En témoigne le nombre significatif de fermetures de classes, le podium des villes de France les plus embouteillées, ou encore la ribambelle de petites annonces d’appartements à vendre en Presqu’île, à des prix toujours pas franchement abordables, mais qui témoignent tout de même que quelque chose est en train de changer dans la capitale des Gaules.
Lyon, tu l’aimes ou tu la quittes?!
C’est un peu le sous-titre ou la bande-annonce du film lyonnais du moment, la petite musique de fond que l’on entend ici et là, en raison de la situation actuelle et du peu de perspective d’évolution à court termes. En cause ? L’ambiance morose de ces derniers mois qui a impacté directement l’activité et la fréquentation de la Presqu’île : crise sanitaire, Gilets jaunes, manifestations répétées, problèmes de sécurité, multiplication des tags, dégradation du mobilier urbain, et un centre-ville devenu de plus en plus impraticable et excluant pour les Grands Lyonnais.
Un enchaînement éprouvant, renforcé par les scènes de casse urbaine de ces derniers jours, elles-mêmes alimentées par des appels contradictoires à la “désobéissance civile” mais “sans violence” de certains élus municipaux. Et globalement un contexte auquel les Lyonnais n’étaient pas spécialement habitués, que l’on pense aux rodéos urbains, aux troubles de voisinages nocturnes devenus plus fréquents, une tension souvent palpable dans le métro ou le tramway, des conflits d’usages sans précédent entre piétons, trottinettes, vélos et voitures, des embouteillages partout, sans itinéraire de substitution, où il faut parfois jusqu’à 40 minutes pour faire 200 mètres sur le quai Saint-Antoine… Loin de cette douceur de vivre “à la Lyonnaise”, source de fierté locale, à laquelle nous étions habitués jusqu’ici, malgré le contexte d’une grande ville et les défis inhérents à relever.
Vous avez dit partage de l’espace urbain ?
Bien sûr, il faut partager l’espace public et chercher à apaiser la ville. Qui pourrait souhaiter le contraire? Pour ma part, j’utilise beaucoup mes jambes pour me déplacer en ville, car c’est le mode de transport que je trouve le plus fiable et le plus agréable, celui qui permet d’arpenter le nez en l’air notre si jolie ville de Lyon, “Patrimoine mondial de l’Unesco”. J’emprunte aussi beaucoup le métro, le tramway et le bus. Jamais les trottinettes que je trouve trop dangereuses. Le vélo finalement beaucoup moins qu’avant, car les VéloV sont peu pratiques, assez lourds, et il y a souvent un truc qui cloche dans le vélo sur lequel on tombe. Et la voiture évidemment, car il n’est pas possible de faire autrement lorsque l’on se déplace beaucoup dans la journée, que l’on transporte du matériel, ou quand on commence à 7h le matin et/ou que l’on termine après 20h. En effet, les horaires des bus ne sont ni fiables, ni adaptés, et certaines zones comme Gorge de Loup ou Perrache sont anxiogènes en termes d’usage, en particulier pour les femmes.
Mais partager l’espace public ne signifie pas saturer les autres ou les rendre impraticables, au profit d’un seul. En cela, je reste assez septique de ce culte du tout-vélo, censé révolutionner nos vies.
Immobilier, insécurité, circulation difficile
Au-delà de la circulation difficile, c’est aussi l’insécurité et la difficulté à se loger. Autour de moi, je ne compte plus les témoignages de Lyonnaises, inquiètes lorsqu’elles rentrent chez elles en soirée, ou angoissées lorsque nos grands ados partent faire du sport avec leurs copains, ou rentrent en métro après être allés boire un verre. Dans un sondage Ipsos paru en février 2023 sur le regard que portent les Lyonnais sur leur ville, si 73% estiment que la qualité de vie est bonne, plus des deux-tiers des habitants de Lyon (67%) estiment que la qualité de vie s’est détériorée ces trois dernières années. Une tendance majoritaire qui donne des envies de partir à certains Lyonnais.
Ne pas céder au poison du défaitisme
Pourtant, amis Lyonnais, ce triste constat doit-il nous faire désespérer ? Je ne le crois pas. Lyon a traversé de tous temps des crises et des épreuves dont elle a toujours su se relever. Nous avons la chance de marcher tous les jours dans un livre d’histoire ouvert pour pouvoir nous en rappeler. Et heureusement, les traditions lyonnaises ont la vie dure pour créer du lien : le marché du quai Saint Antoine, celui de la création, les bouquinistes, la convivialité des bouchons, des mâchons, des Halles, la vivacité de la gastronomie et le talent de nos nombreux chefs locaux à la renommée souvent internationale. Sans oublier les piliers de notre économie locale : la santé, l’industrie, l’énergie, l’évènementiel, les industries créatives et les jeux vidéos, le berceau du cinéma, le tourisme et le patrimoine historique, et plus récemment l’écosystème foisonnant des start-ups, de la French Tech et des jeunes pousses dans tous les domaines.
