Dans l’église Saint-Martin-de-Cornas à Givors, les vitraux illuminent et éclairent l’intérieur du bâtiment. Rien de problématique a priori. Sauf que ces vitraux ont été peints par le père Ribes, accusé de pédophilie entre les années 1950 et 1990. Les victimes du père Ribes ont ainsi demandé à Mohamed Boudjellaba, maire de Givors, de retirer ces vitraux. Or, ce dernier préfère séparer l’œuvre de l’artiste.
Selon Le Parisien, l’élu a écrit une lettre au pape pour que sa Sainteté puisse s’exprimer sur le sujet. Il veut que le souverain pontife appelle à un débat national car "la société française se trouve fracturée sur […] le destin des œuvres d’artistes ayant un passé criminel".
Parmi ces artistes, Mohamed Boudjellaba cite notamment Roman Polanski, Bertrand Cantat ou Pablo Picasso. Il demande également un "accompagnement psychologique individualisé" pour toutes les victimes car selon lui, retirer des vitraux n’aurait aucun impact sans qu’une aide ne leur soit apportée.
Dans un second courrier, cette fois envoyé au ministère de la Culture et au secrétariat d’Etat chargé de l’Enfance, le maire de Givors réitère sa demande d’un débat sur cette question épineuse.
"C’est à lui de trancher, il a tous les droits"
Mais quelques jours avant d’écrire cette lettre, l’élu a reçu des victimes du père Ribes à l’origine de la demande de la suppression des vitraux. Lors de cette entrevue, Luc Gemet, 59 ans, sexuellement agressé par le prêtre s’est remémoré cette sombre période : "[Le père Ribes] disait aussi à nos parents qu’il avait besoin petits-gardes-malades. En réalité, il nous agressait sexuellement."
Concernant le courrier en lui-même, Luc considère que cela ne fera pas avancer les choses : "Pourquoi ne prend-il pas ses responsabilités ? C’est à lui de trancher, il a tous les droits sur cette chapelle et ses vitraux. Et rien ne dit que le pape va répondre." Avec une pointe de déception, Luc imagine mal un changement rapide : "Ces vitraux ne sont pas près de quitter la chapelle."
Mais du côté d’Annick Moulin, autre victime, l’espoir de faire un trait sur Louis Ribes n’est pas perdu : "On sent une inflexion dans le discours du maire. Au début de l’affaire, c’était un niet clair. Depuis peu, il explique que sa décision définitive n’est pas prise."
En attendant, les nombreuses personnes agressées par le prêtre doivent faire avec et ces vitraux ne semblent pour l’instant pas prêts à prendre la porte.
en lisant l'article, le maire de Givors demande l'accord du Saint siège ! C'est tout à son honneur d'en référer au Pape, mais, mais le Vatican comme siège (Saint, comme son nom l'indique) va en parler avec des ecclésiastiques pas toujours dans la vraie vie comme disent certains... et leur délibération si elle est à l'ordre du jour (quand ? ) mystère risque de demander beaucoup de temps (le temps n'a pas de prise quant il s'agit de la chose religieuse). Les vitraux seront encore là dans plusieurs décennies... Si le maire pouvait être inspiré par la détresse de ceux qui ont sous les yeux ces oeuvres d'art qu'ils associent humainement à autre chose, cela serait charitable et leur rendrait justice.
Signaler RépondreAlors ajoutons une pancarte sous chaque vitrail expliquant la situation aux visiteurs . Que chacun se fasse sa propre réflexion.
Signaler RépondreJe me demande bien ce que le Pape vient faire dans cette histoire ! L'église de Givors est propriété de la commune depuis plus de 100 ans, c'est donc au maire de prendre ses responsabilités.
Signaler RépondreLe maire est un agent laïc, il n'a pas à demander autorité à la religion......
Signaler RépondreCe n'est pas tout à fait pareil.
Signaler RépondreIl y a des oeuvres que l'on ne peut détruire, certes, mais là on parle plutôt de les exposer ou non.
Cela ne me paraît pas choquant, bien au contraire, que des fidèles souhaitent que ne soient plus exposés sur les vitreaux d'une église les œuvres d'un prêtre pédophile.
Le Vatican est extrêmement riche, qu'il assume donc seul de continuer ou non a rendre hommage, dans un lieu de culte, aux oeuvres d'un prêtre pédophile.
Et surtout, le cas échéant, qu''il assume aussi le remplacement de ces œuvres plutôt que de faire participer le contribuable.
c est comme si on interdisait d écouter claude François !!
Signaler RépondreTrès beau travail en tout cas
Signaler RépondreComme disent les suisses il faut faire une votation de tout les habitants de la commune
Signaler RépondreEt pendant ce temps la peinture de myriam Khan reste exposée !
Signaler Répondrehttps://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/peinture/une-toile-exposee-au-palais-de-tokyo-taxee-de-pedopornographie-par-le-rn_5724305.html
Un peu de respect pour le pape ne nuirait pas à l'inculture crasse de certains aigris de bas étage.
Signaler RépondrePour une fois je suis d'accord avec ce maire, un jour ou l'autre il faut quand même arrêter d'être c...
Signaler RépondreVous dite du chantage émotionnel ? dite plutôt que c'est le curé défroqué qui a eu des émotions avec son touche pipi.
Signaler RépondreMon point de vue sur cette affaire et vis à vis des victimes il faut absolument enlever les vitraux de ce abject personne
La question est peut-être plus terre à terre qu'il n'y parait.
Signaler RépondreQui va payer ?
Si demain on découvre de Zola, Molière, Picasso ou Mozart étaient des prédateurs... que fera t on ? On interdira, ou brulera...
Signaler RépondreA mon sens, il faut conserver les œuvres
A qui appartient cette église?
Signaler RépondreQui en paye l'entretien?
Et ce maire pose la question à papy croulant pour savoir ce qu'il doit faire !!!!
Les victimes n'ont pas à faire priver les autres de ces vitraux. C'est du chantage émotionnel.
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