Affaire de la sextape : le maire de Saint-Etienne et trois de ses proches mis en examen à Lyon

Les suites judiciaires sont connues dans le cadre du dossier du chantage à la vidéo intime à la mairie de Saint-Etienne dans la Loire. Ce jeudi soir, le parquet de Lyon a indiqué que Gaël Perdriau a été mis en examen du chef de chantage. Par ailleurs, il a été entendu en qualité de témoin assisté pour des faits de soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique.

L’édile est donc toujours soupçonné d’avoir fait du chantage à son ancien premier adjoint Gilles Artigues. Il aurait utilisé une vidéo intime montrant ce dernier avoir une relation homosexuelle avec un escort boy pour réduire à néant ses ambitions politiques. Gael Perdriau, exclu des Républicains, a été placé sous contrôle judiciaire.

Samy Kefi, qui aurait notamment placé une caméra dans la chambre de l’élu visé, a été mis en examen pour "chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne présentant un caractère sexuel,  utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée".

Gilles Rossary-Lenglet, est lui désormais poursuivi pour "complicité de chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée".

Très précis dans son communiqué, le parquet de Lyon indique enfin qu’un dernier complice présumé, l’ancien directeur de cabinet du maire de Saint-Etienne Piergiorgio Gauttieri fait face à des poursuites pour "chantage avec mise à exécution de la menace, recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds, complicité de soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique,  utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée".

Les quatre mis en cause dans ce dossier explosif ont été laissés libres, sous contrôle judiciaire. On ne sait pas encore si maire de la capitale de la Loire démissionnera de son poste.