Il se rapproche plutôt d'une forme de sociale-démocratie verte.
D’ailleurs, même si des Lyonnais et Grands lyonnais peuvent avoir des réserves sur les politiques menées ou un fort entre-soi voire sectarisme (dénoncé jusqu’en interne) de nombreux élus de la majorité, il est tout de même difficile de traiter la majorité métropolitaine et municipale d’extrémiste. Nombre de politiques menées actuellement se déroulant, avec certes des inflexions fortes (pensons à la politique de l'eau) dans la continuité des mandats précédents de Gérard Collomb et David Kimelfeld.
Seuls quelques esprits taquins et/ou excessifs peuvent oser penser que nous sommes, comme on peut le lire sur les réseaux sociaux de par quelques esprits haineux, dans une dictature dogmatique écolo. Et le Président de la Métropole fait écouter depuis quelque temps une musique singulière au sein de son camp.
Sur le nucléaire
Opposé depuis toujours à la construction de nouveaux EPR, Bruno Bernard semble, à l’occasion des assises de l’écologie impulsées par Marine Tondelier, vouloir faire évoluer la position de son parti sur le nucléaire.
En effet, il comprend que la jeune génération "priorise" l'enjeu climatique et soit donc "moins fermée" sur la question du nucléaire. Bruno Bernard souligne le paradoxe qu’on peut tout à fait (même si ce n’est certes pas cohérent) être en faveur des énergies fossiles et être membre d’EELV. D’ailleurs l’ancienne cheffe des verts Dominique Voynet avait, c’était certes une autre époque, été une partisane forte du gaz sans que cela pose de question sur son appartenance à son parti. Mais qu’il est statutairement interdit d'être en faveur de l'atome pour être membre du parti écologiste.
Aujourd’hui encore le refus du nucléaire, même si il est moins affirmé qu’avant et repose sur des bases plus scientifiques que dans les années 80, en témoignent les arguments développés par la députée Julie Laernoes lors des débats sur la construction de nouveaux EPR, reste un ADN du parti écologiste.
Localement le vice-président à l’Energie Philippe Guelpa-Bonaro, ancien mélenchoniste passé chez Benoit Hamon, est aujourd’hui un des responsables d’EELV et est un anti-nucléaire convaincu de longue date. Qui a salué par exemple l’action des militants venus interrompre le débat national sur le nucléaire. A l'inverse, son collègue Nicolas Barla est un partisan de l’atome comme outil de décarbonation.
D’autres élus métropolitains de la majorité, comme l’ingénieur en énergie Fabien Bagnon se situent entre les deux, étant hostiles à la création de nouveaux EPR mais pas non plus pour la suppression de l’existant. La question du nucléaire n’étant pas du ressort de la Métropole, il y a peu de chances que la majorité explose dessus, le directeur de cabinet Julien Zloch ne devrait pas être inquieté sur le sujet.
Deuxième marque : les Zones à Faibles Emissions
La mise en place des ZFE est un sujet qui fait beaucoup parler. C’était un étendard sur un plan national du gouvernement. Et sur un plan local de la majorité métropolitaine. Les deux parties ne voyant par contre pas du tout les choses de la même façon, les partisans locaux du gouvernement attaquant Bruno Bernard sur le sujet.
En février 2023, Bruno Bernard a, on le sait, annoncé un assouplissement du calendrier pour la mise en place de la ZFE dans la Métropole de Lyon afin d’éviter la ségrégation sociale et en attendant plus de moyens pour accompagner la démarche.
Une décision qui n'a pas plu à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique. Ce dernier a critiqué les élus qui "se disant plus écolos que les autres, avaient voulu aller plus vite que le calendrier de l'Etat". Bruno Bernard a réagi vivement sur Twitter, dénonçant le manque d'aides de l'Etat pour la mise en place des ZFE. Et c'est un fait que peu de choses étaient possibles afin pouvoir améliorer la situation des habitants de l'est lyonnais, concernés par le périmètre.
Le député du Rhône LR Alexandre Vincendet est venu se mêler à la polémique en interpellant le ministre sur les ZFE, les qualifiant "d'outil de ségrégation et d’assignation à résidence". Curieusement Monsieur Béchu dont le parti a besoin des voix de la droite pour sa réforme des retraites, n’a pas prêté le flanc à l’attaque du député LR et s'en est alors pris à nouveau à Bruno Bernard, qui a répondu en rappelant que l'Etat français avait déjà été condamné pour non respect des seuils de pollution aux dioxydes d'azote. Reste au-delà de Twitter, que le calendrier ZFE qui était depuis avant l’arrivée de Bruno Bernard une priorité des écologistes, a évolué sous la décision du Président de la Métropole.
