J'évoque à son tour le parti présidentiel Renaissance qui votait ce week-end pour désigner sa direction locale dans notre département et métropole comme dans le reste de la France.
Une volonté de Stéphane Séjourné, le responsable national du parti (avec pour cheffe de cabinet la lyonnaise Christelle Delmas, qui passa par différents postes politiques locaux avant de prendre des responsabilités nationales) de structurer davantage une organisation très pyramidale et centralisée, massivement fuie par les adhérents depuis plus de 5 ans et dans lequel la vie militante se résume trop souvent à être une caisse de résonance du gouvernement. Un parti à l'origine composé essentiellement de gens issus du centre-gauche et qui doit composer désormais avec des politiques considérées par beaucoup comme plus à droite.
Un score nord-coréen
C'est avec un score nord-coréen (95%) qu'a été élue la liste de l'élue du 7e et ancienne députée suppléante, l'ex socialiste Sarah Peillon à la direction du parti Renaissance dans la Métropole de Lyon et dans le Nouveau Rhône. Il n'y avait qu'une seule liste soutenue par l'ensemble des parlementaires Renaissance Thomas Rudigoz, Jean-Luc Fugit, Anne Brugnera, Thomas Gassilloud, Sarah Tanzilli, Véronique Trillet-Lenoir du coin et vue avec sympathie par les autres parlementaires de la majorité les MoDem Cyrille Isaac-Sibille, Blandine Brocard et le radical Bernard Fialaire.
Reconstruire ?
Ce n'est pas un mince exploit de réunir une seule liste après les luttes fratricides parfois haineuses qui ont émaillé les dernieres élections municipales, lançant deux camps. Entre d'une part la liste officielle de Gérard Collomb/Yann Cucherat lors des élections municipales et métropolitaines, liste qui perd son label sitôt la fusion faite avec Les Républicains au second tour. Et d'autre part avec la liste "dissidente" de David Kimelfeld et Georges Képénékian soutenue par tous les parlementaires macronistes de Lyon. Les deux listes finissent par se détester tellement, usant de méthodes peu confraternelles qu'elles ne fusionnèrent pas au second tour. Amenant à la perte de la Métropole et de la Ville au profit de EELV et de ses alliés.
Des cadres et adhérents partis à différents endroits
Il n'était pas évident de reprendre le parti après ces moments. Il y avait celles et ceux qui avaient quitté le mouvement en suivant Gérard Collomb jusqu'au bout de son alliance avec LR. Celles et ceux, plus rares,et pas toujours compris, qui étaient partis car ils estimaient que le macronisme était passé à droite et qu'il fallait laisser une chance à la gauche à la Mairie et à la Métropole en ces temps d'urgence climatique. Et ceux qui en avaient marre de la politique.
Et puis ceux qui restaient. Une poignée de pro-Collomb à commencer comme le spécialiste de l'environnement et de l'énergie le très carré Jean-Luc Fugit ou le dynamique Guillaume Haar. Mais surtout, paradoxe parce qu'il étaient tout de même partis en dissidents, la majorité des amis de David Kimelfeld. Il fallait désigner aussi une nouvelle responsable locale, Caroline Collomb, l'ancienne, ayant quitté le mouvement.
Combien d'adhérents ?
A ce jeu à l'époque en 2021 c'est Sarah Peillon, qui s'en est sortie le mieux, face à 16 autres candidats. Une élue dont ne voulait pas le bureau national du parti présidentiel lors de sa première élection et qui dû batailler ferme pour voir enfin sa nomination être confirmée en septembre 2021. La nouvelle responsable a ensuite travaillé à essayer de rassembler et, si sa liste compte une forte majorité de gens issus du clan Kimelfeld/Kepenekian aux dernières municipales, elle compte aussi quelques anciens fidèles de l'ex-Ministre de l'Intérieur.
La voilà désormais confortée dans sa stratégie. Avec un parti en quel état ? Difficile à dire tant le chiffre d'adhérents locaux semble un secret bien gardé.
D'ailleurs ni Yann Cucherat ni Gérard Collomb ne sont plus adhérents de Renaissance et n'ont pas pris part au vote de désignation. Pas plus que David Kimelfeld, qui a lui aussi quitté Renaissance, considérant que le mouvement était devenu trop à droite, pour devenir un des responsables de la Fédération Progressiste, une organisation de centre-gauche soutenant, de façon critique, Emmanuel Macron.
Reconstruire le macronisme à Lyon passera par un rassemblement plus large des brebis égarées.
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Romain Blachier
Vous vous trompez, c'est EELV qui veut nous ramener au Moyen-Âge.
Signaler Répondrenombre d'adhérents secret.... tout est dit... le macronisme ne fonctionne qu'avec des fantômes....
Signaler RépondreRenaissance? quel drôle de nom, n'y aurait-t-il pas une erreur d'époque: la Renaissance historiquement suit le Moyen-Age; alors que ce même parti nous fait replonger dans le moyen-âge, ce n'est pas étonnant que ce parti ne soit plus vraiment représenté, et je pense que ce n'est que le début; la Renaissance la vraie ce sera quand ils auront fait leurs valises et que nous pourrons enfin revivre autrement qu'au Moyen-Age !!
Signaler RépondreLes mêmes qui feront que mon vote sera un futur vote de contestation.
Signaler RépondreEt un grand merci pour leur belle réforme des retraites portée par le non moins détestable O. Dussopt.
la blague ! les comités n’existent plus, les animateurs ont déserté depuis bien longtemps. Un vote à 95 % pour une responsable d’un parti quasi inexistant ni sur le terrain ni sur le papier…
Signaler RépondreEt on s'étonnera après des hauts niveaux d'abstention ?
Signaler RépondreLe vide !
Signaler Répondrenous faire croire que c est un parti c est la meilleure de l année, c est juste une devanture pour s assurer de garder les reines du pouvoir et du pognon!!
Signaler RépondreDans les choux
Signaler RépondreEt bien dites donc ça commence bien !
Signaler RépondreQuel parti 👎 !