Béatrice Delorme œuvre pour appliquer son programme socio-écologique local. Une "rupture" politique totale avec la précédente majorité de Renaud George. Interview.
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LyonMag : À quoi devez-vous votre victoire d’il y a deux ans ?
Béatrice Delorme : Je pense qu’il y a une population qui est assez sensible aux questions écologiques. Les gens qui viennent s’installer ici, ont une appétence pour la nature et une envie de vivre sobrement. Après, il y a un contexte de politique communale, avec une population qui était en partie insatisfaite. Il y a des personnes qui se sont tournées vers nous pour avoir un changement d’exécutif.
Comment se sont passées ces deux premières années ?
Pour nous, ça a été deux années à un rythme très soutenu. Au départ, on était parti avec une volonté d’horizontalité forte ; quasiment tous les élus de notre liste ont une délégation et une indemnité. Il y avait aussi un besoin de nous structurer et de structurer les services de la commune. On est arrivé, il n’y avait pas de dossier qui nous était laissé. Il y avait très peu de procédures en interne. On a aussi mis en place la dématérialisation, donc c’était de gros chantiers "de l’ombre" qui font qu’une commune tourne et offre une qualité de service.
On a aussi voulu structurer les services enfances, administratifs et techniques pour pouvoir répondre aux besoins. Il y avait de gros manquement, notamment en matière de sécurité comme au niveau de l’école maternelle. Évidemment, il y a eu aussi le contexte Covid : faire face au besoin de réorganisation constant.
Le fait d’être du même bord que la Métropole de Lyon aide-t-il ?
Je ne sais pas. Honnêtement, je pense qu’il y a une communauté d’idées qui fait qu’on se comprend, mais je ne suis pas
sûr que les projets avancent plus vite. On n’a pas encore les Voies Lyonnaises, on est traité au même rythme que les autres.
Dans certaines autres communes, le dialogue est plus compliqué...
La Métropole n’a pas beaucoup de projets à mettre en place à Saint-Germain. On se sent très indépendant, contrairement à ce que peuvent ressentir d’autres maires. Est-ce qu’on n’a pas de dossiers suffisamment délicats pour être en conflit ? Je ne sais pas. Est-ce que nos pensées sont suffisamment semblables pour ne pas être en conflit ? C’est possible aussi. On a quand même la question du rétro zonage agricole (la mairie veut reclasser des terrains en zone agricole, ndlr) qui va se poser, mais voilà... La vision qu’a la Métropole du futur parc relais et la vision qu’avait l’ancienne majorité auraient peut-être été discordantes, alors que là on travaille plus dans un consensus.
Les petites villes écologistes sont plutôt rares en France. Comment se positionne l’action écologique sur une petite commune par rapport à ce qui est fait dans les grandes villes ?
Vous rencontrer m’a permis de prendre le temps d’y réfléchir. Il y a beaucoup de choses qu’on fait et qui se retrouvent ailleurs. Il y a par exemple les chartes qu’on peut signer pour le plan climat-air-énergie (fleuves sans plastiques, contre les perturbateurs endocriniens, actions de sensibilisation, gestion différenciée...). Dans la restauration scolaire, on a une montée en exigence des produits. Il y a 60% de local et 40% de bio, on est passé à deux repas végétariens par semaine et il n’y a eu aucun courrier de parents mécontents... Et puis, on a une forte sensibilité à la sortie de la précarité des agents. Là où il y a peut-être des différences, c’est dans notre exigence sur les projets urbanistiques de grande ampleur.
Propos recueillis par L.M.
pour exiger l ouverture du gymnase local (s il y en a un)aux petits nouveaux arrivants:ça fera de l animation façon projet macron
Signaler RépondreC’est bien beau l’écologie …. Mais il n’y a pas que ça.
Signaler RépondreIl ne se passe plus rien d’interessant, tout tourne autour de l’écologie dans cette commune. On s’ennuie à mourir. Un vrai village dortoir.
Les gens en peuvent plus. Il y a qu’à voir tout simplement le marché entre avant et maintenant, un désert. Les commerces qui ouvrent et ferment aussitôt.
Sans compter l’insécurité, les incivilités grandissante et l’intervention de la gendarmerie régulièrement.
Vivement les élections, ça fera au moins de l’animation.