Il ne tient finalement qu’à nous de faire aussi notre part. Pour une ville sans doute plus apaisée, avec des espaces végétalisés mieux pensés, notamment pour la rafraîchir en été, une ville plus “sensible” qui cherche à prendre soin de ses habitants, comme de ses touristes, de ses entrepreneurs, de ses commerçants, et des plus vulnérables. Une ville chaleureuse, comme elle l’a toujours été. Mais soyons également un peu cohérents. Lyon ne sera jamais ni le Larzac, ni la Haute-Corse. Et c’est tant mieux, parce que ce n’est pas ce que nous en attendons.
Moi, Lyon, je l’aime depuis toujours, et je n’ai aucune l’intention de la quitter, alors à nous de la réveiller.
Alexandra Carraz-Ceselli
Professionnelle des médias et des politiques publiques,
Fondatrice de "L’équipe des Lyonnes", pour encourager les femmes à prendre leur place dans le débat public
Était-il vraiment utile d'insulter l'autre pour ça ?
Signaler RépondreC'est ce que veulent le clan des intégristes de l'exécutif et leurs adeptes : rester dans entre-soi et mépris pour tout ceux qui pensent et agissent de façon différente.
Signaler RépondreOn reconnaît bien là le commentaire sectaire et amer du pseudo progressiste haineux ...
Signaler RépondreLe partage n'est visiblement pas vôtre truc ( et dire que ça se prétend de gauche et que ça prône l'inclusion ), affligeant !
Si les gens fuyaient Lyon, cela se remarquerait sur les prix de l'immobilier, et ce n'est pas le cas.
Signaler Répondrej ajoute que j ai les censeurs entichés de leur certitudes culturelles en horreur........
Signaler RépondreJe suis arrivé à Lyon en 2007 et j'ai été enchanté de vivre dans cette belle cité historique où l'ambiance était à la fête et la sécurité acceptable. Je sortais souvent en ville, j'allais au cinéma, aux restaurants et dans les grands magasins de la presqu'ile. Mais il est certain que depuis 2020, les choses ont bien changées. Élus avec une très faible majorité, les Verts
Signaler Répondrese sont lancés dans une croisade idéologique beaucoup trop rapidement et en faisant des impasses importantes sur les transports, la sécurité et la paix dans la Métropole. Depuis plusieurs mois, je ne descends plus en ville sauf pour aller à la gare et cela ne me manque pas du tout. J'ai tout ce qu'il me faut dans mon "village" excentré et je vais partir en Savoie sous peu dans une commune proche de Chambéry pour échapper à cette ambiance morose et délétère.
Ah bon ! Lyonnais depuis plusieurs années je constate que la ville et sa banlieue s'est passablement dégradée.
Signaler RépondreJe fais parti de ceux qui ont fuit Lyon… pour un village de la métropole
Signaler RépondreLes raisons :
Le tout vélo insupportable et non encadré (moi, pieton, j en ai été plusieurs fois victime, même devant la police)
Les manifs toutes les semaines et leur cortège de tags anti catholiques… dont la mairie et la préfecture se fichent eperduement
La saleté
L insécurité
Tout cela n est pas que du fait de Doucet!
Nous payons les mandats de corruption, ou seul la défiscalisation et les petits arrangements entre amis étaient le moteur de la construction immobilière… résultat : une absence folle de logements
Quand à l insécurité…. C est du côté de Darmanin et de la préfecture qu il faut aller se plaindre!!! Ce sont eux qui dirigent la police et ses actions!!!!!!!!!!!
C est toujours comme ça avance les macronistes : ce n est jamais de leur faute!!! (Et les LR qui en rajoutent… )
Bref, pour le faire revenir à Lyon, il faudrait :
- un audit des comptes et pratiques à la mairie et à la métropole sur les 3 derniers mandats, avec de véritables condamnations fermes!
- une police qui fait son boulot (interpellation des dealers qui squattent jusque devant les commissariats, mais aussi une verbalisation systemantiquement des vélos et trottinettes qui ne respectent pas le code de la route)
- retirer les aménagements dont le seul but est d abîmer les voitures
- remettre en avant TOUS les usagers et habitants de la ville/métropole
Mais comme nous sommes entourés de laches et de corrompus, rien ne se fera
Nous pensons même à quitter la région (voire le pays…. Et ce n est pas totalement à cause des ecolos!!!!!!!!!)
