Tabac de contrebande, textile contrefait, stupéfiants et même animaux… Tels sont les quelques exemples de ce que les douaniers ont pu saisir durant leurs multiples actions.
"L’année 2022 a été marquée par la lutte continue contre les grands trafics", explique logiquement Éric Meunier, directeur interrégional des douanes d’Auvergne-Rhône-Alpes. Des grands trafics qui sont "le classique de l’administration douanière".
Des trafics en hausse
Éric Meunier note également des réussites toute particulière notamment dans la lutte contre le trafic de tabac avec pas moins de 47 tonnes de saisies l’année dernière, contre 37 tonnes en 2021. Les douaniers ont également observé et regrettent l’arrivée "de plus en plus" d’héroïne, de cocaïne ou d’herbe de cannabis, mais assurent, "nous sommes présents pour lutter contre cela". Au total, 4,6 tonnes de stupéfiants ont été saisies dont une majeure partie de cannabis, 92 kilos de cocaïne et 54 kilos d’héroïne, le tout en 1159 constatations. Quelques drogues de synthèses ont également fait leur apparition sur le territoire national en provenance des Etats-Unis.
En matière de contrôle transfrontalier d’argent liquide, ce sont près de 14,5 millions d’euros qui ont été retenus ou saisis pour un manquement de déclaration ou lié à du blanchiment d’argent, soit une hausse de 27% par rapport à 2021. La contrefaçon est également en grande hausse puisque 630 000 articles ont été saisis, soit deux fois plus qu’en 2021, pour une valeur totale de près de 20 millions d’euros.
De nouveaux moyens de contrôle
"Aujourd’hui, les fraudeurs sont de plus en plus inquiets, l’insécurité est de leur côté", ajoute le directeur interrégional des douanes d’Auvergne-Rhône-Alpes. Il a également annoncé le développement d’une intelligence artificielle capable de détecter les colis contenants des objets ou produits frauduleux dans les paquets de fret express. La douane espère instaurer cette nouvelle technologie début 2024, notamment à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry.
Les douanes s’adaptent, et les équipes sont formées sur les nouveaux moyens vendre des produits stupéfiants, notamment depuis la Covid-19 et l’utilisation de plus en plus massive des réseaux sociaux.
"Finalement, l’histoire des douanes, c’est de s’adapter en permanence au commerce international", termine Éric Meunier.
T.B