiers du soin (qui ne gagnent rien) et sous-représentées dans les métiers rémunérateurs, vous aurez fait un grand pas. Un indice sur la réponse : ce n'est pas de leur faute, contrairement à ce que les gens comme vous leur font croire.
Signaler RépondreAu lieu de deconstruire les hommes il faudrait reconstruire le maire de Lyon
Signaler RépondreQuelle est la date de la fin de leur mandat ?
Signaler RépondreMerci de nous informer de cela. Je n’aurais jamais cru (suis-je trop naïf?) que les dérives sectaires wokistes de la nouvelle municipalité puissent atteindre ce niveau. Au-de-là des questions de légitimité d'une collectivité publique de promouvoir des idéologies aussi sectaires, je ressens une peur sérieuse pour l'avenir de notre société et de ce que l'on appelle couramment le "vivrensemble". Avec des idéologies commess celles-ci, c'est certain, le "vivrensemble" a disparu.
Signaler RépondreTout un programme. J'aurais dû m'inscrire. On doit faire des rencontres intéressantes dans ce genre de colloque.
Signaler RépondreEffectivement des discours et de la gesticulation d’ultra gauchistes aigris pseudo intellectuels en mal d’existence…. Pathétique !
Signaler RépondreBravo Madame,
Signaler RépondreCe sont vraiment des dingues. Merci pour votre réaction saine et tellement vraie.
Vive les Lyonnes
C'est vraiment n'importe quoi ! De la propagande gauchiste ! Il n'y rien qui va dans cet article !
Signaler RépondreVille de Lyon vient de réussir l’exploit d’organiser les "1ères rencontres internationales…sur les masculinités !".… ptn foutait nous la paix, foutez la paix a nos hommes, nos maris nos mecs nos fils ! Il n’est pas facile d’être des femmes je le sais, croyez-vous qu’il soit facile d.être un homme ? Je suis une féministe pas une de ces débiles extrémistes, mon féminisme c’est avec les hommes par contre les hommes ! J’en ai ras le bol de ses conneries. Merde a la fin ! Min mari mon fils ne sont ni des criminels ni des brutes ni de potentiels violeurs comme se plait a le dire ces écolos de mer…. Avant je manifestais pour le droit des femmes, si je dous manifester demain pour qu’on arrête d’emmerder nos hommes je le ferais trop c’est trop ! Ras le bol qu’on importe des dogmes de pays complètement à la ramasse pour les imposer a un pays qui n’a rien avoir ni avec leurs histoires leurs cultures leurs religiosité leurs wokismes leurs deconstructions. Allez tous vous faire fou…re
Signaler RépondreCe vocabulaire est celui de l'extrême-gauche et de la haine de l'homme blanc.
Signaler RépondreLe patriarcat!!!c’est en démolissant le patriarcat,que vous avez démoli la société!!!si seulement vous saviez!!!
Signaler Répondrecomment trouver de tels sujets et en faire des conférences, faut vraiment être perturbé !
Signaler RépondreAprès tout l'homme est aussi un mammifère avec un cerveau reptilien qui cherche à ce reproduire !
Signaler Répondrehttps://www.lyonmag.com/article/124097/lyon-le-bebe-tue-avec-du-destop-par-l-auxiliaire-de-puericulture-parce-qu-il-pleurait-trop
Signaler RépondreEn phase totale avec Alexandra. Tres bel article. Bravo pour votre analyse pertinente sur cet evenement dont les qualificatifs negatifs vont sans dire...
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