Mais son président Bernard Lejeune ne s’est pas contenté de pointer du doigt certains écarts et de prodiguer des conseils pour y remédier : il a procédé à un signalement au procureur de la République.
Car selon la CRC, l’école de commerce basée à Ecully et qui doit prochainement déménager à Lyon dans le quartier de Gerland a, sur la période 2014-2021, peut-être versé dans le délit de favoritisme, le recel et l’abus de confiance.
Ce sont les chefs évoqués par la chambre. Si le parquet de Lyon a bien ouvert une enquête, on ne sait pas encore si les mêmes accusations sont creusées du côté de la justice.
Concrètement, la Chambre régionale des comptes s’est rendu compte de plusieurs contrats irréguliers. Et notamment ceux des rémunérations des anciens directeurs généraux de l’emlyon. Notamment celle de Tawhid Chtioui, éphémère dirigeant (2019-2020) et qui touchait 350 000 euros par an, soit plus de 100 000 euros de plus que son prédécesseur et très loin des standards habituels dictés par la convention collective nationale de l’enseignement privé indépendant.
De plus, Tawhid Chtioui avait touché une indemnité de départ de 577 000 euros après la signature d’un "protocole transactionnel discutable" selon la CRC.
Son prédécesseur Bernard Belletante (2014-2019) est aussi dans le viseur du rapport qui n’a trouvé aucune preuve ou suivi concernant les prestations réalisées par l’intéressé à l’issue de son mandat conclu en 2019 à Ecully. En effet, il a touché, via sa société de conseil, 120 000 euros pour réaliser des missions auprès de l’emlyon, notamment au sujet du déménagement du campus dans le 7e arrondissement de Lyon.
Les magistrats financiers ont aussi tiqué sur le passage de l’emlyon d’association sous tutelle de la CCI à société anonyme. Cela avait permis l’arrivée de l’investisseur privé Qualium. Sauf que ses 40 millions d’euros d’apports en fonds propres, appuyés par BpiFrance, n’ont jamais été réinvestis. Alors même que l’école de commerce a déboursé 8,5 millions d’euros en frais d’assurance et de gestion afin de réaliser ce montage financier… A noter que la CCI de Lyon a pris en charge la moitié de la note.
Enfin, la CRC pointe dans son rapport l’imprudence des dirigeants sur les risques financiers encourus concernant les nouveaux campus. Celui de Gerland, financé à 100% par un emprunt, requiert 114 millions d’euros. Osé voire insensé pour les magistrats. Même chose pour les sites marocains et indiens.
Malgré les efforts de la nouvelle direction, saluée par la Chambre régionale des comptes, la justice va donc mettre à son tour son nez dans les placards de l’emlyon qui font de l’ombre à la réputation de la 5e école de commerce française.
Pendant que des dirigeants se rémunèrent grassement, les élèves s'endettent pour payer des frais de scolarité astronomiques. Cela ressemble à un mauvais bizutage.
Signaler RépondreJ'ai cru lire un titre en rapport avec le banquet Wauquiez....Mais non.
Signaler RépondrePeut-être que le président de la cours des comptes y était convié...
Pour Monsieur Chtioui, bravo et félicitations : En 1 année il a gagné la somme de 927 000 Euros.
Signaler Répondrec est une ecole qui pratique le "management" sans menagement!
Signaler RépondreParce que tu crois que c'est mieux à la ville de Lyon ou à la Métropole, juste en faisant dans le local ?
Signaler RépondreLes dirigeants finissent chez McKinsey ?
Signaler Répondre;-)
On se croirait dans la salle des jeux d'un casino de Las Vegas...
Signaler RépondreA quelle discrimination faites-vous allusion ? car Mr Chtioui est maroki ? s'il était Italien, Polonais ou Portugais ? vous auriez fait le même commentaire ? je dois dois donc supposer que vous n'êtes ni Italien(ne), ni polonais(e),Portugais(e)....
Signaler Répondrecette école génére des scandales à chaque étage... des élèves aux directeurs
Signaler Répondreau dela des frasques bien connues, les élèves qui en sorte se croient les rois du monde alors qu'ils vont passer leur temps au mieux à faire du bullshit ou au pire à écraser les autres...
A fermer au plus vite, ça coûte un pognon de dingue pour un résultat pitoyable.
C'est c'laaa ouiii.
Signaler RépondreLa CRC reproche dès salaires irréguliers, mais lâche un nom en pâture : Tawhid Chtioui.
Signaler RépondreLe salaire de Tawhid Chtioui a été négocié par ce dernier AVANT son entrée. Il a été validé par l’EMLYON. On ne peut donc pas lui reprocher son salaire.
Ensuite, son départ a fait l’objet d’un protocole d’accord accepté par l’EMLYON. Ce n’est donc pas lui qui s’est auto-octroyé cette somme.
L’indemnité correspond à un peu plus de 18 mois de salaires, ce qui est courant dans ce genre de transaction.
La pratique discriminatoire de la CRC peut être remise en cause.
Tawhid Chtioui a publié "Le contrôle de gestion par la communication : Vers la construction d'un nouveau modèle", et a reçu, en 2008, le Prix du meilleur article "Senior" du colloque international Fiscalité, droit et gestion, pour l’article "La responsabilité civile des commissaires aux comptes". 😁
Signaler Répondrehttps://www.financialafrik.com/2021/11/02/maroc-africinvest-et-tawhid-chtioui-prennent-le-controle-du-groupe-isga/
Si on apprend là-bas aux élèves à gérer les entreprises comme leur propre école semble être gérée, il y a du souci à se faire pour les années qui viennent...
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