La commune de Saint-Germain-au-Mont-d’Or, située en bord de Saône au nord de la capitale des Gaules, est, elle aussi, sous la houlette d’un maire écologiste. Lors des dernières élections municipales, la liste portée par Béatrice Delorme s’est imposée face à l'édile sortant Renaud George (DVD puis LREM).
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À l’extrême limite nord de l’agglomération lyonnaise, se trouve Saint-Germain-au-Mont-d’Or. Avec ses 3000 habitants et ses presque 60 % de terrains agricoles, elle fait partie de ces communes intégrées dans la grosse machine métropolitaine mais qui, pour autant, continuent de faire face aux mêmes enjeux et problématiques qu’une ville rurale. Saint-Germain-au-Mont-d’Or vit donc au rythme de sa population, de ses besoins et de ses aspirations. À l’instar de ces villes éloignées des grandes agglomérations ; ce qui n’est pas le cas de Saint-Germain, les principaux combats de la municipalité, quelle qu’en soit la couleur, tournent autour des écoles et crèches, des associations et de la santé.
Mais lors des dernières élections municipales, les habitants ont décidé de donner le pouvoir à une majorité écologiste. Un fait rare en France pour une ville de cette taille. La maire Béatrice Delorme n’a donc pas vraiment d’exemple sur lequel s’appuyer afin de donner un sens durable aux actions de sa municipalité.
Une prise de pouvoir dans un contexte délicat
Outre ce vent vert à insuffler, la majorité de Béatrice Delorme a dû œuvrer "avec le lourd héritage d’un endettement doublé
pour l’extension de l’école, de la cantine et la rénovation du gymnase". Cependant, malgré des bases financières fragiles, il est apparu "nécessaire de restructurer les services et de créer un poste de directeur des services techniques".
Il fallait, en plus pour la maire, penser au futur de Saint-Germain-au-Mont-d’Or. L’élue a, en effet, prévu 3 millions d’euros de fonctionnement et des investissements à hauteur de 1,6 million d’euros. Pas de quoi rassurer l’opposition...
Comme à Lyon, l’opposition municipale, ici composée de cinq élus réunis en un seul groupe "Saint-Germain s’engage !", et dirigée par Renaud George, multiplient les attaques. "En route vers la faillite ? Nous l’anticipions, c’est vrai, mais pas à ce point !", a-t-elle lancé dans les colonnes du journal communal, après l’analyse des deux premiers conseils municipaux de 2022.
Au cours de celui du mois de mars, la majorité a dû présenter le bilan économique de l’année précédente. En 2021, les dépenses de fonctionnement ont été d’environ 2,5 millions d’euros pour des recettes estimées à 2,7 millions d’euros. Les investissements ont, quant à eux, atteint les 856 000 euros pour des recettes à 1,4 million d’euros. Le résultat
cumulé avoisine donc les 850 000 euros. À cela, il faut ajouter 250 000 euros d’excédent de fonctionnement en 2020 et reti- rer 570 000 de déficit d’investissement.
On arrive donc à des résultats cumulatifs de clôture de près de 530 000 euros pour 2021. Des chiffres complexes "bien pires qu’attendus", selon l’opposition qui accuse la majorité d’avoir "mélangé les résultats de l’année 2021 et l’épargne accumulée les années précédentes", afin de "faire croire que tout allait bien".
Trois questions à la maire Béatrice Delorme :
L’opposition vous accuse de mener la ville à la faillite. Est-ce le cas ?
Non et heureusement ! Monsieur (Renaud) George a choisi de faire des emprunts colossaux et de mener un projet très important sur les deux derniers mois de son mandat, ce qui avait l’avantage de lui permettre de présenter des chiffres extraordinaires. Ceci dit, il serait dans une situation qui ne serait pas meilleure que la nôtre si c’était lui qui était en mandature. Il nous a fait exploser la charge de la dette par le choix de lancer une extension de l’école et une rénovation du gymnase. On a dû revoir ces projets parce qu’il y avait beaucoup d’économies de bouts de chandelles qui étaient faites et puis, il y a eu des dépassements de frais.
Après voilà : la charge de la dette explose, on est dans une situation Covid où il faut, par exemple, multiplier les services cantines et donc, le personnel. On n’a pas fait d’économies sur le dos des enfants ou sur les procédures Covid. Sur l’extension de ce restaurant scolaire, Renaud George n’avait pas budgété le nombre de postes qui correspondait. Maintenant on sort du Covid, on a tout structuré et on sait que le budget de fonctionnement va être moins lourd, mais on fait face à l’augmentation du point d’indice, à la revalorisation du SMIC et aux dotations de l’État qui baissent.
