En cause, un tweet publié le 12 octobre 2022 par un internaute qui tient le compte Twitter Monopolyon, bien connu des opposants aux écologistes lyonnais pour ses messages et ses montages quotidiens. L’homme est un riverain de la place Mazagran, dans le 7e arrondissement de Lyon, et dénonce depuis longtemps la présence de squatteurs dans le parc, occasionnant d’importantes nuisances pour le voisinage.
La publication comprenait un texte qui attaquait la députée EELV du Rhône Marie-Charlotte Garin. "Quelque chose comme 'c’est bien de parler des problèmes de la Guillotière quand on loge dans des immeubles résidentiels de haut standing'", selon l’homme qui sera jugé ce mardi.
A côté de son message, deux photos avaient aussi été publiées sur le réseau social. L’une avec l’interphone de l’immeuble de la députée sur laquelle on découvrait le nom de Mme Garin. L’autre, avec une vue générale du bâtiment, et sur laquelle il était possible de voir l’adresse exacte de l’élue de la Nupes écrite sur la façade.
"Ce n’était pas intentionnel, je voulais juste montrer la zone dans laquelle elle habitait", tente de se défendre l’internaute. Des clichés, "qui sont restés en ligne durant deux heures pas plus", selon le mis en cause qui a vu son compte Twitter bloqué un moment pour non respect des règles de la plateforme.
Une plainte est déposée dès le lendemain par Marie-Charlotte Garin. Puis, quelques jours après, la police débarque chez l’individu très actif sur les réseaux sociaux. Une perquisition est menée, une garde à vue décidée. "Je ne le souhaite à personne", se souvient l’internaute pour qui son geste était "une façon de dénoncer l’inaction de ces personnes".
Deux plaintes avaient d’ailleurs été déposées par le suspect à l’encontre du maire de Lyon, Grégory Doucet, pour son "inaction" sur la place du 7e arrondissement.
"Je n’ai rien à perdre"
Mais d’après la loi, "le fait, par toute personne qui a recueilli, à l'occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou d'une autre forme de traitement, des données à caractère personnel dont la divulgation aurait pour effet de porter atteinte à la considération de l'intéressé ou à l'intimité de sa vie privée, de porter, sans autorisation de l'intéressé, ces données à la connaissance d'un tiers qui n'a pas qualité pour les recevoir est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende".
"Je suis tellement désespéré que je n’ai rien à perdre", réagit l’habitant qui dénonce "une police politique".
Contactée, la députée du Rhône nous indique qu’elle préfère s’exprimer "après l’audience".
Le procès débutera à 14h au tribunal judiciaire de Lyon.
J.D.
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Signaler Répondreje m'inquiétais !
c'est sa collègue SANDRINE qui lui a trouvé un petit logement pas cher et entièrement rénové !!
cela ira d'autant plus vite que le prevenu fera l objet d'un rappel a la loi, et hop , affaire classée
Signaler Répondreetrange .. je sens qu'il ne va pas s'en tirer avec juste un rappel a la loi ....
Signaler RépondreTient pour ce genre de chose la procédure sait aller très vite et le tribunal n'est plus engorgé !
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