Au bout du compte, il y a très peu de différences entre un chirurgien et un athlète de haut niveau. Des chirurgiens lyonnais ont pu s’en rendre compte ce vendredi matin lors d’un échange avec deux athlètes pour le lancement de l’étude « Top Surgeon ».
Cette étude est menée pour comprendre l’influence des facteurs humains et organisationnels sur la performance du chirurgien pour améliorer les résultats du patient. Sur 40 chirurgiens des Hospices Civils de Lyo,, une partie va être accompagnée d’un programme de coaching et l’autre groupe n’aura aucun accompagnement. Les résultats obtenus sur près de 16 000 patients lors de différentes interventions seront comparés afin de déterminer si un accompagnement physique et mental a un impact sur les performances que les chirurgiens rendre, au même titre que les sportifs.
Muriel Hermine, championne du monde de natation synchronisée, et Ethan Cormont, grand espoir de la perche française, sont venus expliquer leur parcours et leur quotidien d’athlètes de haut niveau à une dizaine de chirurgiens impliqués dans l’étude. Par son parcours atypique - elle a gagné son premier championnat du monde à 52 ans - la nageuse a expliqué l’importance de l’entourage pour réussir une telle prouesse. "J’ai dû bien m’entourer, d’un préparateur physique, mental, d’un coach pour revenir au niveau après plus d’une vingtaine d'années d’arrêt", lance-t-elle.
Pour rappel, elle avait décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle à 25 ans après les Jeux Olympiques de Séoul. Devenue coach mental, elle a voulu montrer que ce qu’elle enseigne à ses clients est valable peu importe leur âge. Elle a réussi de la plus belle des manières, en remportant la première place au championnat du monde de natation synchronisée à Kazan en 2015. Cela a été possible grâce à un accompagnement à la hauteur de l’exploit qu’elle voulait réaliser.
Il en est de même pour Ethan Cormont qui lui a décidé de quitter Paris pour aller s’installer à Clermont-Ferrand et travailler avec Renaud Lavillenie, afin aussi de profiter de son coach et de tout un staff digne de ce qu’il veut réaliser.
Les chirurgiens sur place ont pu prendre conscience de la proximité qu’il peut y avoir entre la performance que doit réaliser un sportif pendant une compétition et le moment où ils sont au bloc opératoire pour y faire une intervention. Les gestes utilisés lors d’une intervention sont précis et techniques, ils sollicitent de nombreux muscles parfois dans des conditions qui sont difficiles, leur réussite est très importante et lourde de conséquence… C’est le cas de Hassan Demian, qui officie à l’hôpital de la Croix Rousse. Il participe à l’étude Top Surgeon et a écouté attentivement les deux champions. "Ça m'a impressionné de voir les similitudes entre le parcours d’un grand athlète et celui d’un chirurgien. Je trouve que les accompagnements qu’ils peuvent avoir sont indispensables pour nous aussi", déclare-t-il.
Ce projet d’étude est porté par les Pr Antoine Duclos (épidémiologiste et investigateur principal) et Jean-Christophe Lifante (chirurgien), et est lauréat d’un financement du conseil Européen de la Recherche (ECR). Elle devra durer plusieurs mois.
cette expérience serait aussi intéressante pour l encadrement de proximité pour les sortir de leur bulle
Signaler RépondreLes commentateurs de Lyonmag auraient bien besoin de coachs mental,afin de pouvoir réfléchir par eux même 😂😂😂
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