Partir de Vaise Industrie et arriver sur le quai Saint-Antoine via la Saône sera bientôt une réalité. Des navettes fluviales seront mises en place au printemps 2025.
Longtemps voulu lors de précédentes mandatures, ce vieux serpent d’eau douce va enfin voir le jour. Trois premiers arrêts seront desservis par les bateaux : Vaise industrie, le quai Saint-Vincent et le quai Saint-Antoine soit 3,4 kms de trajet, avec la possibilité de créer un 4ème arrêt jusqu’à Confluence, soit 2,5 kms supplémentaire.
Avec une fréquence d’une navette toutes les 15 minutes aux heures de pointe avec 4 bateaux, le Sytral espère transporter 560 000 voyageurs par an de 7h à 21h sur des bateaux qui pourront accueillir 70 à 90 passagers. Ce nouveau moyen de se mouvoir à Lyon n’a pas été pensé comme un moyen de désengorgement mais plus comme un "complément" au reste de l’offre TCL déjà existante explique le président du Sytral et de la Métropole Bruno Bernard.
Le Sytral a prévu un budget de 14 millions d’euros réparti comme suit : 12 millions d’euros pour l’achat des 4 bateaux (2 livrés en 2025, 2 autres en 2026) et 2 millions d’investissement pour la création des arrêts sur les différents quais. A noter que dans un premier temps, ce projet aura une durée de vie de 8 ans
Également présent lors de cette annonce, le maire de Lyon Grégory Doucet se dit "ravi". "Cela permet aux Lyonnais de retisser des liens forts avec leurs cours d’eau », a-t-il indiqué. Pour le maire de Lyon, ce nouveau moyen de transport vient "compléter le panorama" des différents projets que la mairie a instaurée avec ses deux fleuves. Grégory Doucet fait référence au festival Entre Rhône et Saône ou encore sa volonté "d’intensifier l’activité économique" du port Edouard Herriot.
Des difficultés surmontées, mais des interrogations persistent
L’une des raisons pour lesquelles ce projet n’avait pas pu voir le jour précédemment était la limitation de la vitesse des bateaux à 12 km/h sur la Saône. "Grâce à des discussions entre le vice-président Jean-Charles Kohlhaas et Voies Navigables de France, ces navettes pourront aller jusqu’à 20km/h sur les portions les plus rapides", se félicite Bruno Bernard.
Concernant la tarification, il sera théoriquement possible d’accéder à ce service avec une carte TCL classique. Mais le Sytral est encore en réflexion sur la tarification au ticket. Soit cela sera avec un ticket classique, soit un ticket plus cher. "C’est un sujet qui reste ouvert" confie le président de la Métropole.
Une autre inconnue concerne la livraison des bateaux, qui fonctionneront électriquement, avec un moteur de secours au diesel. Si ces derniers ne sont pas livrés à temps, le Sytral se réserve la possibilité d’utiliser temporairement des bateaux d’occasion.
Bruno Bernard ne ferme pas la porte à développer potentiellement le même système de transport sur le Rhône. Mais cela dépendra du succès, ou non, de ce projet-test sur la Saône.
Cela fait 15/20 ans qu'un arrêt sur berge au niveau du restaurant Bocuse a été installé.
Signaler RépondreDe mémoire : financement Département du Rhône (ancienne mouture) sous entendant déjà un transport fluvial à venir.
Le Sytral va faire payer le double comme d'habitude, et après engueuler ceux qui ne prennent pas les transports en commun et qui polluent...
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