Renaud George décrit votre équipe comme composée "à 95% de flemmasses"...
Je trouve ça juste odieux. C’est irrespectueux et méprisant, à l’image de ce qui lui a causé du tort et qu’il n’a toujours pas compris. Ce que je peux dire, c’est que j’ai une équipe qui est juste exceptionnelle. Ils ont tous des situations personnelles et professionnelles qui demandent beaucoup et, pourtant, ils donnent beaucoup de leur temps chaque semaine. Comment peut-il dire que son équipe à lui était bosseuse alors qu’il n’a rien construit avec, au moment de sa campagne de réélection ? Nous, nous étions dans une activité très soutenue et aujourd’hui encore. Les dossiers sont portés par moi et par les élus. La Métropole connaît Dominique Gallet, conseillère déléguée, Philippe Pérardel, adjoint, Thomas Teillon, tout comme elle connaît Elise Lavoué : je peux vous donner tout un tas de noms qui sont en responsabilité directe. On propose deux, ou peut-être trois fois plus, de ce que lui a proposé.
Allez-vous devoir augmenter les impôts ou vendre des biens communaux pour combler la dette ?
Si on est amené à vendre des biens communaux, ce ne sera pas pour combler la dette. Il y a effectivement un budget de fonctionnement à revoir et des projets qui doivent être construits d’une manière plus séquencée dans le temps. L’augmentation des impôts n’est pas un choix aujourd’hui. Ils n’ont pas bougé depuis bien plus d’une décennie et il reste au-delà de tout ce qui est pratiqué ailleurs. Maintenant, il me reste quatre ans de mandat, donc je veux bien ne pas prendre aujourd’hui de grande décision. Pour l’instant, on va serrer les vis où on peut et mettre en cohérence les services.
L.M.
Si les commerces ferment, cedt parce sur les gens n'y vont plus. Et pour les animations, regardez un peu notre les événements, car y a de quoi faire tout autant voir plus qu'avant
Signaler RépondreNatif de St Germain j'avais prévu d'y finir mes jours, les aléas de la vie en ont décidé autrement, je me suis fait une raison et finalement je ne regrette rien , ce n'est plus St-Germain-au-mont d'Or qu'il faut appeler cette commune mais St-Germain-les-parkings. Si l'utilisation du train est louable pour permettre aux non- résidents St Germinois de rejoindre Lyon, la création d'un grand parking de dissuasion (pourquoi pas gardienné) dans une zone adaptée, avec pourquoi pas la création d'une nouvelle gare (oui cela existe en France...) permettrait une gestion plus efficiente de ce problème. Mais on a préféré le bricolage au détriment des St Germinois. 53% d'abstentions aux dernières élections nationales, gouvernants et élus s'en étonnent.... une défiance qui en dit long.
Signaler RépondreC’est le couple Renaud George et Blandine Brocard qui ont plombé l’election. Ils ont trahi les SaintGerminois en allant chez En Marche. En plus Renaud George et Brocard avaient une attitude dédaigneuse et hautaine.
Signaler RépondreOn va garder l’équipe actuelle
Mettez moi tout ces "verts" dehors !
Signaler RépondreAvec 60 % de terres agricoles et les canicules à venir... ils devraient peut-être envisager de faire pousser des pastèques... Comme on fait son lit, on se couche !
Signaler RépondreEt oui ! C'est comme pour lyon , ils ont fait miroiter les ecolos , voyez où nous en somme à présent .
Signaler RépondreC’est juste lamentable de voir combien les petites ( ou grandes…) ambitions politiciennes de certains ( suivez mon regard) et des rancunes qu’elles suscitent tiennent lieu de la condtruction citoyenne dans le meilleur interet de tous.
Signaler RépondreDEHORS tous fes elus qui ne servebt a RIEN !!! Les seuls qui bossent ce sont les services et leurs chefs, donc les fonctionnaires territoriaux !!
les délires des écofascistes tout simplement. on peut les remercier de nous faire haïr l'écologie. questions climats, ils sont plus un problème que la solution.
Signaler RépondreRenaud George était vraiment ce qu'il y a de plus incompétent, inconséquent et malhonnête parmi les petits politiciens régionaux. Il faut vraiment racler le fond du tonneau pour en trouver de tels ! St Germain en est débarrassé, ouf !
Signaler RépondreVivement les prochaines élections !
Signaler RépondreTrès très déçu de la majorité ! Il ne se passe plus rien, village qui meurt petit à petit, avec de moins en moins de commerces ou davantage de délinquance.
Quel dommage.