Troisième élément de ligne : les entreprises plus que l'Etat ?
Lors de Lyon Zéro Carbone, Bruno Bernard a déclaré qu'il faisait davantage confiance aux entreprises qu'à l’Etat pour gérer la transition écologique. Une position qui peut surprendre les esprits peu informés pour un élu EELV faisant majorité avec LFI et le PCF et qui chez nos voisins suisses rappellerait sans doute plus les positions du parti des Verts Libéraux que des Verts tous court.
Certes une partie de l’entourage de Bruno Bernard explique que la position du Président de la Métropole provient du fait que l’Etat n’est pas actuellement dirigé par EELV, il n’en reste pas moins qu’une telle position de confiance aux entreprises rappelle davantage les modèles de Collomb ou de Kimelfeld que les envolées anticapitalistes de certains élus de la France Insoumise et a du faire tousser. Il est vrai qu’en tant qu’entrepreneur et investisseur de longue date dans l’économie écologique et solidaire le président de la Métropole est forcément, par nature, sensible au rôle du tissu économique dans la transition écologique…
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Romain Blachier
vous êtes pas très bien renseigné sur moi...mais merci de votre commentaire
Signaler Répondreun article d un "social démocrate" façon Borne, Dussopt et Macron.. la droite libérale est attaquée par sa droite
Signaler Répondrequi s est fait "embourber"!
Signaler RépondreBernard est donc différent de Doucet
Signaler RépondreLa pire mauvaise langue des beaux quartiers d'ainay du 2e ce thomas dossus...même si il a préféré se présenter dans le 7e et laisser valentin lungenstrass partir au charbon.
Signaler RépondreCertes parfois il est difficile d'exprimer de la nuance sans s'embourber parfois :)
Signaler Répondreoui mais voyez Thomas Dossus...
Signaler Répondretant d'entre-soi (pistonné dans ses boulots avant de devenir sénateur via Doucet, comportement antipathique dès qu'on est pas encarté eelv etc...)
Monsieur l'éditorialiste ;
Signaler RépondrePar égard aux lecteurs, et pour rendre plus léger et moins embrouillé vos textes, faites vous relire si vous ne voyez pas vos bourdes à répétition.
Un exemple typique:
"Nombre de politiques menées actuellement se déroulant, avec certes des inflexions fortes (pensons à la politique de l'eau) dans la continuité des mandats précédents de Gérard Collomb et David Kimelfeld."
Il y a de l'idée, mais c'est lourd et imprecis.
C'est votre style malheureusement.
Si on remet dans l'ordre ça pourrait donner:
"Avec certes des inflexions fortes, pensons à la politique de l'eau:
Nombre de politiques menées actuellement se déroulant dans la continuité des mandats précédents ..."
Ça c'est pour la forme, c'est je crois un peu plus digeste à "avaler" comme couleuvre.
Et pour le fond, par définition, une inflexion est un "changement dans une orientation philosophique, morale, etc. "
Donc dire que les choses se font dans la continuité avec de FORTES inflexions, c'est quelque peut contradictoire si l'idée est de sous entendre que c'est la même politique que celle des anciens maires.
"D’ailleurs, même si des Lyonnais et Grands lyonnais peuvent avoir des réserves sur les politiques menées ou un fort entre-soi voire sectarisme (dénoncé jusqu’en interne) de nombreux élus de la majorité, il est tout de même difficile de traiter la majorité métropolitaine et municipale d’extrémiste."
Signaler RépondreBagnon et Vessiller (notamment) incarnent cette ouverture et ce pragmatisme, des modèles du genre..., ce sont des membres de l'exécutif métropolitain ouverts au dialogue en rien dogmatiques..., en effet difficile de les traiter de militants extrémistes bornés voire sectaires...
Il a basculé de la gauche vers l'extrême gauche.
Signaler RépondreJe pense surtout que monsieur Bernard sent le vent tourner et il revoit sa position pour ne pas prendre une raclée aux prochaines élections.
Signaler RépondreSon renoncement sur la très impopulaire ZFE est un signe.
le nucléaire c'est important
Signaler Répondrec'est un peu comme pour Doucet et les fachos : on est pas pareil quand on est majoritaire que quand on est dans l'opposition. Pas de girouette mais du pragmatisme
Signaler RépondreÀ la soupe la girouette
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