La CGT educ’action, Solidaire éducation et SNUDI-FO demandent à ce que les 130 candidats sur liste complémentaire soient acceptés. Pour compenser le manque de professeurs, le rectorat de Lyon a préféré embaucher 120 contractuels, un choix peu apprécié par les syndicats.
A tour de rôle, la trentaine d’enseignants est rentrée dans le bâtiment par groupe de six pour parler de leurs situations. Pendant ce temps, dans la rue bloquée par la police, mégaphone à la main, Frédéric Volle, secrétaire général du SNUDI-FO se plaint des listes ainsi que des contractuels qui seront "lâchés à la fin de l’année". Le secrétaire "attend du rectorat qu’il annonce que tous ceux sur liste complémentaire soient acceptés". Il parle d’un "ras-le-bol des enseignants précaires". Pour autant, il n’en veut pas aux contractuels mais bien au rectorat : "il y a une remise en cause du service public". Les syndicats pointent également du doigt le statut des contractuels qui ne sont pas payés pendant les vacances et qui peuvent être licenciés à tout moment.
A côté, des enseignants attendent le délibéré du rectorat. Parmi eux, Assani Sabah, professeure sur liste complémentaire. Première année pour elle mais "elle attendait des débuts moins catastrophiques". A la longue, la jeune enseignante craint que "beaucoup puissent se tourner vers le privé". Titulaire à l’origine d’un BTS commercial, c’est en faisant du périscolaire qu’elle se découvre la passion de travailler avec des enfants. Désormais diplômée d’un bac+3, elle est "persuadée d’avoir fait le bon choix mais espère que la situation va s’améliorer". Un consensus sort tout de même de ce rassemblement et pour les syndicats comme les enseignants : "ce métier manque cruellement de considération".
A.C.
Il y a plus prioritaire, en plus faudrait diminuer les jours de vacances!
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