Amiante : près de 200 salariés du technicentre SNCF d’Oullins devant la justice à Lyon ce lundi

Cela faisait deux ans qu'ils attendaient cela.

Il est l’heure d’examiner la procédure collective des anciens salariés du technicentre SNCF d’Oullins qui ont été exposés à l’amiante durant des années.

Au total, 183 requêtes ont été rassemblées pour obtenir des dédommagements de la SNCF. La somme de 10 000 euros par ex-salarié sera réclamée pour réparer le préjudice d’anxiété liée à l’exposition ou la manipulation d’amiante.

La décision de justice ne tombera pas le jour-même, il est probable que les anciens salariés du technicentre se trouvant à la frontière de la Mulatière et d’Oullins en bord de M7 doivent attendre jusqu’au printemps pour être fixés sur leur sort.

Le bilan est terrible selon les syndicats qui bataillent depuis la fin des années 2000 : 11 agents du technicentre sont morts des suites de pathologies liées à l’exposition à l’amiante, sur la trentaine de ceux qui sont tombés malades.

En 2017, près de 300 salariés avaient porté plainte, notamment pour que le bâtiment aujourd’hui condamné soit reconnu comme site amianté.

Le technicentre représente un tel chantier de désamiantage que la Métropole de Lyon a décidé d'avancer sans lui dans un premier temps pour le grand projet de reconversion du quartier de la Saulaie qui verra le jour à l'horizon 2025-2026. Au grand dam des élus locaux. La démolition du site a débuté, mais la remise en état des sols ne sera pas terminée avant janvier 2027.