Le sectarisme et la stupidité des écologistes et partisans dans toute sa splendeur. Incapables de reconnaitre leurs erreurs et continuer à s'affirmer dans l'intolèrance et proner la désobéissance civile. Cohabiter cela veut dire se respecter mais les conducteurs de deux roues ne sont pas meilleurs et n'ont pas plus de droits que ceux à quatre. Quand à la propreté et à l'insécurité, il n'y a qu'a se promener dans la ville pour constater les problèmes mais pour cela il faut ôter les oeillères. Les écologistes genre Fabien Bagnon sont aussi intolérants avec les employés de la métropole qu'avec l'usage de la voiture qu'il faut contraindre à tout prix.
Signaler RépondreRien que le titre est effrayant !
Signaler Répondresommes-nous en guerre ?
Relativisons et soyons acteurs et pas seulement spectateurs
L'honnête citoyen ne peut que quitter cette ville devenue invivable. Le bruit, l'incivilité sont généralisées et c'est délibéré, le peuple est à la merci des racailles de banlieue et en col blanc.
Signaler RépondreCe constat est valable pour tout le territoire, mais en ville c'est pire, l'auteure de ces lignes dresse un fidèle tableau de la situation.
De Joseph Kessel , l'ignare , Melville a seulement fait une réalisation cinématographique
Signaler RépondreTout est dit et bien dit!
Signaler RépondreQuoi qu’il en soit un bien triste bilan pour l’équipe municipale en place alors qu’ils nous parlent en permanence d’une ville apaisée où il ferait bon vivre.
La déception est à la hauteur des attentes….
Bah barrez vous, ça fera plus de place pour les personnes qui veulent bien vivre à Lyon, en famille et à vélo en profitant des espaces verts installés par les écologistes.
Signaler RépondrePresque 3 ans d'une politique d'arriérée sauce LFI/EEVL et voila le résultat, une ville qui sombre, une ville ou l'insécurité règne, une ville ou l'immobilisme est le maitre mots, une ville sur embouteillée, bienvenu dans la ville de doucet et de sa bande
Signaler Répondre67 % des lyonnais constatent une dégradation de leur qualité de vie. Mais il ne fallait pas voter extrême gauche...enfin vert mais c'est pareil !!! Faire de beaux jardins publics c'est bien mais à quoi ça sert si personne ne se balade car il y a des tentes avec immigrés et SDF qui font peur à la population.
Signaler RépondreQui se promène tranquillement sur les quais au sud de la ville ou aux abords de la gare Jean Jaures ?
C'est comme avec Macron, il avait annoncé avant sa réélection sa réforme sur les retraites et il a été élu. Pourquoi lui tomber dessus aujourd'hui !
Alors je dirai que le niveau intellectuel des français se dégrade plus vite que la qualité de vie !
Et en plus à coups de pompes dans le train !
Signaler RépondreQuand la secte pastèque sera loin de Lyon, elle revivra et redeviendra plus "apaisée".
Signaler RépondreSincèrement, entre la politique anti-voiture (30km/H, ZFE), le prix de l'immobilier, l'insécurité, j'ai fait le choix de quitter Lyon
Signaler Répondrepatience...jusqu'en 2026...
Signaler RépondreExcellente analyse. Il b’a rien à ajouter…si, il faut virer ces écolos et cette extrême gauche de la ville de lyon et de la Métropole
Signaler Répondreon n'est plus tranquille à Lyon je me barre de Lyon
Signaler Répondrel armee des ombres de jean pierre melville.....la ville sera un jour liberee.........
Signaler RépondreEt c'est vrai, particulièrement, que l'inaction structurelle contre toute la délinquance qui s'est invitée dans la ville comme chez elle (ou disons que c'est chez elle maintenant, les autres personnes étant tenues de ne pas faire de vagues...), c'est cela qui dégoûte d'une ville de cette importance pourtant, et fait fuir les gens.
Signaler RépondreIl faut tout faire pour que ce cancer Vert ne se métastase pas en 2026, Lyon sortira certes affaibli sur plusieurs plans sous six années de ce régime délétère mais heureusement sur un seul mandat les activistes/militants Verts ne peuvent étouffer ni éliminer l'énergie et la vitalité lyonnaise.
Signaler RépondreIl faut effectivement résister, et préparer activement 2026, pour fermer cette page terne et triste pour notre ville.
Signaler RépondreEn 2026, redonnons dynamisme et grandeur à notre belle cité, qui mérite beaucoup mieux.
vous ne devez pas sortir souvent dans les endroits que vous citez et surtout ne pas rentrer seule le soir dans certains quartiers. lyon est une belle ville mais une ville ou il y a constament une chappe d’insecurité qui flotte au dessus de nous. la plupart de mes amis ne sortent plus sur lyon ou tres rarement, mes enfants y vont en groupe jamais seul, et surtout jamais en velos ou trotinettes car la c’est la roulette Russe. Alors oui Lyon est belle et a des atouts mais elle se noye, sous la pesante incapacité des ecolos à gerer Lugdunum
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