Son salon servait de lieu de découpe aux trafiquants de drogue : 1 an de prison

Un Décinois de 24 ans comparaissait, vendredi 19 mai, au tribunal judiciaire de Lyon pour des faits de consommation et détention de stupéfiants. Si les quantités de drogue saisies chez lui étaient très importantes, elles n’ont pas mené à une poursuite pour trafic pour autant. Rien, dans le téléphone du prévenu, n’a indiqué aux policiers en charge du dossier que le Décinois revendait la marchandise trouvée à son domicile.

Notre protagoniste résidait gratuitement dans l’appartement d’un « grand du quartier », rue Emile Zola à Décines-Charpieu. Alerté de l’arrivée des forces de l’ordre, mercredi en milieu d’après-midi, par des « petits du quartier », le prévenu, tout juste sorti du lit, n’a pas réagi à temps.

Aidés d’un chien renifleur, les policiers ont fait la découverte de plus de 3 kilos de résine de cannabis, 110 grammes d'herbe, quelques grammes de cocaïne, 30 grammes de MDMA et 19 cachets d'ecstasy dans son appartement.

Si le prévenu reconnaît volontiers s’adonner à la fumette à titre récréatif, il récuse toutefois l’idée que la large quantité de stupéfiants saisie dans son salon lui appartienne.

« Des dealers venaient quand il (son colocataire, ndlr) était au travail, ils coupaient leur drogue et après ils reprenaient tout et ils s’en allaient. D’habitude, ils ne laissent rien chez moi » assura-t-il aux magistrats. En échange de ce petit service, l’homme recevait 20 grammes de cannabis par semaine pour sa propre consommation.

Faute d’éléments probants de son implication dans un réseau de trafiquants, le prévenu fut condamné par le tribunal à une peine de 12 mois de détention aménageable (bracelet électronique), dont 4 avec sursis probatoire. La peine est assortie d’une interdiction de paraître dans le Rhône pour une durée de 6 mois et d’une obligation de travailler pendant 2 ans.

Le jeune homme n’en est pas à sa première condamnation. Il fut déjà condamné par la justice à trois reprises par le passé, dont une fois pour conduite sous l’emprise de la drogue.

Victoire, donc, pour le Décinois qui n’a pas pu s’empêcher d’adresser un grand sourire victorieux à sa famille une fois le délibéré prononcé.