Plus de 200 ans en arrière, cette même date était synonyme de drame pour l’un des bâtiments les plus emblématiques de la capitale des Gaules. L’Hôtel de Ville de Lyon connaissait alors un terrible incendie. Il a beau être imposant, il a connu dans son histoire des épisodes destructeurs. Le premier est même survenu seulement deux ans après l’achèvement de la construction du bâtiment de la place des Terreaux.
Imaginés par l’architecte Simon Maupin, appuyé par deux confrères, les plans des pavillons avaient été approuvés par Louis XIV en personne. C’est pour rendre hommage au roi que le coup d’envoi du chantier avait eu lieu le jour de son anniversaire, le 5 septembre 1646. Il faudra ensuite 26 ans pour terminer les travaux, retardés par des malfaçons.
Le 13 septembre 1674, cela faisait à peine deux ans que l’Hôtel de Ville était livré aux échevins et émerveillait les visiteurs qu’un incendie venait tout gâcher. Se déclarant en milieu de journée dans la Grande Salle, il provoqua d’importants dégâts, bien aidé par les charpentes en bois sec. En plus du salon principal qui donne sur la place des Terreaux, le beffroi, la toiture et les escaliers étaient en piteux état après l’intervention héroïque des ouvriers qui ont démonté des charpentes pour circonscrire le feu.
Sans les fonds nécessaires, le bâtiment ne fut pas restauré avant la période 1701-1703, sur des plans de Jules Hardouin-Mansart, architecte du roi. Pendant cette grosse vingtaine d’années, les dégradations liées aux intempéries ont fait beaucoup de mal.
Le feu qui frappe l’Hôtel de Ville, c’est aussi celui de la Révolution et des canons des troupes de la Convention en 1793 qui touche le gros oeuvre du bâtiment tandis que les symboles liés au pouvoir et à la royauté sont retirés, à l’instar d’une statue équestre de Louis XIV, qui trônait sur la façade (et aujourd’hui remplacée par Henri IV à cheval).
Mais c’est en 1803 à l’occasion du 14 juillet que l’Hôtel de Ville connaît son plus récent sinistre d’ampleur. A l’époque, Lyon est divisée en trois divisions, chacune ayant son propre maire. Ce n’est donc pas la mairie centrale à cette époque.
Quelqu’un avait eu la mauvaise idée de faire installer des lampions pour illuminer la façade côté Terreaux. Une sorte de Fête des Lumières avant l'heure. Sauf que le feu se déclenchait et venait à bout de la malchanceuse Grande Salle, à nouveau réduite en cendres. Ainsi que les salons Henri IV et Louis XIII qui venaient justement de faire l’objet de travaux.
Et de nouveau, la ville en manque de liquidités ne pouvait se payer une restauration digne de ce nom. Privilégiant la reconstruction du gros oeuvre, elle fera installer temporairement des toiles sur les murs calcinés de son salon principal.
Depuis, l'HDV a été épargné par les drames, y compris durant la Seconde guerre mondiale. Ce qui n'a pas été le cas de l'Hôtel-Dieu (4 septembre 1944) et de la Bibliothèque centrale universitaire de la faculté des quais du Rhône (11 juin 1999), victimes d'incendies contemporains marquants.
Exactement , la liberté A toujours eut un prix , et il faut assumer ce prix à payer pour en profiter à son échelle . Car, sur cette terre l’argent , la cupidité, l’avidité, permettent à certains et certaines de vivre plusieurs vie dans une vie en abusant de toutes les libertés possibles et innombrables que l’époque propose à ses nantis .
Signaler RépondreEn effet "Ex Precisions"
Signaler RépondreCombien de voitures brûlées?
encore une preuve du réchauffement climatique! qu attendez vous pour vous réveiller inconscients
Signaler RépondreLa loi faisant du 14 juillet une journée de Fête nationale annuelle a été promulguée le 6 juillet 1880. Si le 14 juillet est généralement associé à la prise de la Bastille en 1789, c'est dans les faits le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération, qui est officiellement commémoré en France depuis plus d'un siècle en 1803... 😉
Signaler RépondreOn n'en parle pas encore, mais hier soir ça a arrosé de partout avec des départ de feux volontaires dans toute l'agglomération...
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