Ce mercredi, la Métropole de Lyon a lancé le programme d’installation de ces bornes d’alimentation le long des cours d'eau. Ces dernières auront pour but de permettre aux bateaux de se brancher lorsqu'ils sont à quai ou en escale afin qu'ils n'utilisent pas leur groupe électrogène. Cela permettra "d’améliorer la qualité de vie des riverains et d’accélérer la transition vers une économie sobre en carbone" d’après Michel Mathieu, président de Saône Confluence Escales (SCE), filiale d’ENGIE solutions responsable de ces bornes. Cette sobriété énergétique passera notamment par la diminution de gaz à effet de serre rejeté dans l’atmosphère puisque selon la SCE, environ 5800 tonnes de CO2 seront économisées rien que dans la Métropole de Lyon soit 68% des gains totaux.
Les travaux devraient commencer au mois de mai sur les onze sites qui seront dotés de bornes rechargeables dont le quai Rambaud, le musée des Confluences, la place Antonin Poncet et le quai Claude Bernard pour Lyon. Quant aux autres emplacements hors du département, ils suivront le cours du Rhône et de la Saône et seront situés à Trévoux, à Chalon-sur-Saône centre-ville et Chalon-sur-Saône Port Nord ainsi qu’à Losne et Seurre et Saint-Jean-de-Losne en Côte-d’Or.
"On veut accueillir plus mais accueillir mieux"
Sur le quai Claude Bernard, où la Métropole de Lyon a inauguré le lancement, trois bornes seront installées avec deux prises sur chacune, soit six bateaux qui pourront être à quai pour se recharger en même temps. Si cela peut sembler faible pour contenir les 26 paquebots fluviaux, Saône Confluence Escales rappelle qu’un planning d’accostage permet un roulement pour que ce soit fluide. Les travaux débuteront le 22 mai sur le quai tandis qu’ils auront par exemple lieu en septembre sur le quai Rambaud mais dans tous les cas, d’ici fin octobre 2023, toutes les bornes seront normalement installées.
A travers la construction de ces points de recharge, il s’agit aussi pour le président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard d’intensifier un tourisme plus vert : "On souhaite un tourisme plus responsable, on veut accueillir plus mais accueillir mieux." C’est d’ailleurs là l’enjeu principal avant même l’enjeu environnemental et la reconnexion de la ville au Rhône et à la Saône. Car au-delà des bateaux de transports, les péniches hôtels naviguent également et 60% de leur consommation se fait paradoxalement à l’arrêt car le moteur n’est pas coupé.
D’autant plus que Bruno Bernard trouve cohérent que les bateaux soient soumis aux mêmes règles que les habitants : "C’est normal que les bateaux soient contraints à la ZFE comme les Lyonnais. On ne peut pas leur dire qu’ils ont des contraintes si on ne les applique pas aux bateaux."
8,5 millions d’euros
En ajout de ces recharges, des bornes à eau verront également le jour pour "sécuriser les professionnels sur leur approvisionnement en eau tout au long de leur parcours" d’après la Métropole de Lyon. En court à moyen-terme, les bateaux devraient aussi passer au carburant bio sourcé pour un meilleur impact écologique bien que cela ne puisse pas concerner les gros navires comme l’explique Michel Mathieu : "Ils ne peuvent pas être mis en électrique car ils demandent trop de puissance." Un système d’hybridation est envisagé et semble être, à l’heure actuelle, le plus pertinent.
Autre questionnement, celui des crues. Qui dit quais dit que l’eau arrive parfois à déborder. Mais ce problème n’en est pas un pour la SCE : "Le dispositif est assez étanche en cas de crues et nous sommes en capacité de couper les bornes avant la montée des eaux."
Le coût des travaux s’élève à 8,5 millions d’euros quasiment entièrement financés par la SCE en comprenant un apport de l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie à hauteur de 400 000 euros.
A.C.
Comme pour les paquebots de croisière STX (tant vanté) qui accostent à Marseille cheminées fumantes noir de fioul...
Signaler RépondreCe que vous décrivez s'appelle juste un véhicule hybride. Attention à l'ironie, c'est à double tranchant. Et une péniche, c'est pas le mème prix qu'une Kangoo hybride. Ca n'existe pas, je sais, moi aussi j'aime ironiser :)
Signaler RépondreIls s'agit juste de bornes pour éviter d'utiliser les génératrices lorsque les bateaux sont à quai.
Signaler RépondrePour une question de gaz et de bruit.
Ce n'est pas pour les recharger.
Ils disent que les moteurs sont électriques sur ces bateaux mais disent beaucoup moins que ces moteurs sont alimentés par plusieurs génératrices fonctionnant aux hydrocarbures présentés sur ce même bateau... c'est comme avoir une voiture électrique avec un groupe électrogène sur le toit.... l'écologie moderne. Mais bon électrique est le mot à la mode
On en est qu'au début des véhicules électriques... projetez vous un peu dans l'avenir. Regarder l'évolution des thermiques sur une période de 20 ans...
Signaler RépondreLes batteries, ça se recycle partiellement, le pétrole non.
Signaler Répondreça parait tellement évident que je croyais que c’était fait depuis longtemps
Signaler RépondreExcellente décision. Moins de bruits, moins de pollution, je suis certain que même l'équipage des navires, seront preneurs.
Signaler RépondreVoilà une excellente idée. Manifestement sans arrière pensée écolo douteuse. Comme quoi il est possible de prendre de bonnes décisions sans fracturer les Lyonnais.
Signaler RépondreCela aurait dû être fait depuis longtemps.
Signaler RépondreMais laisser croire que tout véhicule peut être électrifié est faux et de toutes façons non souhaitable quand on sait les terres rares et la quantité astronomique d'eau pour fabriquer une batterie.
Localement, ça revient à peu près au mème.
Signaler RépondreDepuis longtemps, ces bateaux de croisières fluviales, inondaient les quais du Rhône de leur effluves diésel, notamment à quai devant l'hopital St Joseph.
Signaler RépondreJe disais donc que je suis navré d'avoir à signaler que le pigiste n'a pas compris : il ne s'agit pas de bornes de "rechargement" puisque les bateaux conservent bel et bien un moteur thermique,mais de bornes de connexion comme dans les campings, pour éviter que les bateaux laissent tourner leurs moteurs à l'arrêt pour alimenter les générateurs électriques.
Signaler RépondreDacia électrique made in china pour aller avec les doudounes ?
Signaler RépondreChouette comme sa je vais pouvoir recharger mon portable
Signaler RépondreCa donnera peut-être des idées a la métropole de rouler en électrique plus que en DACIA essence polluantes. 🤪
Signaler RépondreTout électrique, mr macron doit prévoir de construire beaucoup plus de centrales nucléaires alors ;-)
Signaler RépondreC'est pas avec des éoliennes et panneaux solaires avec un rendement à 20% qu'on va pouvoir tout alimenter.
Pour une fois bravo. Les péniches a quai laissent tourner leur turbines pour alimenter le bateau. Une puanteur et hyper polluant.
Signaler RépondreBonne initiative !
Signaler RépondreOn sera mieux équipé que le grand port de Marseille... :)
Sûrement plus convaincant que les avions électriques!
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