Pascal Mailhos, le préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Prévost, le préfet de l’Isère, Vanina Nicoli, la secrétaire générale de la préfecture du Rhône, ainsi que Jean-Philippe Deneuvy, le directeur régional en charge de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, ont dressé le bilan de la sécurité des sites industriels du territoire.
Au total, la région Auvergne-Rhône-Alpes regroupent 500 000 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ce qui fait d’elle la première région industrielle de France. Le secteur dynamise l’économie régionale en correspondant à 18% de sa valeur ajoutée tout en créant de nombreux emplois dans diverses activités comme la métallurgie dans la vallée de l’Arve ou la chimie sur la plateforme du Rousillon.
Certains sites qui présentent des risques pour la sécurité des populations et pour l’environnement sont classés Seveso ou encadrés par la directive "Industrial Emissions Directives" (IDE) pour ceux présentant un danger lié à des pollutions.
Contrôler le respect de la réglementation
Face à l’importance du secteur, ces installations sont soumises à des obligations "visant à prévenir les risques chroniques et accidentels, et à maîtriser l’impact environnemental", explique Pascal Mailhos. Concrètement, ces sites industriels sont contrôlés régulièrement par l’Inspection des installations classées, de façon inopiné ou programmé et, de jour comme de nuit.
Suite à ces contrôles, des points de non-conformité sont soulevés, dans une logique "d’amélioration continue." Des sanctions peuvent alors être prises comme, par exemples des actions correctives d’investissement, des mises en demeure voire des procès-verbaux.
Au total, 2630 inspections ont été recensées en 2021 ce qui correspond à une hausse de 33% en trois ans. Celles-ci ont permis de traiter 315 mises en demeure, 8 amendes, 35 astreintes financières et 80 procès-verbaux ainsi que 221 plaintes.
A noter que, malgré la prévention de ces risques, 80 incidents et 61 accidents ont eu lieu en 2021 majoritairement dans les secteurs des déchets et de l’industrie chimique. Plus de la moitié étaient des incendies. Leur nombre reste tout de même en baisse par rapport à 2019.
Des évènements emblématiques
Face à ces risques toujours présents, des plans d’actions et de prévention ont été mis en place par l’Etat. D’une part, suite à l’accident industriel de Lubrizol en 2019, un programme d’inspection "post Lubrizol" a été déployé afin "d’identifier les risques d’effets dominos sur les établissements voisins des installations Seveso", précise le préfet de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
La protection des riverains contre les risques technologiques est également un de ces axes de travail prioritaires. Pour permettre "une cohérence entre les risques des installations et l’urbanisation", le "plan de protection contre les risques technologiques" (PPRT) a été lancé. Cet outil juridique permet de mettre en place des mesures supplémentaires, foncières et de renforcement du bâti. Les trois majeurs sont situés dans le Vallée de la chimie au sud de Lyon, au Pont de Claix et à Jarrie dans l’Isère.
De plus, une action régionale "coup de poing" a été créée pour "contrôler la défense incendie sur les installations industrielles soumises à autorisation ou enregistrement", souligne Jean-Philippe Deneuvy.
Enfin, une importante campagne de prévention est organisée sur tout le territoire régional afin de "s’adapter aux modes actuels de sensibilisation aux gestions de crises", ajoute le directeur régional de l’Environnement.
Des améliorations à prévoir
Ces axes de travail ont permis de soulever des écarts à la réglementation. Les priorités de cette année sont donc le numérique, l’augmentation de la présence sur le terrain, la baisse des délais d’instruction, une meilleure transparence et la simplification.
Les principales améliorations en cas d’incendie concernent la prévention de la pollution de l’environnement par les eaux d’extinction et les matières stockées et le développement des moyens de défense.
Globalement, ce bilan 2021 est "encourageant mais perfectible", conclut Jean-Philippe Deneuvy.
M.N.
Certains souffrent avec des fins de mois difficile mais Total annonce :
Signaler Répondre"Dans un communiqué publié sur son site internet, le groupe Total Energies a indiqué ce jeudi 10 février 2022 avoir réalisé un bénéfice de 16,3 milliards de dollars en 2021 (16.1 milliards d' Euros)." C'est scandaleux.
Pendant que tout ce beau monde se congratule, total qui a les moyens financier d'équiper la raffinerie de pétrole de filtres et de purifier les fumées chargées, se contente de servir un bon retour sur investissement à ses actionnaires.
Signaler RépondrePour information : Le 17/02/2022, le Brent est à 94 dollars (104 dollars aujourd'hui), le cours euro dollars est à 1.13 dollar pour 1 euros (1.04 dollar pour 1 euro aujourd'hui), le litre de gazole à 1,65 euros (aujourd'hui, sans ristourne on est à 2,38 euros), ce qui coutait 83 euros le 17/02 coute aujourd'hui 100 euros, soit 20% plus cher, et dans le même temps le litre de gazole est passé de 1,65 euros à 2,38 (sans ristourne), soit 44% plus cher. Les bénéfices de TOTAL sont honteusement en hausse, on comprend mieux pourquoi !
Quand la torchère de Feyzin crache tout noir avec des hélicoptères qui tournent autour, on est rassurés ;-)
Signaler Répondre"perfectible"
Signaler RépondreAh oui, la pollution de l'eau potable de tout le Sud de Lyon, c'est perfectible!